Opération Batser, L’opération Batser est introuvable dans la liste des opérations de Tsahal lors de la guerre de l’Indépendance. Aucun territoire arabe n’y a été conquis, aucune bataille n’a eu lieu. Le but de cette opération était purement israélien. Le 22 août 1948, à l’aube, des policiers encerclent Tel-Aviv. Un couvre-feu total est décrété sur la ville. Les routes sont fermées. Des soldats frappent à toutes les portes et recherchent les « mishtamtim », les objecteurs de conscience. 7000 personnes seront interrogées pendant les cinq jours que durera l’opération. Plus de 1000 seront envoyées au front. 62 ans après, certaines choses que vous lirez ici semblent avoir été écrites hier. Le mois est août, l’année est 1948. L’Etat d’Israël a plus de trois mois, la guerre d’Indépendance bat son plein. Des milliers de soldats meurent au front ou sont blessés. Tel-Aviv de l’époque est la capitale temporaire de ce jeune pays où vivent 250000 habitants, soit le tiers du total de la population. Tel-Aviv est le centre commercial et culturel, une ville qui est déjà en effervescence avec des théâtres, des cinémas, des restaurants et des cafés sur la promenade et dans les rues Allenby, Ben-Yéhouda et Dizengoff. Les cinq premiers mois de la guerre, Tel-Aviv est le front mais aussi l’arrière. Au sud de la ville, des batailles se déroulent contre les Arabes de Yaffo, au centre et au nord, la vie suit son cours. Début mai, après que Yaffo soit entre les mains d’Israël, la ville devient vraiment l’arrière. Les durs combats persistent sur tous les fronts mais les cafés de Tel-Aviv sont bombés. Dans certains endroits, règne la sensation que pendant que des soldats se battent pour l’existence de l’Etat d’Israël, les Tel-Aviviens sont indifférents. Mais pas seulement indifférents, ils ne vont pas se battre non plus. Le nombre de morts arrive tous les jours à des dizaines et les commandants sur le front implorent pour recevoir des renforts. Le Premier ministre et ministre de la Défense, David Ben Gourion ordonne que chaque jeune qui peut se battre soit envoyé directement au front. Cette décision est prise car des proches de Ben Gourion lui soufflent que nombreux jeunes ne se mobilisent pas. Même les unités combattantes ont avoué ne voir que des gens qui font la fête lorsqu’ils arrivent à Tel-Aviv. La décision est dramatique, extrême, mais expliquent les dirigeants de l’armée, le moment choisi pour cette opération est également spécial : Partir en guerre sans compromis pour localiser les objecteurs de conscience de Tsahal, une vraie guerre, Juifs contre Juifs. Cela allait obliger Tsahal à débloquer des milliers de soldats pour cette mission mais il le fallait. Une lettre adressée à des milliers de foyers de Tel-Aviv montre bien la colère que connaissent les hauts placés de Tsahal la veille de l’opération. Les choses écrites sont aujourd’hui encore d’actualité : La suite dans Israël Magazine andredarmon77@gmail
Posted on: Fri, 19 Jul 2013 06:46:25 +0000
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