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L’Orient-Le Jour > À La Une > Vers un retrait « programmé et discret » des combattants du Hezbollah de Syrie ? À La Une Vers un retrait « programmé et discret » des combattants du Hezbollah de Syrie ?!... Philippe Abi-Akl | 30/08/2013 L’éclairage Une seule et même partie aurait planifié les attentats de Tripoli et ceux de Roueiss et de Bir el-Abed. C’est cette même partie qui aurait également tiré les roquettes sur Saïda, sur Baabda et sur la banlieue sud. Le démantèlement du réseau responsable du tir de roquettes Ballouné-Baabda ainsi que les aveux de cheikh Ahmad el-Gharib (« un autre (Michel) Samaha », selon une source ministérielle) auraient permis aux services de sécurité d’éventer le plan terroriste qui devait dévaster le pays et dresser face à face les rues sunnite et chiite. Le cerveau de cette machination diabolique ne serait autre que le régime syrien. Des informations précises et des pistes solides, qui ont été communiquées par ailleurs au président de la République et au Premier ministre démissionnaire, confirmeraient l’implication de ce régime dans le but de réduire la pression internationale sur la Syrie. Dans cette optique, Damas avait déjà commencé à entonner sa vieille rengaine de gardienne ultime de la stabilité au Liban, face aux menaces des fondamentalistes des terroristes d’el-Qaëda et d’al-Nosra. Un député du 14 Mars rappelle, dans ce contexte, que le président syrien Bachar el-Assad avait déjà menacé de faire exploser la région « si le complot contre la Syrie se poursuit ». Il tenterait ainsi désespérément de récupérer le rôle régional qu’il a perdu. Renchérissant sur ce point, une source diplomatique occidentale précise que depuis que la Syrie a pris le parti de l’Iran, elle a utilisé les dossiers sécuritaires que lui avait confiés l’Occident, précisément Washington, comme cartes de pression au profit de l’axe de la moumanaa. Cette méthode l’a desservie, car elle aurait eu pour effet de renforcer le clivage avec l’Occident et réduit considérablement le rôle de Damas en tant que garant de la sécurité dans la région. Des sources arabes révèlent d’ailleurs que le tracé du nouveau Moyen-Orient est déjà bien entamé, sans que le rôle de la Syrie n’y soit encore précisé. En attendant, les services de sécurité au Liban estiment qu’ils ont mis la main sur le réseau chargé d’exécuter les attentats aux voitures piégées et aux roquettes en vue de semer la discorde confessionnelle. Les résultats des enquêtes menées jusque-là auraient même déjà eu un un effet dissuasif sur les planificateurs de la série d’attentats terroristes, à en croire une source ministérielle. Si ces points marqués par les services sécuritaires ont pu, un tant soit peu, tranquilliser les citoyens et les responsables, la révélation de l’implication de la Syrie dans l’attentat de Roueiss aura pour le moins surpris le Hezbollah, qui a été informé par les autorités des résultats de l’enquête. Des sources au sein du gouvernement rapportent que les cadres du Hezbollah ont eu de la peine à croire ces informations. En tout état de cause, le Hezbollah examinerait ces nouvelles données, en vue de réévaluer sa situation en Syrie. Un responsable du parti de Dieu aurait informé une autorité ministérielle que son parti envisagerait de rapatrier progressivement ses combattants de Syrie, selon un plan de retrait discret. Il faut néanmoins préciser à cet égard que la décision de participer à la guerre en Syrie aux côtés du régime a été imposée au Hezbollah par l’Iran, qui ne lui a laissé aucune possibilité de refus. « De la même manière, la décision de nous retirer des combats en Syrie ne relève pas de nous. Ce que nous pouvons faire est de réduire le nombre de nos combattants, à la lumière des récents développements », selon les propos du même responsable hezbollahi. À ce propos, Téhéran ne serait plus opposé à un retrait du Hezbollah, selon des milieux diplomatiques qui rapportent que l’Iran serait désormais convaincu de la nécessité de mettre un terme à la crise syrienne selon une solution politique négociée. Le retrait du Hezbollah coïnciderait avec la touche finale d’un marché régional dont les clauses seraient en cours d’élaboration, sur fond de frappes occidentales en Syrie. Ce scénario d’un retrait du Hezbollah de Syrie est d’ailleurs confirmé par une source diplomatique occidentale, qui fait état d’informations sur la date de ce retrait, prévu vers la mi-décembre. Un ministre dit d’ailleurs détenir des indications dans ce sens, tout en précisant que le Hezbollah ne rendra pas publique cette décision avant de lui trouver « un habillage acceptable ». Si « le but d’une intervention militaire occidentale en Syrie est d’affaiblir l’Iran en Syrie et au Liban », cela devrait logiquement conduire le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie, selon une source diplomatique. En effet, les frappes occidentales limitées devraient aboutir à la création de zones tampons confiées à l’opposition armée syrienne, aux frontières de la Turquie et de la Jordanie. Ce scénario est censé contraindre le régime, ainsi que les différentes composantes de l’opposition, à participer à la conférence de Genève II sans conditions, ce qui rejoindrait le souhait actuel de l’Iran de trouver une issue politique à la crise. Alors que le Hezbollah repense sa position par rapport à la Syrie, le 14 Mars reviendrait-il sur son refus de prendre part à un gouvernement incluant le Hezbollah ?
Posted on: Fri, 30 Aug 2013 10:08:31 +0000

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