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Médias : Comment faire de "l’information de proximité" et promouvoir le développement local ? Par Mame Diarra DIOP - 06/12/2012 Les meilleures informations sont à côté de nous. Le saviez-vous ? Un atelier à destination des médias présents au Sommet Africités de Dakar a débattu de la question. Le développement local, comment le promouvoir, comment faire que les décisions prises au niveau national, se répercutent sur les communautés locales ? Quel rôle les médias peuvent-il jouer dans le rendu du quotidien des populations au niveau local ? Autant d’interrogations qui ont réuni un panel de journalistes africains et internationaux. David Applefield du Financial Times spécialiste des questions Afrique, Khalik Guèye, journaliste à CNN à Washington, Frank Kinnivo, journaliste béninois, Basile Testelin Nana, directeur du Décentralisation Infos magazine, Moussa Touré, ancien président de la Commission de l’Uemoa et deux maires, l’un malien, Moussa Mara de la commune IV de Bamako, et l’autre d’une commune de Madagascar… Un panel riche qui a permis de comprendre les enjeux du développement local et le rôle que les médias peuvent y jouer. Au départ, il faut commencer par pointer les insuffisances ? Pourquoi les question de développement n’intéressent personne ? S’est demandé l’un des panellistes ? Un autre : « Pourquoi les journalistes en parlent très peu, préférant l’institutionnel ou l’évènementiel ? L’info de proximité facilite le lien social L’info de proximité qu’est-ce que c’est ? D’après Franck Kinnivo, elle répond à 4 critères : - géographique, c’est l’information qui est spécifique aux populations d’une localité donnée - chronologique : c’est l’information la plus récente, et qui nous interpellera davantage. - Sociale : l’information de proximité doit relayer une préoccupation qui vous touche directement. - psycho-affective : l’information doit constituer un centre d’intérêts du sujet. L’information de proximité est donc une information déterminante lorsqu’elle facilite le lien social. Contrairement à l’institutionnel ou l’évènementiel, elle demande de se déplacer, d’interview des gens et donc de moyens plutôt que d’aller sur Internet : « Imaginez que vous découvriez une centaine de cochons morts sur une plage de Kribi », affirme David Applefield, enquêtez, cherchez à savoir ce qui a amené ce désastre ? Cela peut constituer une information rare. « On donne souvent la primeur à une information lointaine, alors que les meilleures informations sont à côté de nous », ajoute Frank Kinnivo. Mais au-delà de ces exemples, c’est la question du développement local qui est mis en relief, le rapport entre journalistes et autorités locales et comment ils se transmettent l’information à la base. Malgré l’influence et l’audience des radios communautaires ou rurales, celles-ci tendent à mettre l’accent sur l’étatique, l’institutionnel au détriment des populations et de leurs préoccupations quotidiennes : «Il est évident qu’il vaut mieux donner la parole à un groupe de citoyens que toujours tendre votr emicro aux autorités », préconise David Applefiel. « Dans les journaux africains, il y a trop d’analyses, de commentaires, plutôt que du reportage, des news». Le journaliste du Times va plus loin : « Il y a confusion entre Contenus et commerces et entre les deux, il manque de la clarté ! Le décor est planté. L’information peut-elle être au service du développement local ? En terme d’amélioration des conditions de vie des populations locales ou rurales, oui. Mais en terme d’imprécision, il y a encore trop de failles, chez les médias, plus attirés vers le sensationnalisme ou les scandales. Mais conseille, Basile Testelin Nana, «Les autorités locales ont un rôle à jouer, ils doivent plus faire confiance aux journalistes, au lieu d’essayer de les diriger ». Référence aux nombreux communiqués envoyés à des médias transformés en agences de communication, au service la vision d’un élu ou d’un maire. De ce fait, ajoute, Mr Nana, les réseaux sont bons. Lui même Président du Réseau des journalistes camerounais sur la Décentralisation, il ajoute que cela permet une auto-formation des journalistes à un sujet, mais aussi une plus grande proximité avec l’aspect local... Porteur d’une autre vision, Moussa Mara, maire de la commune IV de Bamako penche en faveur de la collaboration médias-autorités locales : «Vous savez toutes les communes gagnent à travailler avec les journalistes. Comment ? En favorisant l’animation de la vie locale, la promotion de la citoyenneté locale, les informations qu’elles soient de proximité ou pas, aux actions municipales, et même la mobilisation fiscale ». Si Moussa Mara préconise même un cahier des charges pour les journalistes, Khalil Guèye, journaliste à CNN Washington, se défend de cette vision : «Un journaliste doit être avant tout indépendant ! Et les réseaux ne mènent à rien mais à éloigner toute objectivité ». Source : journaldumali/article.php?aid=5615
Posted on: Sat, 06 Jul 2013 21:03:24 +0000

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