Note dintroduction Les médias et lenseignement bourgeois ont - TopicsExpress



          

Note dintroduction Les médias et lenseignement bourgeois ont pour habitude de nous présenter leur vision de classe de lhistoire. Mais cette vision qui fait de Trotski un révolutionnaire honnête et de Staline un tyran est-elle conforme à la réalité historique ? En apparence, elle ne manque pas de cohérence. Pourtant, si lon creuse un peu, cette apparence de cohérence vole rapidement en éclat. Disons-le tout de suite, cette page et ce site internet ne sont pas le fait dun vieux stalinien nostalgique, mais dun jeune communiste anciennement influencé par la vision trotskiste-bourgeoise de lhistoire, qui a seulement fait leffort de confronter des sources de première main, et qui est tombé de haut quand il a découvert la vérité... Mais être communiste, cest avant tout être capable de faire preuve desprit critique et dauto-critique, afin de sapprocher au plus près de la connaissance de la vérité. Le but de cette page nest pas de sappesantir sur la dénonciation des trotskistes daujourdhui, qui ont fusionné (dans la tactique comme dans la stratégie) avec les partis social-démocrates et réformistes quils prétendent pourtant combattre (PS, PCF). En effet, tous ont en commun, soit la croyance mystique dans les vertus de la démocratie (bourgeoise !), soit une haine gauchiste-petite-bourgeoise aveugle contre le stalinisme... dans lequel ils incluent la pratique des révisionnistes de diverses tendances (khrouchtchéviens, brejnéviens, thoréziens, maoïstes, castristes, etc.), pourtant très éloignés de celle du marxisme-léninisme ! Notre but est de démontrer ici le rôle contre-révolutionnaire joué par Trotski dans lhistoire, et notamment lhistoire de lURSS. Il nest dabord pas superflu de rappeler que Trotski fut pendant longtemps un adversaire du bolchévisme. Ce qui illustre le parcours politique de Trotski dans la période 1903-1916, cest en effet son fond menchévik et son opposition intermittente, mais récurrente, à Lénine et aux bolchéviks, au contraire de Staline qui rallia indéfectiblement Lénine et les bolchéviks dès 1903. Ce nest quaprès la révolution russe de février 1917, que les contradictions insolubles du pouvoir bourgeois de Kerenski auquel participaient les socialistes-révolutionnaires et les menchéviks, pousseront Trotski à rallier le Parti bolchévik en août 1917, soit à peine deux mois avant la révolution socialiste dOctobre. Comme le souligna Staline, si Trotski ne sopposa alors pas ouvertement à linsurrection dOctobre proposée par Lénine (comme le firent Kaménev et Zinoviev), il nen fit alors pas moins des réserves qui le rapprochaient de lattitude capitulatrice de ces derniers, et qui fournirent la base idéologique de leur fraction unifiée avec Trotski en 1927, contre la possibilité dédifier le socialisme dans un seul pays. Si Lénine a pu utiliser certaines qualités intellectuelles de Trotski au cours de la guerre dintervention en 1918-1921, quant la pénurie de cadres faisait cruellement défaut au Parti, le fond menchévik de Trotski a rapidement refait surface une fois terminée la guerre civile. En effet, après celle-ci et léchec de la révolution des spartakistes en Allemagne, un menchévik comme Trotski qui avait toujours estimé impossible la construction du socialisme dans un seul pays, au demeurant industriellement et culturellement arriéré, devait nécessairement entrer en conflit avec la majorité du Parti, bien décidée, elle, à poursuivre loeuvre de la révolution contre les exploiteurs de lintérieur et de la bourgeoisie internationale. Le début des années 1920, parallèlement au relèvement dune économie arriérée, ravagée par des années de guerre impérialiste et de guerre civile, fut donc synonyme dun âpre conflit entre la majorité du Parti et la fraction trotskiste au moment où létat de santé de Lénine, souffrant des séquelles dun attentat manqué en 1918, se détériore : en mai 1922, Lénine est victime de sa première attaque. Trotski en profita alors pour ressortir de ses tiroirs ses théories menchéviks. Hélas pour lui, si Lénine était certes absent, un de ses fidèles lieutenant veillait et allait entreprendre une lutte énergique contre ce nouveau courant liquidateur qui prônait le défaitisme et le désespoir permanent sous le mot dordre de la révolution permanente. Les