Patrice Nganang: Un cactus bamiléké cherche des épines Par Dr - TopicsExpress



          

Patrice Nganang: Un cactus bamiléké cherche des épines Par Dr Louis-Marie KAKDEU, PhD & MPA "Depuis un certain temps, il ne se passe plus une seule journée sans que l’écrivain camerounais d’origine Bamiléké n’anime un vilain débat sur la Bamiphobie sur le réseau social facebook. La fréquence de diffusion des messages de provocation est telle que cela ne peut que susciter de l’indignation." La Bamiphobie est un vilain fonds de commerce pour Monsieur Patrice Nganang. Depuis un certain temps, il ne se passe plus une seule journée sans que l’écrivain camerounais d’origine Bamiléké n’anime un vilain débat sur la Bamiphobie sur le réseau social facebook. La fréquence de diffusion des messages de provocation est telle que cela ne peut que susciter de l’indignation. Je suis moi-même Bamiléké et je ne me reconnais pas dans l’approche violente de l’écrivain qui en elle-même est tribaliste. Je m’inscris contre l’approche de Monsieur Nganang parce qu’elle est pernicieuse aussi bien sur le plan de la communication que sur le plan politique. Sur le plan de la communication, l’intensification de la diffusion d’un message engendre des effets pervers. Les approches instinctives et psychobiologiques sont inefficaces pour cette raison. Sur le plan politique, il s’agit de la montée de « l’idéologie identitaire » (Forné J., 1994) non propice à l’avancée du chantier de la (re)construction nationale au Cameroun. Il n’est pas acceptable que Monsieur Nganang s’autoproclame porte-parole d’un groupe ethnique qui a ses méthodes de résistance et qui n’est pas à court d’idées ou de stratégies pour se retrouver obligé de verser dans la délation. S’il est vrai que le sentiment d’exclusion existe bel et bien dans le milieu Bamiléké, il n’en demeure pas moins vrai que cela ne saurait se traduire par la jalousie, l’envie ou la haine. Lorsqu’on observe les méfaits des guerres ethniques à travers le monde, on comprend mieux la nécessité de réagir vigoureusement contre toute initiative susceptible de conduire à l’affrontement interne des Camerounais après le règne de Biya. Il n’est point politiquement correct de provoquer l’émergence de pratiques d’exclusion, de clôture identitaire et de persécution dont on peut craindre qu’elles ne débouchent à de véritables pogroms (Mbembé A., 1994). Il convient d’expliquer aux Camerounais les raisons de ce qu’on vit aujourd’hui et surtout, les pistes de sorties pacifiques. La colonisation Si l’on demande aux Camerounais issus de différentes ethnies notamment les Bamilékés et les Béti pourquoi ils se détestent mutuellement, beaucoup n’auront pas une réponse concrète. L’on comprendrait que la haine entretenue est gouvernée beaucoup plus par l’instinct que par la raison. L’instinct a développé des raisons qui se fondent en préjugés. Les Bamilékés et les Bétis entretiennent mutuellement un certain nombre de préjugés qui, en fait, s’avèrent ridicules lorsque l’on y jette un regard scientifique. En effet, Bamiléké comme Béti, nous sommes tous et toutes des imbéciles parce qu’à son départ, le colon nous a dressé les uns contre les autres pour des raisons impériales et nous le demeurons jusqu’à nos jours sans discernement. Comme le rapporte des auteurs comme Weil P. (2002), le colon nous a embarqué honteusement dans le développement des théories farfelues sur l’existence des races/ethnies supérieures/inférieures disposant des habilités scientifiques et/ou commerciales plus/ moins que les autres. Pour le cas du Cameroun, des gens comme Lamberton J. (1960) ont même dit que les Bamilékés étaient un « caillou dans les chaussures » du jeune Etat indépendant. Quand on fait de telle déclaration en laissant le pouvoir entre les mains d’une tribu en dépit de l’autre comme au Rwanda, cela ne peut être qu’un mot d’ordre donné à la tribu en possession du pouvoir d’éliminer les autres (retirer de la chaussure le caillou que représente la