Naissance de l’Islam (2/3) C’est entre 610 et 612 après - TopicsExpress



          

Naissance de l’Islam (2/3) C’est entre 610 et 612 après Jésus Christ que le Prophète Muhammad (SAWS), après une longue période de méditation, après une longue crise intérieure coupées de répits passagers et de sursauts d’épouvante, se décide à prêcher l’Islam secrètement d’abord, puis ouvertement. Le milieu social dans lequel cette diffusion allait se faire, était partagé entre l’idolâtrie et le monothéisme, ou pour mieux préciser entre un paganisme polythéiste et tolérant, le judaïsme et le christianisme. A) Le Judaïsme qui était fort répandu en Arabie, au Yémen, à Médine et à Khaïbar, était peut être la seule religion qui avait conservé son unité doctrinale. Ibn Hazem, au XIème siècle et plus près de nous des auteurs européens comme Peter Baer, de Graetz, Kahan, Fursth signalent sans doute des sectes religieuses qui s’étaient multipliées au cours de l’histoire du Judaïsme. Mais leur rôle était, alors, dans tout le Proche-Orient assez négligeable en raison des conditions particulières dans lesquelles a évolué le peuple juif, condamné à mener une lutte permanente contre des persécuteurs pour défendre son existence dans les pays de la Diaspora. Il lui fallait rassembler toutes ses forces pour préserver son unité contre le péril environnant et il lui était par lui-même facile d’étouffer les groupes sectaristes aussi bien au point de vue dogmatique que rituel et messianique. Le Judaïsme officiel était au surplus protégé, contre tout déviationnisme hétérodoxe par le pouvoir à l’ombre duquel il vivait lequel préférait avoir affaire à un Judaïsme unifié pour mieux le dominer quand il ne l’obligeait pas à se convertir, comme ce fut le cas des Mazdequites, au VIIème siècle, en Perse. Essebien, Thérapeutes, Kabbalistes, Ebionistes et Millénaristes avaient, néanmoins, marqué par leurs discussions et leurs rites, le Higaz, le Yémen et toute l’Arabie Septentrionale. Il en était tout autrement du Christianisme. B) Si en Europe, le Christianisme avait peu à peu stabilisé et imposé la doctrine de l’Incarnation, de la Trinité et de la Rédemption , stabilité axée sur Rome, et s’il avait couvert l’Europe et consolidé ses positions après la conversion de Clovis en 486, et l’évangélisation réalisée en France, grâce à Sainte-Clotilde et Saint-Remi, en Italie, grâce àSt-Grégoire, en Irlande grâce à St-Patrick, en Angleterre grâce à St-Augustin, en Suisse grâce àSt-Colomban, en Espagne grâce à Hemnnegild, en Allemagne grâce à St-Willibrod, il n’en était pas de même dans le Proche-Orient. Le Proche-Orient refusait de partager la conception que le Catholicisme romain avait de la nature du Christ. La déité de Jésus semblait heurter les traditions religieuses du Proche-Orient qui refusait d’admettre intégralement l’enseigne-ment de Rome à cet égard. Le Proche-Orient refusait de rattacher la personne humaine à la nature divine. Rome soutenait la double nature en une même réalité. Pourtant plus de six Conciles (Ecuméniques n’avaient pas réussi à mettre fin aux hérésies qui naissaient sporadiquement et remettaient chaque fois tout en question. Les foyers d’oppositions étaient alors Constantinople, et à un moindre degré Alexandrie, Antioche, Damas, Ephèse, Erzeroum, et les auteurs de ces hérésies étaient en général des patriarches. Malgré les efforts des papes et des empereurs, malgré les campagnes soutenues par les Pères de l’Église comme Saint-Athanase, Ephrem, Basile, Grégoire, Epiphane, Chrysostome, Jérome, l’unité religieuse demeurait précaire et la stabilité des consciences périodiquement compromise. En tout état de cause, il subsistait encore de fortes survivances dans le Proche-Orient des théories d’Arius condamnées par le Concile de Nicée en 325, de Macédonius, condamnées par le Concile de Constantinople en 381, de Nestorius, condamnées par le Concile d’Ephèse en 431 ; des survivances aussi du monophysisme d’Euthychès qui, quoique condamné par le Concile de Chalcédoine en 451, n’en