L’AUTOPSIE D’UN ACCORD Kidal est un morceau arraché au - TopicsExpress



          

L’AUTOPSIE D’UN ACCORD Kidal est un morceau arraché au territoire malien par la force, par la perfidie d’un groupe de renégats y comportant comme en terre conquise cela en violation de la constitution et des lois internationales. Kidal doit être libéré, et qui mieux que l’armée malienne pour cette auguste et ultime tâche ? Les accords désormais signés, Dieu seul sait dans quelle condition, nous fait l’obligation expresse de laisser l’armée malienne solidement encadrée par les forces françaises, des forces africaines, des forces des Nations unies. Loin de rentrer triomphalement en libératrice notre armée encore humiliée rentre dans une camisole de force. Cela est lourd de conséquences : Kidal n’est pas libéré, MNLA n’est pas battu et chassé, Quant à l’armée malienne on la prive de gloire. Ce n’est ni juste ni honorable. La pauvre population à qui on fait appel à aller voter ne sait plus où donner de la tête, au milieu de la multitude et la diversité des uniformes d’encadrement. Ce n’est pas un cadre idéal pour des élections libres et transparentes. Cantonnement On nous parle de cantonnement l’expression est de plus ambiguë, vague et fort diplomatique. Elle est entourée de plumes et de nuages. Pour combien de temps en combien de lieux, en combien de cites mais et surtout comment l’organiser pour aboutir au démantèlement et au désarmement condition sine qua non d’une paix réelle et durable. Le statu quo loin de résoudre la crise ne fait que la mettre en sommeil. On se réveille toujours d’un sommeil profond plus frais et plus dispos pour une nouvelle attaque. C’est un danger qu’il ne faut pas éluder. Dans l’état actuel des choses une paix artificielle en plus d’être honteuse ne serait que la continuation des hostilités, le feu qui couve sous la cendre n’épargne pas les pieds innocents et imprudents. On entend pour la première fois officiellement mentionner AZAWAD plus ou moins escamoté AZAWAD sous quelques couvertures ou manteaux qu’on la couvre. C’est tout de même étrange pour ne pas dire plus que tout le monde sorte, ravi et content presque hilare de Ouaga. Tout le monde il est bon, tout le monde il est juste. Il ya anguille sous roche soyons sérieux pour une fois. Maintenant que tout a été fait, que le vin a été tiré et qu’il faut le boire, c’est maintenant qu’on convoque les partis politiques, les sociétés civiles pour une explication de texte. Il eût été plus avenant de s’enquérir de leurs opinions et conseils avant la signature d’un document qui engage l’avenir du pays. Ce préliminaire d’accord à première lecture ne dite rien qui vaille : il est gros d’interprétations divers, de points importants escamotés, d’exigences sous-entendu. Bref ce préliminaire est si truffé de pièges qu’il renferme les préliminaires d’autres crises. A peine les accords préliminaires signés à Ouaga certaines presses se font l’écho de la calomnie la plus absurde en présentant IBK comme sympathisant du MNLA. C’est oublier Bamba libéré manu-militari par le gouvernement du premier ministre IBK. Les accords de Ouaga autant qu’on le sache sont une tentative pour aboutir à la paix dont le Mali attend déjà. Les accords à cet effet suscitent l’approbation populaire certes et invitent à plus d’analyse profonde. Un de nos doyens me faisait remarquer l’autre jour qu’il a entendu le problème Touareg en 1948. Quelques dizaines de la soldatesque coloniale avaient provoqué l’ire, la colère d’un petit nombre d’ « hommes bleus ». Il s’en suivi un véritable carnage à l’arme blanche : des viscères répandus partout. Philippe Joseph procureur d’origine martiniquaise avait acquitté au nom de la loi les indigènes Touaregs. Mal lui en pris, démis, il vint s’installer à Bamako comme avocat, avant de terminer sa carrière comme ministre dans le gouvernement de la première république. L’anecdote montre que le problème Touareg ne date pas d’aujourd’hui. Plus d’une solution a été envisagé, les traités et les accords signés, décentralisation et intégration ont été tenté avec plus ou moins de succès. On ne peut pas dire que de part et d’autre on n’a pas essayé hélas, hélas, hélas le problème est têtu et jusqu’à présent le problème donne du fil à