tribu rebelle qui « gêne »). Et les actions de répression contre les Bamilékés ne se sont pas fait attendre comme en énumèrent Mbembé A. (1984), Joseph R. A. (2000), Deltombe T., Domergue M.et Tatsita J. (2011). Les premières décennies de la « décolonisation » ont été appelées le « traumatisme fondateur » (Laneyrie E., 2008). On a commencé à parler avec récurrence du « problème national [équation de l’intégration nationale]» (Mbembé A., 1984 ; Mbuyinga E., 1989) qui n’a pas encore trouvé de solution d’où l’initiative malheureuse de Monsieur Nganang. Dans les faits, on observe d’une part que le Cameroun accède à l’indépendance avec un préjugé sur les Bamilékés ; Les personnes non-bamilékés nées pendant les années 1960 et qui sont aux affaires aujourd’hui ont grandi avec ces préjugés. D’autre part, le Cameroun s’est décolonisé avec un problème Bamiléké ; certains parlent de génocide bamiléké. Les enfants bamilékés nés pendant cette période ont grandi avec une blessure historique. L’interaction mal négociée entre ces deux catégories de citoyens crée des conflits cognitifs (kakdeu, 2012a) qui se présentent comme une bombe à retardement ou un cactus traversant la sécheresse insupportable pour Monsieur Nganang. L’exode rural Avec du recul, il faut nuancer les sentiments de rejet dont peuvent être victimes les «allogènes [populations installées suite à l’exode rural) » dans les centres urbains et notamment les capitales. Dans tous les pays du monde, lorsque l’urbanisation est très intense, les populations « autochtones » se sentent agressées, acculées, pillées voire même « violées [dans leur intimité]». Ces dernières ont l’impression de ne plus exister. Elles lancent des cris de détresse allant dans le sens de la préservation de leur culture et de leurs lignées. Elles revendiquent des privilèges voire l’indemnisation pour cette occupation agressive de leur espace naturel. Dans la plupart des cas à travers le monde, des privilèges leur sont accordés et cela est perçu par les « allogènes » comme étant de la discrimination ou de l’injustice. Le cas du Cameroun ne saurait en être autrement. Soyons réalistes ! La capitale a été implantée en pays béti et les filles et les fils bétis en jouissent des avantages. Si cette capitale avait été implantée ailleurs au Cameroun, la situation n’aurait pas changé comme à Douala par exemple. Arrêtons de manipuler le peuple avec des mobiles qui relèvent de l’histoire des métropoles ou des réalités de la pratique administrative. Au niveau national, la situation de frustration vécue par les « allogènes » à Yaoundé est la même que celle vécue dans toutes les capitales régionales. A Bafoussam par exemple, les autres Bamilékés se plaignent de ségrégation. A Bafang, c’est le lieu de le reconnaître, la discrimination contre les « Ndjong [Bamilékés venus du Nord : Hauts-plateaux, Koungki, Menoua, Bamboutos, Mifi]» est aussi forte que la discrimination contre les Bamilékés à Yaoundé. J’ai vu jeter la pierre à un enfant Ndjong tout simplement parce qu’il était Ndjong. On entend dire aux Ndjong de rentrer chez eux de la même façon qu’on demande aux Bamilékés à Yaoundé de rentrer chez eux. Sans cautionner cette pratique, il convient de la comprendre et de nuancer les jugements. Les Bétis ne doivent pas être brûlés vifs car, on observe partout dans le monde que « l’envahissement » un phénomène susceptible de créer des replis identitaires. La misère et la situation précaire de l’économie nationale n’arrangent pas les choses. La meilleure solution n’est certainement pas de créer une attaque frontale comme le fait Monsieur Nganang qui se limite à crier au tribalisme en longueur de journée. La prise de conscience par les auteurs des difficultés liées à l’urbanisation est de nature à permettre aux uns et aux autres d’améliorer la coexistence. La sensibilisation sur les problèmes sociaux de l’urbanisation anarchique est une action possible susceptible d’être mener pour calmer les tensions tribales. Les