L’Eglise du Bénin a son nouveau nonce Posted on 30 juin 2013 - TopicsExpress



          

L’Eglise du Bénin a son nouveau nonce Posted on 30 juin 2013 par somaf Le lundi 24 juin dernier, en la nativité de Saint Jean- Baptiste, l’Eglise du Bénin, conduite par la Conférence épiscopale, a accueilli, dans la joie, le nouveau nonce, Mgr Brian Udaigwe, originaire du Nigeria. Celui-ci a présenté, le lendemain, ses lettres de créances au président Boni Yayi. Il entend surtout placer sa mission sous le signe du courage de la vérité comme l’indique sa devise épiscopale : Ne craignez point ! ►Ne craignez point ! Lundi 24 juin 2013. Aéroport international Cardinal Bernardin Gantin de Cotonou. A 19h30, entouré des évêques du Bénin, Mgr Brian Udaigwe, nouveau nonce apostolique près le Bénin, se présente sur le parvis du salon d’honneur. Il salue de la main une foule enthousiaste qui l’ovationne longuement. Des tam-tams résonnent. Au son des mains et au rythme cadencé de Hanyé, quelques choristes avancent, chantent et esquissent majestueusement des pas de danses. Les corps s’inclinent en signe de salutation du prélat pontifical. De sa haute taille, il lance un regard vif et souriant à cette foule joyeuse composée de prêtres, religieux et laïcs. Un souffle d’émotion remue cette assemblée, visiblement heureuse d’accueillir ce nouveau nonce. Quelques minutes plus tard, il monte dans une voiture 4X4 arborant un fanion aux couleurs du Vatican. Celle-ci se dirige vers la nonciature située à quelques 300m de l’aéroport. Une foule trépidante l’accueille. Il passe au milieu d’une haie d’hommes et de femmes qui l’acclament, avec des applaudissements nourris. Ici, la joie est à son comble, choristes d’Aluwasio, ressortissants Igbo du Nigeria chantent et dansent donnant à l’accueil une atmosphère de fête populaire. Le prélat se porte spontanément vers la foule. Gai et souriant, il serre les mains, pose des questions, sympathise. « Il est jeune ! », « il est élégant », entend-on dans la foule. Après ce bain de foule tout à son aise, le nonce est conduit vers la porte d’entrée de la nonciature. Comme le veut la coutume locale, une jeune fille jette devant lui de l’eau pour lui souhaiter la bienvenue et la paix. Il marche dans le sable mouillé d’eau et franchit le seuil de la porte de la nonciature sous les ovations des fidèles. Une autre fille lui remet une gerbe de fleurs qu’il prend avec empressement. Il va ensuite se recueillir à la chapelle de la nonciature pour environ 5mn. Le personnel de la nonciature lui offre une image cadrée de ses armoiries. Celle-ci est placée à côté de celle du Pape François. Guidé par le chargé d’Affaire de la nonciature, le nonce visite les locaux avant de rencontrer la conférence épiscopale du Bénin quasi complète : Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou, Mgr Pascal N’Koué, archevêque de Parakou, Mgr Paul Vieira, évêque de Djougou, Mgr Victor Agbanou, évêque de Lokossa, Mgr Clet Fèliho, évêque de Kandi, Mgr Martin Adjou, évêque de N’Dali, les Pères Antoine Sabi Bio, administrateur apostolique de Natitingou et Jean- Benoît Gnambodè, administrateur apostolique de Porto Novo. « Je me sens déjà chez moi. L’accueil a été impressionnant » avoue Mgr Brian Udaigwe, dans une interview accordée conjointement au journal La Croix du Bénin et à la Radio Immaculée Conception. Même si c’est sa première visite au Bénin, il affirme qu’il a appris à connaître ce pays par des amis prêtres béninois qu’il a côtoyés pendant ses études à Rome dont Mgr Pascal N’Koué, de la même promotion en école de diplomatie. En plus, il est originaire d’un pays limitrophe et frère, le Nigeria, qui a des similitudes historiques et culturelles avec le Bénin. Parlant de sa fonction de nonce au Bénin, il entend « collaborer avec les évêques pour le bien d’abord de l’Eglise et ensuite pour celui du peuple béninois ». Expliquant ce que traduit sa devise : Nolite timere « Ne craignez point !), le nonce précise que « cette phrase est dite 365 fois dans la Bible. Cela signifie qu’il faut que nous répétions, que nous en vivions au moins une fois par jour. Parce que quand nous avons peur, nous ne pouvons pas défendre la vérité. Quand nous