Mes chers Ami(e)s, DEUX OU TROIS MOTS - TopicsExpress



          

Mes chers Ami(e)s, DEUX OU TROIS MOTS POUR.....................TOUT VOUS DIRE... Bernard Seillet, lenvoyé de Monsieur Jean-Claude Rousselot-Pailley pour toutes actions informatiques sort à linstant de chez moi. Jai été bien inspiré quand je lui ai dit quil métait parfois arrivé dans un lointain passé de jouer devant un parterre énorme de mélomanes très avertis, en Turquie, par exemple, ou bien encore à Saint Petersbourg, en Russie. Alors Bernard ( car on est de très vieux et très chers amis instantanément devenus, maintenant que lon se connaît depuis quelques trois mille six secondes, au bas mot, vous rendez-vous compte de tout ce temps écoulé depuis linstant précis où nous sommes pour la première fois rencontrés...!!! ) alors mon ami Bernard me pria de me mettre au piano pendant quil allait réparer pour toujours, pour jamais, cette satanée panne informatique, ô très lointain souvenir désormais. Et, comme je le fais depuis quà lâge de cinq ans je me suis entiché de rejouer de mémoire la première étude opus vingt-cinq de Frédéric Chopin, je me suis mis à jouer le quinzième prélude en faisant transparaître cette souffrance quendurait alors notre pauvre Chopin quand il composait sous le regard attristé de George Sand. Et que mon ami dun jour et de toujours, Bernard Seillet, ma fait lextrême gentillesse de me dire navoir jamais entendu un seul pianiste au monde jamais qui lavait fait pleurer, comme moi je venais de le faire, en interprétant, très modestement, loeuvre de notre divin Chopin. Bien men a pris, pour tout vous avouer, car mon ami Bernard me dit ne rien vouloir recevoir comme argent sonnant et trébuchant tant était immense ( cest Bernard qui le dit, je cite ) le plaisir que je lui avais donné. Alors, un sentiment de honte menvahit à lidée que javais dit à mon ami que je venais à linstant de refermer le clavier de mon piano aux fins de faire accroire que je pourrais jouer bien alors que cela fait, au bas-mot, quelque cinq années que jai pour la dernière fois parcouru de mes mains les touches de mon clavier. Oui, mes Ami(e)s, jai honte... Honte davoir ainsi tenté descroquer un ami . Toujours est-il que je men suis tiré pour vingt minables petits euros pour rétribuer notre malheureux Bernard, moi qui suis tellement fauché que jai le sentiment de mêtre littéralement ruiné en lui ayant, à la vérité, si parcimonieusement donné. Bref, présumant probablement de mes forces, mon ami Bernard se mit en tête de mexpliquer par le menu tout ce quil avait fait pendant que pour lui je jouais. Mais, je sus bientôt le détourner de cette folle idée car je lui ai dit, à mon tout jeune ami âgé de bientôt soixante ans ( Bernard mavoua être né en lan de grâce mille neuf cent cinquante quatre de notre ère ) quil serait bien vain de mapprendre une science que jallais de toute évidence oublier sitôt que de lavoir apprise si , pendant plus de cinq ou six mois, je la laissais de côté faute de mexercer. Evidence, évidente vérité dévidence... Et cest ainsi que nous sommes quittés, mon ami Bernard et moi, en comprenant mieux que quiconque et que jamais pourquoi autrefois Montaigne et La Boétie qui disaient lun de lautre, ô merveilleux amis : Lui, cest lui, et moi, cest moi, tout simplement parce que lui, cest lui, et parce que moi, cest moi..... Oui, mes chers Ami(e)s, aussi vrai que vous, vous êtes vous, que lui, nest que lui, et que moi, je ne suis que moi, je ne vous remercierai jamais de mavoir lu jusquici et vous comprenez probablement, mieux que personne maintenant, la vraie raison de cet émoi que je sens monter de moi. Très fidèlement, Antoine Hakim-Ged
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 18:42:37 +0000

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