réalités du pouvoir Sans toutefois cautionner le népotisme, il convient de reconnaître que la pratique du pouvoir se repose souvent sur la confiance et que deux milieux sont réputés fournir les alliés de confiance : l’école et la famille/clan. Tous les hommes politiques du monde s’entourent pour des raisons de confiance des camarades de classe, des proches ou des membres du clan. Il suffit de faire le tour des différents cabinets des grands leaders pour s’en rendre compte. En Afrique où les institutions démocratiques (notamment pour les contrôles verticaux et horizontaux) sont encore fragiles, cette pratique proche du népotisme est bien plus attestée. C’est aussi le cas au Cameroun. Hier, c’était la pratique utilisée par Ahidjo. Aujourd’hui, c’est Biya qui s’en sert. Rien ne nous dit que demain, Niat le Président par intérim qui est Bamiléké et qui pourra changer le gouvernement ne s’en servira pas. Sans toutefois prétendre justifier que 65% de l’élite politico-administrative depuis 1982 soit béti, je précise quand même qu’il s’agit d’un clan politique (« élites prédatrices », Atéba Eyéné, 2008) et non du peuple béti. Monsieur Biya s’entoure des personnes de sa génération (camarades de banc) et de son clan (famille élargie et autres familles ayant joué un rôle dans sa vie). Dans les faits, on observe que le peuple béti est victime d’un président béti comme le montre Atéba Eyéné (2008). Cela veut dire que si l’on veut s’attaquer à Biya, alors il faudrait s’attaquer à son clan et aux personnes de sa génération avec qui il dirige le pays sans partage depuis 30 ans. Pendant mes études au Cameroun et en Europe, j’ai bel et bien galéré avec des camarades bétis dont les parents n’étaient pas du clan. Pourquoi ces pauvres jeunes camerounais doivent-ils payer pour Biya alors qu’on connaît bien par exemple l’identité des membres du clan qui étudient à l’étranger aux frais du contribuable? Sur ses blogs, Monsieur Nganang combat un certain Mbiya et on a l’impression qu’il voudrait maintenant y mêler le peuple, ce qui est inacceptable vu les dégâts causés par ce genre de pratique en Côte d’Ivoire par exemple. Avec discernement, les opposants que nous sommes devons pouvoir tirer sur Biya en épargnant le peuple. L’orthodoxie du sens de l’engagement politique est de mourir pour le peuple et non de faire mourir le peuple à la Ouattara ou à la Gbagbo. La discrimination positive Beaucoup de personnes crient au tribalisme à cause de leurs histoires personnelles ou à cause de l’histoire de leurs familles respectives qui ont été victimes du système de répression du citoyen indélicat. Il n’est pas vrai aujourd’hui de dire que tous les Bamilékés sont discriminés. Comme je le montre plus bas, ceux qui font le jeu du régime sont intégrés. De nos jours, la problématique de la discrimination au Cameroun est plus politique que tribale. Le combat politique de nos jours ne saurait tourner essentiellement autour de l’histoire des familles comme c’est le cas à l’UPC. Il est clair qu’on ne refera pas l’histoire et que le fait de rechercher la légitimité politique sur la base d’un tort qu’on aurait subi par le passé est une approche opportuniste inadéquate avec les exigences de la (re)construction nationale. Je ne suis pas partisan de la discrimination positive. L’on voit les méfaits sur la qualité de vie des Blancs en Afrique du Sud de nos jours. Je ne sais pas si Monsieur Nganang fait partie des personnes qui demandent réparation mais, ses agissements tendent à provoquer la sortie des épines sur le cactus. La majorité de Camerounais d’origine Bamiléké estiment qu’ils sont discriminés dans l’appareil de l’Etat. Ayant été exclus de l’axe du pouvoir dans les années 1950-1960, les Bamilékés n’ont pas eu d’autre choix que de se rabattre par instinct de survie sur l’activité commerciale. Les peuls, exclus du pouvoir dans d’autres pays africains comme en Guinée, ont eu le même instinct de survie. L’axe Nord-Sud qui prévaut au Cameroun aujourd’hui