Monsieur le Pr�sident, rassurez-nous ! par Yaxam Mbaye Par - TopicsExpress



          

Monsieur le Pr�sident, rassurez-nous ! par Yaxam Mbaye Par Yaxam Codou Ndend� Mbaye | Liberation Quotidien | Lundi 08 juillet, 2013 11:49 | Consulté 12237 fois | 119 commentaires Favoris | -Imprimer| Envoyer Editorial | Mots Clés: Macky Sall, Politique, S�n�gal, Pr�sident de la r�publique, Yaxam Codou Ndend� Mbaye Partager source: Liberation Quotidien Le je � premi�re personne du singulier � est d�testable ; tout comme le moi est ha�ssable. Mais, ils si�ent amplement au moment. D�testable et ha�s- sable � souhait, mais surtout alarmant. D�testable et ha�ssable, car puant � mille lieues un mensonge pens� par d�autres et architectur� pour partie par un corps de m�tier auquel j�appartiens. Des cons�quences de ce qui pr�c�de, il m�est aussi donn� � voir que le moment est singuli�rement alarmant, car projetant une insoutenable image d�une Autorit� qui se cherche, pour ne pas dire faible, �cartel�e, livr�e aux influences des th�oriciens et ex�cuteurs du mensonge. Et c�est ainsi depuis avril 2012. Depuis l�av�nement du r�gime de la Deuxi�me Alternance et de Macky Sall, second� par Abdoul Mbaye aux commandes du gouvernement. Les milliards de Habr�. La farine. Le sucre. Le Cio. Etc. Et un seul chef d�orchestre : Mamadou Diagna Ndiaye. Quasiment, tous les mois, tous les pr�textes sont exploit�s pour paralyser le fonctionnement de ce pays, ajouter � l�agacement des S�n�galais � qui nous balan�ons en pleine figure les m�tastases d�un conflit entretenu par des porteurs d�int�r�ts particuliers, qui, autre inqui�tude, conseillent ou travaillent pour l�Autorit� cens�e d�fendre l�int�r�t g�n�ral. Les armes des bellig�rants ? Tr�s souvent nous autres journalistes ! Les munitions du combat ? L�argent dans bien des cas, le mensonge tr�s souvent, et en permanence l�intoxication qui profite de nos carences ! Abdoul Mbaye, nous dit-on, est un affreux qu�il faut d�gager, car il a blanchi l��quivalant de seize (16) milliards de francs Cfa soutir�s des chambres fortes de la Banque centrale des �tats de l�Afrique centrale (Bceac) au Tchad par Hiss�ne Habr�, pr�sum� �tre l�auteur de crimes contre l�humanit�, au moment de fuir un pays qu�il avait saign�. Il y a un peu moins d�un quart de si�cle. Ceci est un quart de v�rit� et trois quarts de mensonge. Et ils sont l�gion � ne pas ignorer les faits dans cette affaire. Oui, Habr� a d�barqu� au S�n�gal avec l��quivalant de plusieurs milliards de francs Cfa dont une infime part � un milliard et quelques poussi�res de millions � est all�e �... plusieurs banques. Pas seulement la Cbao, qui a re�u environ trois cents (300) millions de francs Cfa. Oui, d�autres banques � deux pour �tre pr�cis � toujours bien pr�sentes au S�n�gal, et qui risquent d��tre �d�masqu�es� dans la foul�e du proc�s Hiss�ne Habr�, �taient en comp�tition avec la Cbao dont le Directeur g�n�ral �tait Abdoul Mbaye, pour capter les fameux fonds Habr�. Et elles ont re�u leurs parts du magot de l�ancien Pr�sident tchadien. Quid du reste des milliards de Habr� ? Il a servi � entretenir ce dernier � le train de vie d�un ancien Chef d��tat n��tant pas celui d�un retrait� de la Poste. Et pour mieux huiler la �teeranga� (ndlr : hospita- lit�), � graisser la p�te � nombre de nos chefs religieux et coutumiers, patrons de presse, leaders politiques, � acqu�rir des biens dont la gestion a particip� � engraisser nombre de nos notaires. En somme, si affreux il y a, Abdoul Mbaye devrait occuper une modeste position dans la cha�ne des responsabilit�s. Derri�re Abdou Diouf, qui, agissant sur instructions de l��lys�e, accueillait un Habr� ind�sirable chez Paul Biya, avant d�avaliser le d�p�t des milliards dans des banques s�n�galaises, sans le moindre barrage de la vigilante (Bceao) ? Derri�re Habib Thiam, alors Premier ministre ??Derri�re Moussa Tour�, ministre de l��conomie, des Finances et du Plan ? Last but not least, derri�re... Jean Claude Mimran, alors Pdg de la Cbao et patron direct de Abdoul Mbaye ??Plus s�rieusement, dans cette affaire, il ne peut �tre question d�affreux, en ce qui concerne la Cbao, ou les autres banques, ou l�autorit� politique, pour la bonne et simple raison qu�en ces d�buts