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Paix sociale cherche importateurs Par : Outoudert Abrous Le bas de laine qui faisait la fierté des différents argentiers et que nous enviaient le FMI et beaucoup de pays avancés, aujourd’hui pour la majorité en phase de récession, se vide à vue d’œil. La cagnotte est sirotée par les importations tous azimuts. Cela va du véhicule, qui a connu au premier semestre de 2013 un bond remarquable avec une facture qui avoisine les 5 milliards de dollars, aux produits de première nécessité, comme la poudre de lait, les céréales et le sucre, à des degrés divers. C’est ce que révèle le Cnis, sorte d’observatoire relevant des douanes. Cette propension à tout acheter de l’étranger est devenue une attitude banale et l’acte de produire localement une exception qui relève du miracle. De l’autre côté, les recettes d’hydrocarbures connaissent une tendance baissière puisqu’au premier semestre de cette année, elles ont fléchi de 7%, soit près de deux milliards de manque à gagner. D’autant que l’horizon pour ce seul produit encore exportable n’est pas encore dégagé et que le risque de connaître une chute du prix du baril est réel si la morosité des économies européennes persiste. Et c’est le cas pour le moment. Différents gestionnaires de cette rente (ministère des Finances, Banque d’Algérie) et spécialistes ont tiré, à plusieurs reprises, la sonnette d’alarme même si, systématiquement, le discours politique venait les corriger par un ton moins alarmiste. Il est vrai que la paix sociale vaut bien des sacrifices pour sauver sa tête et le régime mais pas au point d’hypothéquer l’avenir. Un avenir qui va nous tomber dessus, sans préparation et sans bouclier. La source du problème est pourtant identifiée : l’état des entreprises algériennes qui végètent en attente d’un environnement sain pour participer à la réduction de cette facture d’importation en perpétuelle hausse. Mais les lobbies qui détiennent ces grands marchés juteux se laisseront-ils faire pour se voir dessaisis d’une telle manne ? Pour eux, importer un conteneur de légumes secs rapporte plus que de travailler la terre. Et quand il n’y aura plus d’argent pour maintenir une satisfaction des besoins par l’importation ? Il n’y aura plus de paix sociale.
Posted on: Wed, 24 Jul 2013 12:59:50 +0000

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