Ouganda – La Paix « Fabriquée » In Kampala La communauté internationale, à travers la CIRGL, croit tenir les rênes d’une solution pacifique dans la sous-région, particulièrement dans l’Est de la RDC. Tous se sont donné rendez-vous à Kampala, mobilisés massivement par Mary Robinson, envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU dans cette partie du continent, en proie à une instabilité permanente. Dans la suite de Robinson, on retrouve notamment l’envoyé spécial des Etats-Unis, celui de l’Union africaine, celui de l’Union européenne, le patron de la Monusco… Toutes ces têtes couronnées des puissances du monde estiment qu’une « vraie » solution à la crise sortirait des tractations directes qui y seront menées. Aucun Congolais n’est dupe à ce sujet. La solution au volet externe de la crise passe par la réelle implication des tous les souteneurs de Kigali et Kampala dans leur entreprise commune de prédation. Une opération qui a causé des morts par millions parmi les Congolais, sous l’œil complaisant, compréhensif, passif voire complice de Washington, Londres, … Pour plus d’efficacité, il aurait suffi que des signaux forts soient adressés à Kampala et Kigali pour que cesse toutes les tueries et autres massacres perpétrés contre les populations civiles congolaises. La paix made in Kampala équivaut à une paix voulue et pensée dans des officines occidentales, sans tenir compte de la volonté des peuples ougandais, rwandais et congolais de vivre en parfaite harmonie, suivant des équilibres qui ont toujours existés. Le fait, pour tous ceux qui cherchent la solution pacifique dans la région, de ne pas se sentir obligés de rechercher en même temps une justice juste et intégrale démontre que l’option d’un plâtrage a pris le dessus. Ce qui sortira de Kampala ne sera donc pas une paix durable. La consécration des rapports des forces supposés sur le terrain constituera la chute de « cet important sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement » de la CIRGL. C’est ici que la « pax CIRGL-iana », à l’exemple de la pax romana ou americana, est une forme de paix foncièrement injuste. Aussi, la RDC devra-t-elle la signer tout en usant de son droit international de défendre ses frontières nationales, les richesses contenues dans son sol et son sous-sol ainsi que les populations riveraines. Tronquer les richesses ou les terres contre les vies innocentes sacrifiées pour des raisons de prédation est la pire solution à imposer dans la sous-région. La montée en puissance des FARDC sur le terrain militaire reste la seule option pouvant garantir une réelle protection des frontières et des populations. Ceux qui pilotent le processus refusent de pointer la cause de la crise. Rien de constructif ne sortirait d’une stratégie basée sur l’anéantissement d’un peuple au profit d’un autre, en vue de prendre possession des terres et des richesses. La paix voulue par les Congolais passe par une justice où les coupables sont punis et les victimes indemnisées. La paix contenue dans les mallettes venues de Washington et New York et livrée à Kampala est contre les intérêts de la RDC et des Congolais. LP/LC Que pensez-vous de cet article?
Posted on: Thu, 05 Sep 2013 14:57:43 +0000
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