retordre, et rien ne dit que cette fois sera la bonne. Optimiste certes mais prudent. Une véritable vigilance de Samouraï. Au moment ou on signe ces accords préliminaires le gouvernement d’union nationale, provisoire et intérimaire, est la réflexion et la reconduite de l’ancien régime. La direction du gouvernement est confiée aux complices et collaborateurs d’ATT. Les camaraderies de la clandestinité du mouvement démocratique la gestion consensuelle des affaires de l’Etat depuis le 26 mars 1991, sont devenues le passeport des candidats pour Koulouba. On ne parle plus de changement mais de restauration de la politique qui a atteint le sommet de l’incapacité des décennies durant. Les candidats popularisés à grand prix de propagande, de mensonge, de contre vérité le tout enveloppé dans un drap de duperie immense, n’invite pas l’électorat à l’enthousiasme mais au contraire à l’indifférence voire au rejet pur et simple. Toute tentative de forcer le destin contre l’avis du peuple comme on a l’habitude de faire dans ce pays risquerait de mettre le feu à la poudre. Des candidatures qui ne devaient pas être accepté si une enquête de moralité avait tant soit peu été mené, n’ont aucune chance réelle de remporter le suffrage des maliens compte tenu de leur déception, amertume et misère. Ceux qui se sont réalisés au sein de la corruption endémique dont souffre le pays, ceux-là n’ont aucune chance d’être élu à la magistrature suprême à la faveur d’une élection juste et transparente. Si l’on dépossède le vrai vainqueur alors le pays risque de brûler. Ce serait l’apocalypse après le cataclysme, la catastrophe. CAMPAGNES TAPAGEUSES Les nouveaux phénix ne sont pas sortis de l’auberge encore. Nonobstant des campagnes plus ou moins tapageuses. Nous n’avons pas d’avion pour sillonner le Mali mais nous avons un programme impeccable pour le gouverner. Un programme dont il a le besoin urgent. Enfants de ce pays nous n’avons pas le moyen de faire une campagne à l’américaine, hors norme. Mais nous allons faire la campagne à la malienne, à la dimension malienne, une campagne qui respecte l’homme malien pauvre, néanmoins riche de dignité, de vertu, de courage. Notre campagne se veut une campagne de vérité et de sobriété. Notre programme se résume en ces mots : « RENDRE POSSIBLE CE QUI EST NECESSAIRE. » Nourrir, vêtir, loger, éduquer, soigner sont autant de besoins nécessaires pour un peuple libre. Le Mali n’a que faire de comédie à l’américaine, trop artificielle, essentiellement trompeuse. Tout ce qui brille n’est pas or, méfions nous des clinquants et des bringues-bringues. Ce genre de conquête du pouvoir peut convenir aux nouvelles fortunes acquises DIEU seul sait comment. Ceux qui ont sucé le sang du peuple pour se bâtir un empire n’ont aucun scrupule de faire étalage de leur putin. Qu’ils le dilapident en vain c’est leur affaire mais le peuple se doit de récuser toutes complicités. Ceux qui méritent le mépris par la bassesse de leur conduite ne doivent être ni admirer ni suivi. Un bon conseil reprenez leur ce qu’ils nous on voler ce ne serait que juste. CAVE pas une menace mais une simple mis en garde. Les élections vont décidé du destin du Mali. L’obligation absolue est faite non seulement des acteurs politiques maliens mais aussi et surtout à la communauté des bonnes volontés qui volent à notre secours, de se départir des fausses solutions, des combines éprouvées pour tromper et la vigilance et le choix du peuple, gros porteurs de contestations et donc de crises graves. Nos espérances et nos appréhensions se fondent sur une triste réalité : le Mali dance sur le volcan. Seul le courage politique, celui d’une conviction profonde qui place le Mali au dessus des considérations de partis d’intérêts et d’ambitions personnels, peuvent éviter de tomber dans le cratère. Le Mali est à la croisé des chemins, vivre ou périr selon le choix, selon les résultats, selon la manière et la haute tenues des élections propres, saines sans tâches ni bavures. On ne peut souhaiter mieux pour notre grand et beau Mali. Le temps use le mensonge et polit la vérité. Somita KEITA Dravéla Rue 364 Porte 150 E-mail : [email protected]
Posted on: Mon, 15 Jul 2013 13:00:15 +0000

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