avons peur, nous ne pouvons pas annoncer l’Evangile. Il faut que nous soyons courageux ». Ce sera sa ligne directrice aussi bien comme nonce apostolique que comme évêque. Il ajoute : « Quelques fois, nous avons peur de nous tromper, de faire le pas. Or, il faut cesser d’être des peureux. Le Pape François enseignait que nous devons être prêts pour ramer à contre-courant en prenant quelquefois des décisions radicales » au service de la vérité et de la justice. Serge BIDOUZO Qu’est-ce qu’un nonce apostolique ? Le nonce (du latin nuntius « message » ou « messager ») est un type de légat du Pape qui représente celui-ci de façon stable auprès des Etats, des autorités publiques et des Eglises particulières (c. 363 § 1). En effet, le Souverain Pontife jouit du droit inné de nommer, de transférer ou de rappeler les légats pontificaux dans le respect du droit international en la matière (c. 362). Auprès des Etats, le nonce apostolique a le grade d’un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de première classe. En vertu des dispositions du Concile de Vienne (1815), confirmées par l’artcle 16-3 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961, il possède de droit le titre de « doyen du corps diplomatique » dans l’État où il est accrédité. Auprès des Eglises particulières, le nonce apostolique a pour charge principale de rendre toujours plus solides et efficaces les liens d’unité qui existent entre le Siège apostolique et ces Eglises particulières. Pour ce faire, il lui appartient, dans les limites de son ressort, d’informer le Siège apostolique de la situation des Eglises particulières et de tout ce qui touche la vie même de l’Eglise et le bien de âmes ; d’aider les évêques par son action et ses conseils, demeurant entier l’exercice de leur pouvoir légitime ; d’entretenir des relations fréquentes avec la conférence des évêques, en lui apportant toute aide possible ; en ce qui concerne la nomination des évêques, de transmettre au Siège apostolique ou de lui proposer les noms des candidats, ainsi que l’enquête concernant les sujets à promouvoir, selon les règles données par le Siège apostolique ; de s’efforcer d’encourager ce qui concerne la paix, le progrès et la coopération des peuples ; de collaborer avec les évêques pour développer des relations opportunes entre l’Eglise catholique et les autres Eglises ou communautés ecclésiales, et même les religions non chrétiennes; de défendre auprès des chefs d’Etat, en action concertée avec les évêques, ce qui concerne la mission de l’Eglise et du Siège apostolique ; enfin, d’exercer les facultés et de remplir les autres mandats qui lui sont confiés par le Siège apostolique (c. 364). Ses fonctions diplomatiques sont de promouvoir et d’entretenir les rapports entre le Siège apostolique et les autorités de l’Etat ; de traiter les questions concernant les relations de l’Eglise et de l’Etat et, en particulier, de travailler à l’élaboration et à la mise en œuvre des concordats et autres conventions du même genre (c. 364). En d’autres termes, le nonce apostolique doit être un facilitateur, un stimulateur ou stimulant de l’activité ou de l’action pastorale de chacun et de tous les évêques, dans les limites de son ressort et dans le respect de l’autonomie incluse de chaque diocèse, autonomie qui n’exclut nullement de la communion ecclésiale. Même dans la conduite des affaires diplomatiques, c’est-à- dire auprès des Etats, le législateur demande au nonce de ne pas manquer de demander l’avis et le conseil des évêques de son ressort ecclésiastique et de les mettre au courant du déroulement des affaires (c.365 § 2). C’est d’ailleurs plus sage, en tenant compte des circonstances de temps et de lieu que les évêques du lieu peuvent mieux connaître et appréhender. Le nonce apostolique est donc un promoteur ou un agent d’unité et de communion, notes caractéristiques de l’Eglise. Jacques M. AGOSSOU CANONISTE ►Mgr Udaigwe, un nonce africain pour le Bénin : joie et action de grâces Nicolas HAZOUME RECTEUR DE DJIME Faisant preuve d’un sens de communication hors pair, les journalistes de La Croix du Bénin ont, avec une rapidité étonnante, étalé à la Une du N° 1191 du 12 avril 2013 de