des ann�es 90, n�avait pas encore �t� vot�e la fameuse loi 2004-09 pour lutter contre le blanchiment d�argent sale. Elle ne na�tra que treize ann�es plus tard. Mais, aujourd�hui qu�il faille liquider Abdoul Mbaye, n�cessit� est de proc�der par �simpi� (ndlr : ciblage), pour emprunter le langage de l�ar�ne, pour ensuite inoculer dans les esprits l�imp�rieuse n�cessit� d��tablir la r�troactivit� d�une loi vot�e en 2004, qui s�appliquerait � des faits qui remontent � 1991. Si ce n�est insulter l�intelligence des S�n�galais... Et si l�affaire Habr�, en d�pit d�un matraquage d�gueulant, ne prosp�re pas, on tente d�enfariner Abdoul Mbaye en provo quant la deuxi�me crise gouvernementale sous l��re Macky Sall : la fracassante d�mission du ministre du Commerce, El Hadji Malick Gakou, le 13 f�vrier dernier, apr�s le remaniement du 29 octobre 2012. Mais, comme la farine ne produit pas tout l�effet escompt� � Macky Sall s�abstenant de guillotiner son Premier ministre � on active le levier du sucre, provoque l�Unacois pour installer une p�nurie artificielle au seuil du Ramadan. �chec encore ! Finalement, on se convainc � user de la grosse artillerie en projetant aux S�n�ga- lais le film d�une trahison contre la patrie ourdie par Abdoul Mbaye, l�-bas � Lausanne, au si�ge du Comit� international olympique (Cio). Mensonge encore. � Lib�ration, j�ai surpris et continue de surprendre des S�n�galais qui n�ignorent pas les liens qui unissent ma famille � Jean Claude Mimran et Mamadou Diagna Ndiaye. D�autres ont justifi�, continuent de justifier la �d�fense de Abdoul Mbaye� parce que Lib�ration aurait �t� achet�. L�explication est ailleurs. Abdoul Mbaye m��tait indiff�rent, nous �tait indiff�rent. Mamadou Diagna Ndiaye me l�a rendu, nous l�a rendu... sympathique. Mais, plus s�rieusement, avec cette affaire, parce que n��tant ni un affranchi ni un serf, attach� � sans pr�tention aucune � � l��quilibre des institutions de ce pays, affleure un fait qui m�a r�vuls�. Qu�un seul homme, Mamadou Diagna Ndiaye, aussi puissant soit-il, puisse d�cr�ter que le S�- n�gal et les S�n�galais � ceux-l� qu�il regardait, impassible, sous les fen�tres de ses bureaux, investir la Place de l�Ind�pendance pour d�loger Wade, s�il n��tait pas aux c�t�s de ce dernier � doivent changer ce Premier ministre, potentielle menace aux int�r�ts qu�il porte. Ainsi, confront�s � la passivit� de l�Autorit� face � cette subversion permanente, porteuse de p�rils, l�on se met m�me � avoir la nostalgie d�un Wade sous le magist�re duquel jamais pareil coup d��tat permanent n�aurait prosp�r�. �Dites-moi, est-ce que Abdoul Mbaye figure au Conseil d�administration de Lib�ration�, m�a lanc�, il y a environ une ann�e, un Diagna apparemment coi devant mon refus, du refus de ceux qui �uvrent � Lib�ration, de porter son combat contre... une institution de la R�publique. �Nous n�en avons pas de Conseil d�administration�, lui ai-je r�torqu�, avant de lui poser la question de savoir en quoi ce combat participe au �Yokkutee� des S�n�galais, � leur mieux-�tre, � la r�solution de leurs lancinantes pr�occupations. J�attends toujours la r�ponse...?Autre question : que nous r�serve demain cette subversion permanente ? Peut-�tre pire que ce que nous avons d�j� v�cu. Car, le volet du Cio nous apprend une autre chose peu rassurante : dans son combat, Diagna a un alli�, une recrue de choix, �intoxiqueur�, pollueur sans pareil des m�dias, qui a pos� son premier acte public dans ce combat en promettant, le week-end dernier, Abdoul Mbaye aux enfers. Je veux parler de Souleymane Jules Diop.?Un virtuose du coup de Jarnac qui excelle dans l�art d�allumer, incognito, des bra- siers m�diatiques pour ensuite proposer sa �science� pour les �teindre, et ainsi, en cas de r�ussite, se pr�valoir du statut de sauveur aupr�s de son employeur. Lequel, h�las, n�est pas �pargn� par les coups du sicaire. En t�moigne le grand meeting du Palais, lundi dernier, pens�, propos� et organis�, le week-end pr�c�dent, � l�insu de la totalit� des Conseillers du Pr�sident, par Jules, qui s�est ensuite pr�cipit� devant la t�l�, une fois le brasier allum�, pour tenter de justifier une �norme gaffe, prenant naturellement le soin de ne pas revendiquer sa paternit�.?