crée des frustrations et engendre la logique des « tours » : A quand notre tour, se demandent chaque ethnie ? Certains hommes politiques et intellectuels indélicats veulent plonger le Cameroun dans la logique du « rattrapage ethnique » qui s’appelle officiellement « équilibre régional ». Dans le milieu des non-Bamilékés, on entend dire que les Bamilékés ont déjà « trop eu » et qu’ils « n’ont plus droit à rien » tandis que dans les milieux des Bamilékés, on estime que les Bétis « ont tout pris » et que « le tour » des Bamilékés devrait arriver puisque les « nordistes ont déjà eu pour eux ». Cela a influencé le milieu des analystes politiques qui, jusqu’à la nomination surprise de Marcel Niat Njifendi à la présidence du sénat, réfléchissaient dans la logique du « tout sauf un Bamiléké au pouvoir». Il est peu probable que la (re)construction du Cameroun passe par cette logique identitaire. Le Cameroun a besoin que toutes ses forces vives adoptent une identité politique (Kakdeu, 2012a) autour d’une même table de croissance. La crise sociale Monsieur Nganang tribalise les émeutes de la faim de février 2008 et soutient que les Bamilékés ont été assassinés à l’échelle biblique. On apprend aussi que l’immigration économique (diaspora) frappe beaucoup plus les Bamilékés parce que le pays leur est hostile. Un tel décompte statistique est biaisé. Il faut tout simplement reconnaître que si l’on admet que les Bamilékés sont les plus nombreux au Cameroun, il ne serait pas difficile d’admettre qu’ils soient les plus touchées par une crise sociale. C’est d’ailleurs cet argument du nombre qui valait contre Monseigneur Tonyé Bakot qui s’interrogeait sur les statistiques des Bamilékés à l’Université catholique en 2012. Non, les émeutes de la faim de 2008 ne sauraient être tribalisées. Il est faux de vouloir insinuer que la faim ne touche que le Bamilékés au Cameroun. C’est politiquement incorrect et historiquement pernicieux. La crise sociale est telle que tous les jeunes en particulier la ressentent. En 2008, le renchérissement du coût vie a été insupportable pour l’ensemble des populations du Cameroun, du Burkina Faso, du Sénégal. Non, ce n’était pas une affaire des Bamilékés. Aussi, il faudrait préciser que la génération 1980 n’a pas connu les répressions physiques comme ce fût le cas sous le colon et sous Ahidjo. Sous le Renouveau, la « répression du citoyen indélicat » qui se présente comme étant opposant à « l’agonie du peuple » (Ndochy-Sappy P.-A., 2008) se fait par suppression des avantages liés à sa citoyenneté (Kakdeu L-M, 2010a). Comme il se dit, les relations entre les politiques et les citoyens ont «l’œil [pour discerner] et les dents [pour croquer]». On entend les jeunes s’écrier : « Le dehors est ndjindjah ! C’est caillou ! [Les opportunités sont fermées] ». A ce sujet, il n’est plus légitime de faire de la Bamiphobie un fonds de commerce car, « la vie est dure pour tout le monde au Cameroun. » La crise sociale ne cible pas essentiellement les Bamilékés pour être honnête. Il y a déflation et dépérissement de l’Etat. Mbembé A. (1994) fait une « radicale remise en cause » de l’Etat en tant que « bien public » et en tant « qu’instrument privilégié pour assurer la protection et la sécurité des individus, créer les conditions juridiques de l’extension des droits politiques et rendre possible l’exercice de la citoyenneté ». Il y a « paupérisation » anthropologique (Mveng E., 1992) sous une « logique autoritaire » (Zambo-Bélinga J-M., 2003). Les Camerounais, indifféremment de leurs ethnies d’origine, n’arrivent plus à jouir de leur citoyenneté s’ils refusent de faire allégeance au clan politique qui gère le pays. La gouvernance se fait selon les logiques « alimentaires » et/ou « identitaires » (Mbembe A., 1996) et on parle de la « politique du ventre» (Socpa A., 2000 ; Sindjoun L., 1996). Le Camerounais aujourd’hui qui attend quelque chose de l’Etat doit entrer dans le Ndjangui selon les mots de Simon Achidi Achu