donna pas moins naissance aux trois nouvelles églises : l’Église arménienne dont le patriarche ou Catholicos résidait à Erzeroun ; l’Église Jacobite de Syrie et de Mésopotamie ayant à sa tête un patriarche résidant à Antioche et l’Église Égyptienne dont le patriarche résidait à Alexandrie exerçait une sorte de souveraineté sur l’Église éthiopienne. … et je passe sur les conceptions judéo-Chrétiennes et les théories formulées par Sergius à la demande de l’empereur Haraclius. A ces divergences dogmatiques monothéistes devaient s’ajouter, pour rendre confuse une situation religieuse déjà fort embrouillée, d’autres philosophies et d’autres mystiques. Je citerai en premier lieu ces penseurs discrets qui sous le nom de gnostiques entendaient apporter une nouvelle connaissance par voie initiatique - au problème de la nature de Dieu et du monde. Cette doctrine ou gnose qui avait exercé une forte influence sur l’esprit des élites d’alors était connue dans le Proche-Orient à travers Simon le Magicien, Basilide, Marcius Marcos, et surtout à travers le plus illustre d’entre eux, celui qui devait exercer une forte influence sur la culture arabe en matière de géographie et l’astronomie, Ptolémée, qui affirme dans son épître à Flora (traduite par Quispel) que tout dans les Écritures avait été mal compris, dévié délibérément de son véritable sens ou falsifié. A la gnose se rattache une autre conception religieuse : le manichéisme propagé en Perse au IIIème siècle par Mani qui voulait concilier le Christianisme avec le magisme persan et que nous connaissons mieux aujourd’hui grâce aux travaux de Puech. Et ce même Proche-Orient était encore agité par les doctrines dualistes, par les Sabeens, ou Baptistes et des personnages que nous connaissons fort mal encore, les Hanifs, moines mystérieux et errants qui parcouraient les villes et les déserts en se réclamant d’Abraham et en annonçant l’arrivée d’un messager divin chargé par Dieu de restaurer la vraie foi et d’indiquer la voie du Salut aux hommes. Au contact de cette effervescence religieuse, l’Arabie du Nord ne pouvait manquer d’en subir l’influence. Beaucoup d’Arabes étaient chrétiens nazaréens ou Judaïsés. La Mecque , capitale du négoce arabe était aussi une capitale religieuse un peu à la manière romaine. Chaque croyance y était représentée par une idole : le Dieu d’Abraham et d’Ismaël y était vénéré à l’instar des divinités païennes, comme Allat, Uzza, Manat, Taghout etc... Lorsque le Prophète (SAWS) rentrera en vainqueur dans sa ville natale, il brisera plus de trois cents idoles dans le temple de la Kaâba. Il faudrait relire Renan pour se rendre compte de cet éclectisme religieux des Arabes où le monothéisme s’accommodait de l’idolâtrie dans une tolérance à la fois souriante et lucrative et sur laquelle les koréchites, tribu du Prophète (SAWS) veillaient jalousement par tradition et par intérêt, en organisant des foires commercialo-religieuses, et des pèlerinages, une ou plusieurs fois par an. Ainsi à la veille de la proclamation de l’Islam vers 612, le Proche-Orient apparaît comme une zone particulièrement troublée, un foyer d’agitation religieuse, une mosaïque de croyances hétérogènes à base monothéiste polythéiste ou philosophique, croyances naturellement intégrées par le Higaz, un ensemble de communautés qui n’arrivaient pas à réaliser leur unité spirituelle et qui en raison même de l’inquiétude des conscience et de la lassitude des masses toujours entraînées dans les querelles d’écoles, semblaient toute disposées à la faveur d’un grand courant nouveau, à polariser leurs aspirations. Et ceci explique que l’Islam loin d’apparaître comme un accident dans l’évolution religieuse de l’humanité ou une hérésie introduite pour troubler les situations acquises, fut au contraire une doctrine répondant à un besoin réel des consciences Proches-Orientales pour assurer leur unité et leur stabilité autour d’une idée rayonnante.
Posted on: Fri, 20 Sep 2013 09:47:55 +0000

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