Michel Djotodia – Nicolas Tiangaye : je t’aime, moi - TopicsExpress



          

Michel Djotodia – Nicolas Tiangaye : je t’aime, moi pas Décidemment le moins qu’on ne puisse dire c’est que la cohabitation entre Michel Djotodia, le chef de la transition et son Premier Ministre, Nicolas Tiangaye, n’est pas si cordiale et parfaite, comme certains le pensent. Entre les deux, il sourd un conflit de leadership ou de compétence qui ne dit pas son nom. La promulgation de la charte constitutionnelle vient mettre à nue ce conflit qu’on savait latent. En effet, Nicolas Tiangaye ne semble pas se satisfaire de la mouture définitive de la charte constitutionnelle promulguée par le chef de l’Etat de la transition. Le Premier Ministre reproche à son chef et au Président du Conseil national de Transition, d’avoir toiletté la mouture de la charte constitutionnelle adoptée par le parlement de transition, par lui remise au Président Djotodia. Ce reproche n’est pas, selon toute évidence, du goût de la Présidence de la République, dont certains membres, collaborateurs du Chef de l’Etat, sont montés au créneau pour fustiger la position du Premier Ministre. En effet, les proches collabos du Chef de l’Etat n’acceptent pas les critiques et remontrances formulées par le Premier ministre, Nicolas Tiangaye. Un de ceux-ci, cité par notre confrère Cyrille Bensimon de Radio France internationale (RFI), s’est demandé ce que veut Nicolas Tiangaye et a déclaré que « si Tiangaye n’est pas content, qu’il parte ». Des propos, on ne peut un peu plus directs qui expriment le raz le bol de la Présidence de la République face au comportement du Premier ministre qui tenterait ainsi d’imposer un bras de fer entre lui et le Président de la République. En tout cas, le commun des mortels pense pour sa part qu’il faudrait que les deux hommes taisent leur querelle de clochers et se mettent résolument à la conduite sereine de la transition dont l’issue permettra à la République centrafricaine de reprendre sa place au sein du concert des nations, pouvant lui permettre de bénéficier de ces aides suspendues après le coup de force du 24 mars 2013 qui a mis le pays dans une position anticonstitutionnelle. Aussi, cette logique ou cette cohabitation du « je t’aime, moi pas » qui semble régner entre le Chef de l’Etat de transition et son Premier ministre, ne peut être de mise en cette période très sensible de la transition que vit le pays. C’est dire que les deux hommes, le Premier Ministre et le Président de la République ont tout à gagner en taisant ces querelles. Il faut absolument éviter au pays le syndrome zimbabwéen où le Président Robert Mugabe et son Premier ministre Tchiangueray sont à couteaux tirés depuis l’enclenchement de la cohabitation dans ce pays, suite à des élections mal organisées qui ont fait plus de 400 morts. A ce stade, l’heure n’est pas à ces petites querelles de leadership mal venues, mais plutôt à une concentration sur la conduite de la transition qui devra sortir le pays du gouffre dans lequel l’a précipité la Séléka. Le peuple souffre énormément et il est urgent et obligatoire de lui épargner ces souffrances que de s’adonner à un combat de positionnement. On dit que le Premier ministre aurait même demandé que les décrets pris par le chef de l’Etat pour nommer certains de collaborateurs soient abrogés. La rue se demande pourquoi et la Présidence de la République se dit étonnée d’une telle demande dans la mesure où elle n’a jamais imposé au Premier ministre le choix de ses proches collaborateurs. Du moment où la charte constitutionnelle est déjà promulguée par le Chef de l’Etat, il est inutile de perdre du temps dans une passe d’armes méphitique qui ne fera que détourner l’un et l’autre de la mission assignée, à savoir la conduite à bon port de l’actuelle transition. Le sommet de l’Exécutif composé du Chef de l’Etat et de son Premier ministre devra plutôt s’atteler à la recherche de financement pour le prochain processus électoral devant sanctionner la transition, étant entendu que le Premier ministre lui-même a projeté les élections pour dans 14 mois. Et 14 mois, ce n’est pas 14 ans, il faut le signaler. Le Pays
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 10:17:25 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015