prétentions de Trotski acquièrent une autre dimension dès que lon met ces accusations en parallèle avec celles quil lançait contre Lénine en 1904 : alors aux côtés des menchéviks, Trotski accusait Lénine dêtre un bureaucrate menaçant de faire dégénérer le Parti. Trotski refera le coup, mais cette fois en parlant de Staline, en 1923. A cette occasion, Staline ne semportera pas dans des attaques personnelles, mais démontera une par une les théories trotskistes avant de mettre à nu les activités fractionnistes du groupe de Trotski contre limmense majorité du Parti bolchévik, étroitement uni autour de son nouveau chef, et déterminé à réaliser les perspectives révolutionnaires annoncées. Il nest alors pas inutile de rappeler la peinture que Lénine dressait de la physionomie politique de Trotski quand il se trouvait aux côtés des liquidateurs du Parti quelques années auparavant (voir larticle de Lénine : La violation de lunité aux cris de vive lunité.) En effet, on y voit ressurgir un parallèle frappant : celui dun Trotski niant ce fait que limmense majorité du Parti communiste bolchévik, tout comme elle avait hier soutenu Lénine, soutenait aujourdhui Staline. Pour Trotski, apte à spéculer sur les raisons de ce fait irréfutable, cela ne pouvait donc résulter que du caractère dictatorial et bonapartiste de la direction politique exercée par Staline... Sil est bien une constante dans le trotskisme, cest son caractère voltigeur. Trotski, habile funambule, a toujours eu pour but de vouloir concilier les points de vue inconciliables. Ce caractère provient de lidéologie idéaliste et intellectuelle-petite-bourgeoise de Trotski, de son incompréhension des fondements mêmes du marxisme-léninisme, ce que perçut Lénine quant il disait de lui quil navait jamais eu dopinion bien arrêtée sur aucune question sérieuse du marxisme. Cest ce fond de petit-bourgeois idéaliste qui rend les théories trotskistes si sympathiques aux yeux des petits bourgeois critiques, dégoûtés par le capitalisme mais davantage encore effrayés par le socialisme ! Quant aux vieux bolchéviks dont Trotski, aigri par son expulsion du Parti puis son exil, pleura la perte dans les années 1930 — sous couvert de défendre la vieille garde bolchévik soi-disant éliminée par Staline pour asseoir sa dictature personnelle sur le Parti bolchévik et sur le pays —, cétaient des éléments instables qui avaient déjà maintes fois baissé les bras devant les ennemis de classe par le passé (tel Boukharine face aux koulaks) et dont lactivité menaçait désormais les destinées de la révolution socialiste elle-même : les fractionnistes défaits (tels Kaménev, Zinoviev, Radek, Rykov et Tomski) nayant plus aucun soutien social, ils envisagèrent de recourir à des formes de lutte propres aux conspirateurs, comme le prouvèrent les procès publics de Moscou où les observateurs bourgeois honnêtes furent convaincus de la culpabilité des accusés (cf. Stalinisme : quelques observations concernant les procès de Moscou.) Cette explication de Trotski, faisant de lURSS un Etat ouvrier dégénéré, fut évidemment très bien reçue dans les milieux anti-communistes, mais nest en fait quune spéculation petite-bourgeoise intellectuelle, quune mystification idéaliste attribuant à la volonté individuelle une toute-puissance. En effet, il est évident pour tout marxiste que la superstructure juridique et politique nest pas indépendante de la base matérielle économique. Ainsi, lEtat est toujours un instrument de répression aux mains de la classe détenant le pouvoir économique. Sous le capitalisme, lEtat, même le plus démocratique, nest toujours quun instrument entre les mains de la bourgeoisie. Seules des circonstances économiques favorables permettent à la bourgeoisie daccorder aux esclaves salariés quelques droits politiques formels, droit quelle peut leur reprendre à tout moment dès quelle lestime nécessaire. Ainsi, la bourgeoisie et ses représentants politiques sadressent tantôt aux esclaves salariés sur le ton démocratique du cause toujours !, tantôt sur le ton fasciste du ferme ta gueule ! Sous le socialisme, société de transition où lexploitation salariée est abolie, lEtat existe toujours. Cette fois aux mains des travailleurs, il leur sert sur le plan intérieur à mater la résistance des débris des anciennes classes exploiteuses, et sur le plan extérieur à être capable