l’hebdomadaire catholique, la belle photo du nouveau nonce apostolique au Bénin, Mgr Brian Udaigwe. Rien de cette stratégie communicationnelle n’a échappé à l’œil curieux de ce chrétien qui, ce numéro de La Croix du Bénin en main s’écrie, admiratif mais étonné : « Un noir peut-il être aussi nonce apostolique » ? La question mérite d’être posée, car depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Bénin et le Saint-Siège, les représentants du Saint- Siège au Bénin sont tout, sauf africains. Ce qui se passe sous nos yeux avec la nomination du Nigérian Brian Udaigwe est donc une évolution et même une révolution. Et pour tout dire, ils sont uniquement 5 nonces africains à exercer actuellement dans le monde : ce sont, en plus de Mgr Brian Udaigwe, Mgr Jude Thaddée Okolo, Fortunatus Nwachukwu, Nigérians, Léon Kalenga Badikebele, Congolais, et Augustine Kassuja, Ougandais. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et le Dahomey (devenu le Bénin), le 30 juin 1971, 10 nonces apostoliques ont exercé leurs fonctions diplomatiques pour le Saint-Siège en faveur du Bénin : ce sont Mgr Giovanni Mariani, Giuseppe Feraiolli, Giuseppe Bertello, Italiens, Bruno Wustemberg, Allemand, Ivan Dias et Abraham Kattumana, Indiens, André Dupuy, Français, Pierre N’Guyen van Tôt, Vietnamien et Michaël Blume, Américain. Une nonciature Une nonciature constitue l’instrument diplomatique de relations entre le Saint- Siège et les Etats. La diplomatie du Saint- Siège est l’activité de négociation internationale de l’Eglise. Avant la Réforme et le siècle des Lumières, la papauté a exercé à plusieurs reprises des fonctions d’arbitre entre les souverains chrétiens européens. La diplomatie du Saint- Siège trouva sa première expression formelle véritable vers la fin du XIe siècle quand le pape commença à envoyer des légats vers les différents royaumes de la chrétienté. Il s’agissait de permettre au clergé résident d’avoir une plus grande marge de manœuvre à l’égard des autorités civiles locales. À partir du XVIe siècle la papauté s’adapte à l’émergence de l’État- nation : les premières nonciatures apparaissent, avec à leur tête un archevêque venant de Rome. La légitimité de la diplomatie pontificale dans la sphère internationale est ensuite entérinée à plusieurs reprises par des traités de référence comme le Congrès de Vienne en 1815 et la Conférence de Vienne de 1961 codifiant le droit diplomatique. Son rôle d’acteur international est aujourd’hui pleinement reconnu depuis les accords de Latran: on attribue au Saint-Siège un statut égal à celui des autres États, même s’il n’est dans les faits qu’un gouvernement. C’est, à l’heure actuelle, la seule autorité religieuse disposant d’un tel statut en droit international public. Paradoxalement, les accords de Latran, en ne lui laissant qu’une attache territoriale symbolique, a ouvert l’Église catholique aux problèmes mondiaux, qui sont sa vocation fondamentale. Elle peut enfin opérer un ressourcement nécessaire aux défis qui l’attendent et exercer pleinement un pouvoir indirect sans limite de frontières géographiques. C’est autour de ce pouvoir indirect, susceptible de s’exercer en tous lieux et en tous domaines, que vont se préciser les contours d’une politique chrétienne. La diplomatie du Saint-Siège La diplomatie du Saint- Siège est présente sur la scène internationale depuis 1600 ans. Jean- Paul II s’est inscrit dans cette continuité en amplifiant cette présence. D’abord par ses voyages qui furent très nombreux mais aussi par le nombre d’audiences accordées au Vatican à de nombreux chefs d’État et personnalités politiques. Par ailleurs, l’accroissement des représentations diplomatiques se traduit à la fois par le nombre de pays entretenant des relations avec le Saint-Siège et par celui des nonciatures. Depuis le 22 février 2013 et l’établissement de relations diplomatiques avec le Soudan du Sud, le Saint- Siège entretient des relations diplomatiques bilatérales avec 180 pays. Seuls 15 États n’ont pas de relations diplomatiques avec le Saint-Siège : Afghanistan, Arabie saoudite, Bhoutan, Brunei, Chine, Comores, Corée du Nord, Laos, Maldives, Mauritanie, Myanmar (Birmanie), Oman, Somalie, Tuvalu