Masser la personne autiste dans le plus grand des respects On a - TopicsExpress



          

Masser la personne autiste dans le plus grand des respects On a longtemps cru que les personnes autistes n’aiment pas être touchées. Le psychologue américain Howard Buten 1 souligne que ce n’est sans doute pas le toucher en soi, mais la manière dont on touche la personne qui provoque diverses réactions de refus. Il ne s’agit pas là de caprices. On se rappellera que les autistes perçoivent autrement les sensations, olfactives, tactiles ou autres. Dans « Ma vie d’autiste 2», rapporte-t-il, le Dr Temple Granden, elle-même atteinte du syndrome d’Asperger, raconte son besoin désespéré d’être touchée et son incapacité à y parvenir : lorsque ses parents aimants la prenaient dans leurs bras, la sensation physique était pour elle intolérable. A l’époque, elle n’avait pas les mots pour expliquer son besoin d’être touchée « avec une force précise, ni trop ni trop peu, et en appuyant seulement sur certains points précis de son corps et pas sur d’autres ». Ce besoin est demeuré si grand qu’elle a finalement inventé une machine qui, encore aujourd’hui, la «masse » deux fois par jour, ce qui l’apaise et lui rend sa concentration. Les recherches 3 Deux recherches scientifiques, menées sous les auspices du Touch Research Institute (TRI), ont démontré que le massage mené en complément d’autres actions thérapeutiques, peut réduire l’incidence de certains comportements caractéristiques de l’autisme. En 1997 4, l’étude portait sur le massage d’un groupe d’enfants d’environ 5 ans, en classe. Les enfants du groupe de contrôle étaient, quant à eux, invités à s’asseoir sur les genoux d’un chercheur tout en s’intéressant à différents jouets de leur choix. Les deux groupes montraient, à la fin de la recherche, une nette diminution de l’aversion au toucher. Les chercheurs attribuent ce résultat d’une part à l’attention unique et particulière portée à chaque enfant et, d’autre part, au fait que le contact se faisait à un moment prévu, avec une personne connue, ce qui n’est pas le cas des contacts sociaux, fortuits quand à eux. Devant les résultats positifs sur la capacité de concentration des enfants et leur meilleure acceptation du contact physique, le Tri a développé un second projet de recherche, qui invitait les parents, formés d’abord par un massothérapeute, à masser leur enfant chaque soir juste avant le coucher, selon le même protocole que précédemment. 5 la tendresse « Il faut faire de son regard une maison conçue exprès pour eux, la porte grande ouverte, peinte à leurs couleurs, meublée à leur goût ».
Posted on: Mon, 25 Nov 2013 11:23:14 +0000

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