Mendicité à Abidjan : tout sur les techniques dapproche des pratiquants. Article publié le: 19 Novembre 2013 - Auteur: Joel Rabbi - Source: lebanco.net La mendicité gagne du terrain, à Abidjan. Il est temps dagir pour que cesse cette activité qui ne fait honneur à personne. Cela est dans les possibilités des pouvoirs publics. Pourvu que la volonté y soit. Depuis la survenue de la crise militaro-politique, en septembre 2002, la Côte dIvoire sest accommodée dun phénomène qui ne lhonore pas du tout. Il sagit de la mendicité. Il ne se fait plus rare de voir, à tous les grands carrefours dAbidjan, des personnes de tous âges en train de réclamer des pièces de monnaies ou même des sommes importantes à de paisibles citoyens. La fin de la crise socio-politique na, en rien altéré le fâcheux phénomène. Et cela, dans lindifférence totale des décideurs. Les mendiants, quant à eux, sur le terrain, sadonnent à coeur joie. Ils ne cessent de changer de stratégies dapproche, au fil des jours. Dimanche dernier, à la gare des bateaux bus de Treichville, une dame vêtue dans un ensemble tailleur, avec un accent occidental a créé la stupéfaction, en rackettant dans le périmètre plusieurs passagers. Sa technique dapproche est toute simple. « Je suis venue voir un frère dans les environs. Je nai pu le voir, car il na pas daigné honorer le rendez-vous. Puis-je avoir quelque chose avec vous pour rallier la gare de Bassam ? », implore-t- elle. Vu son accoutrement et son niveau de langue, de bonne foi, lon croirait quelle est vraiment en difficulté. Que nenni. Il a fallu quelle aille « racketter » un passager qui était passé par là , beaucoup plus tôt pour que lon se rende compte quelle fait de la mendicité, une source de gagne-pain. Comme cette mendiante qui a été quasiment humiliée à la gare des bateaux bus de Treichville, dimanche dernier, beaucoup de personnes pensent arrondir les angles en mendiant. À cet effet, ils imaginent toutes sortes de subterfuges et de mensonges éhontés pour parvenir à leurs fins. Souvent, certains, beaucoup plus courageux, arpentent les bureaux et domiciles huppés avec une ou des photos à la main. Ils font savoir que ladite personne sur la photo est soit très malade ou quelle a une grande faim puisque nayant rien eu pour salimenter. Dans tous les cas, ils imaginent toutes sortes de raisons pour attirer la pitié et avoir de largent. Il fut même un temps, où en Côte dIvoire, les balayeuses des rues avaient préféré troquer leur titre de balayeuse contre celui de mendiante. Tant elles offraient à tout un chacun un spectacle désolant. Le gouvernement ainsi que les pouvoirs déconcentrés comme le District, la Préfecture dAbidjan ou encore les mairies doivent agir vite. Il faut éviter de donner cette image dévalorisante de la Côte dIvoire à tout premier venu dans ce beau pays qui est à la tâche. Comme ce fut le cas pour des ressortissants Éthiopiens et Érythréens qui ont dû être traqués au point où les Ambassades de ces deux pays ont été obligés dorganiser leur rapatriement, le temps den finir avec la mendicité dans toutes les artères dAbidjan a sonné. Il faut prendre très au sérieux ce phénomène qui sapparente à une gangrène. Sil est vrai que le taux de pauvreté qui a grimpé est à la base de cette situation, il nen demeure pas moins que chacun doit sapproprier la nouvelle dynamique de travail enclenchée par le Président de la République pour sinsérer et gagner décemment son pain quotidien. Joel Rabbi
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 00:16:00 +0000
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