et Viêt-Nam. Tous les ambassadeurs accrédités près le Saint- Siège ne résident pas à Rome en raison de la règle qui impose que l’ambassadeur accrédité auprès du Saint-Siège soit distinct de celui accrédité près la République italienne. En raison de la petitesse du territoire de l’État de la Cité du Vatican, toutes les ambassades près le Saint-Siège situées à Rome sont en territoire italien. Au 13 décembre 2012, 79 pays accréditent un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire près le Saint-Siège résidant de façon permanente à Rome et distinct de l’ambassadeur près la République italienne. Sous le pontificat du Pape Benoît XVI, l’Australie, le Cameroun,le Timor oriental, le Bénin et le Nigeria se sont ajoutés aux pays ayant une ambassade permanente près le Saint-Siège à Rome. L’Ecole de diplomatie L’Ecole de diplomatie du Saint-Siège ou Académie pontificale ecclésiastique est une institution de l’Église catholique qui dépend de la Secrétairerie d’État du Vatican. L’Académie est régie par son président, choisi et nommé par le pape, avec l’aide de la Secrétairerie d’État. Le président est toujours un nonce du pape ou un prêtre avec un degré d’archevêque et ayant déjà acquis une certaine expérience diplomatique sur le terrain. Le président est chargé de recruter chaque année une douzaine de prêtres pour les former, après les avoir soumis aux examens d’entrée à la mission diplomatique du Saint-Siège. Il est chargé de suivre le parcours de chacun des étudiants et de veiller à l’organisation de leurs cours en interne. Les élèves sont sélectionnés parmi le clergé diocésain, suite non pas à une candidature, mais à un signalement, généralement par leur évêque, lequel doit en tout état de cause approuver l’admission. Ils doivent être déjà prêtres et titulaires au moins d’une licence en droit canonique ou en théologie. En outre, ils doivent maîtriser au moins deux langues étrangères et avoir moins de 35 ans. Aujourd’hui, l’institution est présidée par Mgr Beniamino Stella. Les étudiants suivent une double formation. Ils suivent d’abord des études universitaires menées dans les diverses universités pontificales de Rome, jusqu’au terme de leur thèse, généralement à la faculté de droit canonique. Deuxièmement, ils suivent un cours de formation « interne » auquel seuls sont admis les élèves de l’Académie. Le cours interne dure deux ans et se termine par un examen au Secrétariat d’État qui délivre le certificat correspondant. Le cours porte sur l’acquisition par les candidats du contenu des affaires ecclésiastiques dans le champ diplomatique, y compris l’histoire de la diplomatie, le style diplomatique, les langues. Pour la petite histoire l’Académie a fourni cinq papes à l’Église catholique : Clément XIII, Léon XII, Léon XIII, Benoît XV et Paul VI. Elle a également formé bon nombre de grands noms de la Curie romaine, comme entre autres Luigi Maglione, secrétaire d’État de Pie XII, Giovanni Benelli, sous-secrétaire d’Etat de Paul VI, Agostino Casaroli, secrétaire d’Etat de Jean-Paul II, Angelo Sodano, secrétaire d’Etat de Jean-Paul II et de Benoît XVI et Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les Etats au sein de la Secrétairerie d’Etat. L’Afrique La question qui mérite d’être posée actuellement est celle qui consiste à demander pourquoi ne sont-ils qu’une poignée d’Africains à être nonces en ce moment ? La question est légitime mais elle demande à être nuancée. Tout ce qui est à ses débuts connaît toujours une certaine lenteur. Quand la vitesse de croisière sera prise, plus rien n’arrêtera l’Afrique sur le chemin du service ecclésiale qui passe aussi par le chemin du service diplomatique. Déjà 5 Africains, dont notre actuel nonce, Mgr Udaigwe, prêtent leur service au Saint-Siège. Trois Béninois sont déjà passés par les services de l’école de la diplomatie vaticane : Mgr Pascal N’Koué, aujourd’hui archevêque de Parakou, Mgr Dieudonné Datonou, conseiller de nonciature à San Salvador, et Mgr Eric Soviguidi, secrétaire de nonciature en Tanzanie. Mais pour ceux qui sont pressés de voir les choses aller encore plus vite, je ferais volontiers recours à la réponse que donne le Père Alphonse Quenum à ceux