L’OCCUPATION SILENCIEUSE Le dernier Chef de l’Etat Comorien - TopicsExpress



          

L’OCCUPATION SILENCIEUSE Le dernier Chef de l’Etat Comorien qui ait posé le pied sur la partie occupée du territoire national, à savoir l’île Maorè/Mayotte, s’appelait … Ali Swalih ! C’était le vendredi 21 novembre 1975. La ‘marche rose’ était pacifique et le Guide fut menacé et humilié par les militants du Mouvement Mahorais. Mais il avait eu le courage de l’entreprendre, comme un prolongement logique du succès diplomatique éclatant, obtenu le 12 nov. : l’admission à l’O.N.U. de la République des Comores, comme 143ème Etat membre, dans sa consistance territoriale des quatre îles. Seule la construction d’un Komoro indépendant permettait de soumettre l’occupant à une pression diplomatique internationale constante et de fragiliser les gouvernements français successifs. Depuis la chute d’Ali, malheureusement, la situation s’est énormément aggravée, par la faute principale des autorités françaises sans doute, mais aussi des gouvernements comoriens successifs. Ahmed Abdallah n’avait pas su empêcher la mutilation, avant 1975. Mais, de 1978 à 1989, il a gardé sa liberté d’expression et n’a cessé, par ‘la guerre de la salive’, de réclamer le retour de Maorè dans le giron national. En retour, les organisations internationales lui avaient apporté un soutien constant et la position du Gouvernement Comorien demeurait crédible, malgré la présence de mercenaires honnis en Afrique… Ensuite, et depuis le Président Djohar jusqu’au régime actuel, la question de Mayotte fut repoussée à l’arrière des préoccupations et actions des autorités. S.Mohamed Djohar faillit même être renversé, pour avoir négligé de s’y intéresser suffisamment. Cependant, la question demeurait posée devant les instances nationales… Les erreurs ou maladresses de Mohamed-Taki provoquèrent la sécession d’une faction de Ndzou’ani qui, par son action, renforça objectivement l’influence des séparatistes maorè. Le militaire Assoumani Azali, lui, s’efforça de rétablir les ponts entre les îles mais ce fut aussi pour se laisser circonvenir par le Ministre des Affaires Etrangères Villepin qui déclarait , le 16 octobre 2.002 : «La position des autorités comoriennes évolue /. Ainsi la question de Mayotte n’est plus traitée aux Nations Unies. Les responsables des Comores ont accepté / de ne plus demander de débat ni de prendre de résolution sur ce sujet. » Il aurait sans doute mieux valu parler d’irresponsables ! Dès lors, l’opinion internationale, déconcertée, put penser que les autorités et le peuple comoriens s’accommodaient de la situation et de la mutilation. De vagues discussions franco-comoriennes étaient encore censées évoquer le litige, mais c’était à huis clos et on y parlait, en fait, de questions différentes et, sans doute, de gros sous… Nulle part en tous cas, on n’entendit ni ne lut, officiellement, le terme d’OCCUPATION illégale d’un quart du territoire comorien. Et lorsque les manifestants apparurent à May, en 2.008, ce ne fut pas pour réclamer le retour de l’île au giron comorien mais pour demander… l’expulsion du séparatiste Mohamed Bakar ! C’était bien mais ne portait pas sur l’essentiel… Silence dans les discours officiels ! Finalement, la responsabilité des autorités politiques comoriennes sera lourde devant l’Histoire, ce juge ultime, pour 1/ avoir retiré de la tribune des Nations Unies le dossier central de l’occupation de Mayotte ; 2/ avoir marchandé leur silence contre des avantages matériels et financiers ; 3/ n’avoir pas compris la psychologie des autorités françaises ; elles ne sont pas sensibles au verbe fleuri, aux salamalecs et aux ronds de jambes. Les Maorè l’ont bien compris qui n’ont cessé de les harceler, pour obtenir des avantages et des ‘nourritures terrestres’ de plus en plus nombreux ; 4/ n’avoir jamais mené campagne cohérente auprès des Etats qui composent l’Union Européenne ; 5/ avoir, par cette passivité, favorisé objectivement toutes les velléités séparatistes puisque, maintenant, certains Ngazidja se mettent aussi de la partie ; 6/ être à l’origine de la mort par noyade de centaines ou de milliers de Comoriens, dans les eaux territoriales de leur pays, alors qu’il faudrait au moins veiller à ce que chaque migrant soit équipé d’un gilet de sauvetage, avant son départ. Ce sont des O.N.G. à May qui doivent secourir les ‘immigrants clandestins dans leur propre pays’ ! La maladie comorienne demeure la faiblesse du sentiment national et de l’engagement au service de la construction de Komoro. Un Chef d’Etat de la trempe d’Ali Swalih se serait saisi du projet de consultation des Maorè pour haranguer toutes les nations du monde et attirer leur attention sur le scandale persistant que constitue cette occupation trentenaire. Il est vrai que, lui vivant , l’occupation n’aurait pas pu durer aussi longtemps…
Posted on: Mon, 23 Sep 2013 17:11:21 +0000

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