More on Cité Soleil and anecdotes during the shooting... “The guy lied over me and then told me to leave quick and run to the right and then to the left, he was shooting, he was covering me” Jean Junior Joseph, my guide went through gang fights that I never encountered. Junior continued “To him, I was not part of the fight, I should just get away. And he protected me.” This was a few years ago, before the gangs went underground, fighting at night and hiding during the day. It was the reason why we always had to leave Cité Soleil before sunset. The only time I was there at night was when we filmed the police patrolling and then, I stayed inside the van. So I didn’t personally experience any armed violence. The only gun shots I heard were actually in downtown Port-Au-Prince. It was pretty awkward. The crew was hanging around our taptap, trying to decide where to eat. All that morning was spent filming at the Champ de Mars, were we recorded huge voodoo ceremony with thousands followers gathered for the celebration of the historical Haitian hero Jean-Jacques Dessalines. Suddenly gun shots! Kohl, our cinematographer grabbed the camera and rushed toward the bangs. Sheana, our driver and I, looked at each other in disbelief, while a few feet from us, police with their guns drawn where crouching behind SUVs, their finger on the trigger, ready. Deprived of training in defense tactics, I was standing, wondering what should be my next step. The shots seemed a bit too far to warrant throwing myself on the ground. People were running down the hill towards us, away from the gunshots and the question between the driver and I, was, should we take the van and move away or should we wait. Kohl was gone... Still standing up, scratching our heads, we were fascinated by the cinematic armed police demonstrating their skills. Eventually, nothing happened. No more gun shots, Kohl came back disappointed by his few snatched shots and hungry, ready for an overdue lunch. “So ? Do we know where we go eat?” said he. “le type s’est allongé sur moi et puis il m’a dit de décamper et de courir vers la droite, et puis à gauche, pendant qu’il tirait. Il me couvrait.” Jean junior Joseph, mon guide été pris dans des rixes armées entre les gangs que je n’ai jamais vécues et s’en est sorti grâce à la protection d’un jeune gangster armé. “ Pour lui, je ne faisais pas partie de l’affrontement, je devais juste déguerpir. Il me protégeait.” C’était il y a quelques années, avant que les gangs ne retournent dans l’ombre, s’affrontent la nuit et se terrent le jour. C’était pour cela qu’il était impératif de quitter Cité Soleil avant le coucher du soleil. Je ne suis restée de nuit qu’une seule fois pour filmer une patrouille de police et je suis restée tout le temps dans le van. Je n’ai donc pas l’expérience personnelle de la violence armée à Cité Soleil. Les seuls coups de feu que j’ai entendus, furent tirés dans le centre ville de Port-Au-Prince. C’était pendant le tournage et plutôt bizarre. L’équipe traînait autour de notre taptap et essayait de décider où aller déjeuner. Nous avions filmé toute la matinee au Champs-de-Mars, une cérémonie voudou, suivie par une foule de milliers de pratiquants en blanc, qui célébrait la mort d’une figure historique haïtienne: Jean-Jacques Dessalines. Soudain, des tirs! Kohl, le cameraman attrape la caméra et se précipite vers les coups de feu. Sheana, notre chauffeur et moi, nous nous regardons, incrédules, pendant que des policiers armés sortaient le grand jeu, accroupi derrière leur SUV, le doigt sur la gachette, à couverts, sur le qui vive… N’ayant pas suivi ce type d’entraînement, je me tenais debout, à quelques mètres, les bras ballant, en me demandant ce que je devais faire. Les coups de feu semblaient un peu loin pour me jeter à plat ventre. Les gens dégringolaient de la colline en face. Ils couraient vers nous, fuyaient les tirs qui s’étaient déjà tus. Et la question entre le chauffeur et moi se résumait à : est-ce qu’on saute dans le taptap et on dégage ou est-ce qu’on attend un peu… Kohl était parti… Toujours debout à nous gratter la tête, nous étions fascinées par le spectacle cinématique de la police en plein exercice… Finalement, rien se passa. Pas d’autres coups de feu et Kohl revint un peu déçu par les quelques plans arrachés à l’action et surtout affamé : « Alors ? On sait où on va manger ? » dit-il.
Posted on: Mon, 29 Jul 2013 13:43:20 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015