qui s’indignent de ne pas voir encore un noir sur le trône de Saint Pierre : « Colorer la liste des papes pour faire plaisir à une race n’honorerait pas cette dernière si elle n’offrait pas le meilleur de ses fruits. Le christianisme a pénétré l’Asie des siècles avant l’Afrique et il n’y a pas encore eu de pape asiatique. Les frères Cyrille et Méthode ont évangélisé l’Europe centrale au IXe siècle et ils ont travaillé à inculturer le christianisme dans leur peuple jusqu’à l’invention d’un alphabet slave adapté. Mais ce n’est que dix siècles plus tard que le monde slave a offert à l’Eglise universelle un pape slave en la personne du Cardinal Karol Wojtyla ». (La Croix Hors série n° 003 du 18 novembre 2011, p. 9). En 10 siècles de christianisme en Afrique, nous avons déjà eu la joie de recevoir en Mgr Rugambwa, évêque tanzanien, le 1er Africain créé cardinal par le Pape Jean XXIII lors du consistoire du 28 mars 1960. Le premier cardinal noir de l’Afrique francophone est le Cardinal Paul Zoungrana du Burkina-Faso nommé par Paul VI au consistoire du 22 février 1965. Le premier évêque africain qui a fait carrière de façon ascendante à la curie romaine, au point d’en devenir une figure de proue et le deuxième personnage de l’Eglise aux côtés de Jean-Paul II comme doyen du Sacré Collège fut Bernardin Gantin créé cardinal par le Pape Paul VI au consistoire du 22 juin 1977. Le Père Alphonse Quenum conclut son analyse comme suit : « Dans la foi et l’espérance qui font la nervure d’une Eglise menée par l’Esprit au travers de fragiles médiations humaines, laissons le temps au temps » (La Croix Hors série n° 003 du 18 novembre 2011, p. 9). Il faut en effet laisser le temps au temps et souhaiter que ceux de nos frères africains qui sont actuellement au service de l’Eglise universelle dans les diverses instances de la Curie romaine ou ailleurs donnent le meilleur d’eux-mêmes pour le service de l’Eglise et la valorisation du continent africain. Pour ce qui est de notre nouveau nonce, Mgr Brian Udaigwe, il ne reste qu’à souhaiter et prier qu’il ait la force de relever les nombreux défis qui l’attendent en cette grande responsabilité qu’est la direction d’une nonciature apostolique. Sa réussite ferait la fierté de tout un continent. ►Le nouveau nonce présente ses lettres de créances Valérie ZINSOU Le nouveau nonce apostolique Mgr Brian Udaigwe a présenté ses lettres de créances au président béninois, Boni Yayi, le mardi 25 juin 2013. C’est dans la même matinée que Mme Aline Kuster Ménager, la nouvelle ambassadeur de France, a aussi présenté ses lettres de créances. le prélat a transmis les documents diplomatiques signés du Pape François qui l’accréditent en qualité du représentant du Saint-Siège au Bénin. Pour Mgr Brian Udaigwe, s’il est un fait que le Bénin de par sa superficie est un petit pays, il reste un pays qui fait de grands pas dans sa coopération avec le Saint-Siège. Les visites du chef de l’Etat Boni Yayi au Saint-Siège et surtout la signature de l’exhortation apostolique «Africae Munus » en novembre 2011 à Cotonou par le Pape Benoit XVI témoignent que le Bénin et le Vatican entretiennent de bonnes relations diplomatiques. Qui est Mgr Udaigwe ? Mgr Brian Udaigwe est né le 19 juillet 1964 à Tiko au Cameroun. Il est ordonné prêtre le 2 mai 1992 pour le compte du diocèse d’Orlu, au Nigeria où il s’est incardiné. Docteur en droit canonique, Mgr Udaigwe est entré au service de la diplomatie du Saint-Siège le 1er juillet 1994. Il a successivement été en mission dans les nonciatures apostoliques au Zimbabwe, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Bulgarie, en Thaïlande et en Grande Bretagne, où il est en poste depuis le 31 janvier 2008 à sa nomination actuelle, comme nonce apostolique au Bénin. Le nouveau nonce près le Bénin, sacré évêque le samedi 27 avril 2013 à Rome, a rang d’archevêque. Il parle l’italien, le français, l’anglais, l’allemand et l’espagnol. Mgr Brian Udaigwe est le troisième nonce apostolique originaire du Nigeria après Mgr Jude Okolo et Mgr Fortunatus Nwachukwu. Il succède à Mgr Michael August Blume.
Posted on: Thu, 07 Nov 2013 08:03:52 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015