Paru dans les colonnes de Le Novateur L’eau DINEPA, une violation des droits de l’homme On dit que « la violence engendre la violence » et qu’à travers un dialogue franc, honnête et sincère, on peut toujours trouver des solutions aux problèmes majeurs de la société. Des riverains de Lapointe et de Beaudin sont mécontents avec la DINEPA (Direction Nationale d’Eau Potable et de l’Assainissement) sur la privatisation de l’eau dans le département du Nord-Ouest. Ils la voient comme une menace à leur existence, cette institution, disent-ils, qui multiplie la construction des fontaines partout de manière à appauvrir une population déjà en quête du pain quotidien. Récemment, ils ont détruit une fontaine dans l’une des localités suscitées. Pourtant, d’autres riverains du bas-Nord-Ouest sont impatients de voir l’atterrissage de la DINEPA dans leur zone respective. Pourquoi le SNEP (Service National d’Eau Potable), une entité étatique, a-t-il été enterré par l’État Haytien alors qu’elle nécessitait tout simplement une meilleure gestion et de sérieux investissements pour sa modernisation? Pourquoi une institution nationale (la DINEPA) est-elle gérée par les Nations-Unies (UNICEF) et une firme française (LISA) et impose aux plus vulnérables un prix d’achat sur l’eau qui est, selon l’ONU, un besoin indispensable de l’homme? L’État Haytien complote-t-il avec l’étranger pour étouffer dans sa soif ou déshydrater le nordouésien? L’eau est-elle privatisée au profit de l’État Haytien? Est-ce un faux-semblant de faire croire que l’État Haytien est en charge? Il y a tout un tas de questions auxquelles l’État Haytien devrait répondre, car l’eau, selon l’ONU, est un droit de l’homme. Francisque est foncièrement contre la gratuité mais le bon nordouésien, évoluant dans une économie faisandée, improductive et destructive d’emplois, n’a pas encore une économie pour payer l’eau. La DINEPA commet un crime horrible en exigeant aux plus vulnérables l’achat de l’eau. Ainsi, la population dans sa grande majorité se trouve dans un dilemme pour choisir entre la mangeaille et l’étanchement de sa soif. La DINEPA, force-t-elle les plus nécessiteux à consommer l’eau provenant de la rivière des Trois-Rivières? La DINEPA, a-t-elle observée la ruée des riverains quotidiennement vers cette eau sale et contaminée? Pourtant, l’eau en provenance de la source Cacao, servait grandement la population. L’eau du SNEP était privatisée à 50% mais il existait des tuyaux publics (tuyo leta) pour favoriser l’accès à l’eau – un impératif pour les plus vulnérables. Avec la DINEPA, cette source de vie est privatisée à 100% et les gens à faible revenu sont forcés, malgré elles, à acheter l’eau. On dit que l’eau c’est la vie. On dit qu’elle est un droit de l’homme tout comme l’assainissement et la latrinisation, selon l’ONU. Pourtant, le Nord-Ouest, en particulier son chef lieu, n’est pas assainie et la population, vulnérable à tout, continue de faire ses besoins physiologiques à même le sol. Un problème d’hygiène publique que même la DINEPA n’est pas en mesure de porter une solution durable. Demandons-nous à la DINEPA, où est l’assainissement? Pourquoi l’eau, un droit de l’homme, n’est-elle pas à la portée des plus nécessiteux? Une révision de ce programme antisocial parait être inévitable pour donner accès à tous ceux-là qui n’ont pas les moyens financiers pour acheter cette eau qui est la vie et en même temps les empêcher de boire ou d’utiliser l’eau sale et contaminée émanant des Trois-rivières et d’autres sources d’eau méconnaissables de l’État Haytien qui ne protège pas la population de quoi que ce soit. Quant aux propriétaires de citernes d’eau qui vivaient de la vente de l’eau, n’en parlons pas! Mais reconnaissons qu’ils sont très frustrés et n’ont plus une source de revenus, même informels. Les priorités ne sont pas encore identifiées alors que de faramineuses sommes d’argent sont galvaudées dans des activités fictives qui ne visent, en aucun cas, le bien-être collectif. Le Canada, un grand pays industrialisé, a fait de l’hébergement, de l’habillement et de l’alimentation des droits naturels émanant de Dieu, le Créateur. Et chez nous, dans le Marien, on fait de l’eau, une source de richesse et un produit accessible seulement aux plus offrants. Quel crime odieux? Pourquoi les dirigeants Haytiens détestent-ils leurs compatriotes? Pourquoi refusent-ils de penser à leur bien-être? L’eau est une priorité, un besoin primordial pour chaque être humain. Personne ne peut vivr e sans l’eau. Est-ce pourquoi le 28 juillet 2012, l’Assemblée nationale de l’ONU a voté via une résolution adoptée par 142 pays pour que « le droit à une eau potable propre et de qualité et à des installations sanitaires est un droit de l’homme, indispensable à la pleine jouissance du droit à la vie ». Le texte a aussi invité les États et les organisations internationales à fournir une aide financière et technologique aux pays de développement pour augmenter les efforts afin de « fournir à tous une eau de qualité, propre et abordable ainsi que des installations sanitaires ». Mais Hayti, en particulier, le Marien n’est pas en développement. Encore une raison de plus pour que l’eau soit gratuitement distribuée aux plus vulnérables. Francisque Jean-Charles
Posted on: Mon, 05 Aug 2013 15:37:12 +0000
Trending Topics
Recently Viewed Topics
© 2015