�Ku fal Macky rek, xamal ni Mari�me Faye nga fal�, nous apprenait Jules, en 2011. Aujourd�hui porteur de la sacoche de la Premi�re Dame, � New York, s�il ne bouscule pas le protocole pour tenir la porti�re de sa voiture, comme ce fut le cas lors de la visite d�Obama � Dakar.?L�ann�e pr�c�dente, il nous gratifiait d�un saisissant portrait de celui qui allait bouter Wade hors du pouvoir. Relisons Jules...?�L�autre jour, au cours d�une discussion, je faisais remarquer � un ami que lorsqu�une personne comme Macky Sall fonde son propre parti, �a signifie que le S�n�gal est mal barr�. Le S�n�gal est mal barr�. Parce que c�est Abdoulaye Wade qui fait et d�- fait les hommes. V�ritablement, le S�n�- gal est mal barr�. Si Macky Sall arrive � �tre un leader de parti, c�est que le S�n�gal est mal barr�. Jamais, jamais durant toute sa vie, il n�a pens�, il ne s�est pr�par� psychologiquement � devenir un leader de parti. Jamais ! Aussi loin qu�il a pu imaginer son avenir, sa seule ambition se limi- tait � devenir Chef de Service � Petrosen (ndlr : Soci�t� des p�troles du S�n�gal). Abdoulaye Wade est celui qui fabrique un homme en l�espace de cinq ans en faisant de lui un Directeur g�n�ral, un ministre, un Premier ministre, un Pr�sident de l�As- sembl�e nationale, pour ensuite d�cr�ter qu�il est un crack, le meilleur des managers, un g�nie. Seul Abdoulaye Wade est capable de cette performance. C�est pour- quoi il a d�truit le S�n�gal. Parce qu�il a fait na�tre dans la t�te de cette personne (ndlr : Macky Sall) des ambitions dont elle n�a pas les moyens. J�y reviendrai...� Il reviendra sur le sujet. En 2012. � 48 heures du premier tour de la Pr�sidentielle. Au d�tour d�une adresse pour exiger des S�n�galais qu�ils votent Niasse. �Ce que nous devons faire. (Car) Niasse est, � n�en pas douter, dans cette multitude de candidats, le meilleur que nous puissions choisir�, �crivait Jules. Puis, confessant avoir �observ� (les) diff�rents concurrents (de Niasse), revisit� leur pass� r�cent�, Jules se r�sout � tenter un coupl� gagnant. Et divine surprise, au favori � Niasse �, il flanque le tocard cr�� par Wade, � l�en croire : Macky. La volte- face est saisissante... �Macky Sall est de tous (les concurrents de Niasse), celui qui correspond le mieux � l�id�e que je me fais de la politique moderne. Il est sans doute le mieux organis�, le plus d�termin� dans son combat contre Abdoulaye Wade, celui avec qui j�ai la plus grande correspondance de vues concernant la fa�on de conduire la lutte pour le d�part du pr�sident sortant. Il a, je trouve, une qualit� qui manque aux hommes de sa g�n�ration et qui est essentielle chez un leader, l�humilit� et la capacit� d��coute. Il a entam� ces derni�res ann�es un travail remarquable qui ferait qu�il m�riterait de devenir pr�sident de la R�publique, avec une constance qui lui vaut mon admiration. Si je ne votais pas Niasse, sans doute l�aurais-je choisi. Ce sont des aspects de sa personnalit� pass�e qui me pr�occupent encore, sans que je sache vraiment s�il s�en est distingu�. Et c�est ce qui justifie toutes mes r�serves le concernant. Mais il est, contrairement au proc�s qu�on veut lui faire, le plus d�termin�, le mieux organis� dans le combat contre Abdoulaye Wade, le moins sujet au mensonge et aux retournements de derni�re minute. Pour tout dire Moustapha Niasse est le plus rassurant et le mieux plac� pour diriger le S�n�- gal pendant ces p�riodes d�incertitude. Il est aussi, du fait de son encrage dans la social-d�mocratie, dans les valeurs fonda- mentales de justice sociale, d��galit� et de solidarit� envers les plus d�munis, celui qui m�est le plus proche (...)�?Peut-�tre bien que Macky Sall aime les affreux. Mais, dans un syst�me qui �mane du peuple, par le peuple et pour le peuple, si le garant de l�int�r�t g�n�ral est entour� par ceux dont la mission est de sauvegarder des int�r�ts particuliers � par tous les moyens n�cessaires � au d�triment de l�int�r�t de tous, aid�s par un Raspoutine aux petits pieds stimul� par un bic�phalisme qui aurait cour au sommet, alors chaque citoyen est fond� � avoir peur. Et � exiger de l�Autorit� qu�elle le rassure.
Posted on: Tue, 09 Jul 2013 21:57:22 +0000

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