Méditation Entrez mes frères et sœurs, entrez dans l’intime de vous-mêmes. Allez au-delà de vos petites œuvres, car votre titre de chrétiens et chrétiennes vous oblige à cela et à beaucoup plus encore. Contentez-vous d’être les joyeux vassaux de Dieu ; gardez-vous d’avoir des prétentions trop hautes ; sans quoi vous perdriez tout. Considérez les saints qui sont entrés dans la demeure de ce roi, et vous verrez quelle différence il y a entre eux et nous. Ne demandez point ce que vous n’avez pas mérité. Quand on a offensé Dieu comme nous, il ne devrait pas même nous venir à l’idée que, malgré tous les services que nous lui rendrons, nous pourrons mériter la faveur accordée aux saints. Ô humilité ! Je ne sais pas quelle tentation j’ai en ce moment ; mais je ne puis croire que les âmes qui sont si affectées de leurs sécheresses ne manquent pas un peu de cette vertu. Pour nous, mes frères et sœurs, éprouvons-nous nous-mêmes, ou bien que le Seigneur nous éprouve ! Il sait bien le faire, quoique très souvent nous ne voulions pas le comprendre. Lorsque notre Seigneur nous dit comment il faut agir pour être parfaits, si nous lui tournons le dos et si nous nous en allons tristes, comme le jeune homme de l’Évangile, que voulez-vous que fasse sa Majesté qui doit mesurer la récompense à l’amour que nous lui portons ? Cet amour ne doit pas être un produit de notre imagination ; il faut le prouver par les œuvres, par la vie. Cette disposition est très bonne pourvu que nous y persévérions et que nous ne retournions pas en arrière, même en pensée. Il n’y a pas de doute que si nous continuons dans ce dénuement et cet abandon de tout, nous arriverons au terme de nos désirs ; à condition que nous nous regardions comme des servants inutiles, les derniers de la société (Luc 17.10).
Posted on: Sat, 29 Jun 2013 20:47:07 +0000
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