de faire face aux interventions armées de la bourgeoisie internationale. Dans tous les cas, lEtat a un caractère de classe, déterminé par la classe détenant le pouvoir économique. JAMAIS, ni dans lantiquité, ni sous le capitalisme, lEtat na été sous la coupe dune seule personne : de même que les rois ne gouvernaient que parce quils défendaient les intérêts des féodaux contre les serfs et les royaumes voisins, de même les politiciens bourgeois ne gouvernent que parce que la bourgeoisie le veut bien ! En fait de gouverner, ces marionnettes politiques ont pour fonction essentielle de servir dintermédiaires, en apparence élus démocratiquement, évitant ainsi à la bourgeoisie (qui détient le monopole du pouvoir économique) dexposer son monopole sur le pouvoir politique de manière trop évidente... De même, prétendre comme Trotski que le stalinisme était une dégénérescence thermidorienne ne remettant pourtant pas en cause les fondements économiques socialistes de lURSS est absolument anti-marxiste. La conception de lEtat ouvrier dégénéré na aucun fondement scientifique et nest une invention idéaliste (une fable destinée à effrayer les enfants...), servant à justifier lopposition de Trotski au PCUS sans pour autant se mettre à dos le peuple soviétique. Hélas pour Trotski, plus les années passaient, plus se restreignait le cercle de ses partisans en URSS (en revanche, à létranger, la liste de ses soutiens sallongeait parmi les anti-communistes...), car pour limmense majorité du peuple soviétique, constitué par les ouvriers et les paysans travailleurs, chaque nouveau succès remporté dans le domaine économique et social ne faisait que renforcer son attachement à ses chefs, et en premier lieu à Staline. Ceci constitue la base matérielle ayant engendré le culte de la personnalité soi disant mis en place par Staline. Mais revenons-en au concept d Etat ouvrier dégénéré, et raisonnons en marxistes : soit Staline et les bureaucrates sous ses ordres formaient une classe à part entière, constituée en classe exploiteuse et donc en une nouvelle bourgeoisie, faisant de lURSS un pays bourgeois, soit Staline et ses partisans défendaient réellement les intérêts des travailleurs, faisant de lURSS un pays socialiste. Les témoignages de rapporteurs honnêtes et désintéressés de lépoque illustrent sans aucun doute possible que pour limmense majorité des travailleurs de la ville et de la campagne, Staline et le PCUS (b) étaient perçus comme leur gouvernement. Lhistoire a également tranché de manière irréfutable cette question : les bureaucrates et les carriéristes nont pris le pouvoir en URSS et ne se sont constitués en une nouvelle classe exploiteuse affranchie du contrôle populaire quen 1953, comme certains historiens bourgeois le reconnaissent dailleurs (voir le paragraphe 3 de notre Aperçu sur le marxisme). Dès lors, le capitalisme fut intégralement restauré en URSS, et non en 1991 comme le clament encore certains trotskistes à rebours maquillés en staliniens mais ne comprenant rien aux question économiques, nationales et coloniales. (Khrouchtchev a défendu les intérêts dune nouvelle bourgeoisie monopoliste dEtat, Brejnev a tenté de consolider la sphère dinfluence de lURSS social-impérialiste et Gorbatchev la démantelé au profit dautres puissances impérialistes). Quant au jugement des lois économiques, il est irréfutable : lURSS fut en effet le seul pays à ne pas subir de plein fouet les crises économiques mondiales davant guerre (1929-1933 et 1937-1938). Son économie, qui avait alors pour but non pas lextorsion de profit, mais le souci dassurer le bien être matériel et culturel croissant des travailleurs navait en effet pas besoin découler de production excédentaire sur les marchés extérieurs, comme les social-impérialistes soviétiques y furent contraint dès les années 1950, quand ils restaurèrent lexploitation salariée et le capitalisme. Il est donc évident que les gesticulations politiques de Trotski et des trotskistes nont profité quà la bourgeoisie internationale, en lui donnant des armes idéologiques pour tromper les travailleurs sur le caractère prolétarien de lURSS de Staline et leur prouver que le remède (le socialisme) était en fait pire que le mal (le capitalisme). V.G., 03/08/2008.
Posted on: Wed, 30 Oct 2013 23:29:09 +0000

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