en 1994. L’espoir que suscite la jeunesse La jeunesse de la génération 1980 mettra fin au tribalisme quand il leur sera donné de gérer le pays. De nos jours, ils ne se définissent pas en fonction de leurs origines. Ils s’identifient par les vocables « génération sacrifiée », « génération consciente », « génération agissante », etc. En tant que Bamiléké, je suis aujourd’hui persuadé que, quoi que Biya fasse, il n’emmènera pas mes amis et partenaires bétis de ma génération (1980) à me détester. Lorsqu’on dit que les Bamilékés sont nombreux à l’étranger, on omet de parler en termes de pourcentage et de dire quel pourcentage de Bétis se retrouve aussi à l’étranger. J’ai déjà visité plus de 15 pays à travers le monde et partout où je suis passé, j’ai entendu les gens du pays dire que les Camerounais sont des « envahisseurs » sans distinction d’ethnies. Cela veut dire que la théorie de la frustration face à « l’envahissement » dont je parlais plus haut, vaut pour tout le monde à l’étranger. Des préjugés faisaient état de ce que les Bamilékés « aiment trop l’argent et sont doués pour le commerce ». Dans les activités commerciales, on observe que les Bétis qui ont dépassé ces préjugés réussissent mieux que les Bamilékés, ce qui veut dire que les Bamilékés n’ont aucun don naturel pour cette activité que les autres ethnies négligeaient. L’action publique correcte ne consiste pas à entretenir à travers les réseaux sociaux des préjugés farfelus comme le fait Monsieur Nganang mais, de sensibiliser les Camerounais sur l’égale capacité des uns et des autres à entreprendre et à réussir dans les filières scientifiques. Le mariage interethnique L’espoir naît aussi des mariages mixtes. D’ici le rendez-vous de la mort de Biya en 2024, il y aura moins de mariages endogamiques. Il faut reconnaître que le tribalisme a aussi été entretenu par le mode d’union des couples qui prévalait par le passé. Les parents cherchaient des épouses pour leurs fils et cela ne pouvait se faire que dans leur réseau de connaissance (village). Or, de plus en plus, cette pratique disparaît sous l’effet des rencontres à l’école et à l’étranger. Les jeunes de la génération sacrifiée (1980) sont presque toujours en conflit avec leurs parents sur ces questions. Ces jeunes défendent leurs choix interethniques au point de se désolidariser de leurs familles. L’amour ne sera plus tribal après le passage de la génération privilégiée de Biya. D’ici à ce que les jeunes de la génération 1980 prennent le pouvoir, le tribalisme aurait baissé. On ne saurait leur en dire autrement. Toute initiative qui est de nature à forcer la transmission intergénérationnelle du tribalisme comme celle de Monsieur Nganang est condamnable sur ce point. La justice sociale L’injustice à combattre dans toute République est le refus à un contribuable de prendre part aux décisions de la collectivité (qu’il ait un lien de parenté ou non). A l’époque de la révolution française où la société était dévorée par trois ordres (le Clergé, l’Aristocratie et la Bourgeoisie), c’est la fiscalité avait été retenue par les révolutionnaires comme étant un facteur de justice sociale et d’équité. Dans un article à paraître dans les prochains jours dans la Revue Perspectives & Sociétés, nous traitons de la citoyenneté en Afrique et mon article porte sur le cas du Cameroun. On observe par exemple que les citoyens de la capitale (appelés par le RDPC « personnalités ressources d’accompagnement ») qui payent leurs impôts dans une commune de la capitale, vont se faire élire ou voter/décider dans leurs villages respectifs (lieu d’origine) dans des circonscriptions électorales où ils ne contribuent pas à la vie publique (Kakdeu, 2013). Cette pratique doit être rompue comme en Suisse pour résoudre durablement le problème de tribalisme d’Etat au Cameroun. Il faudrait de par la loi changer le critère principal de définition de la citoyenneté qui est actuellement le lieu d’origine. Le nouveau citoyen devrait être celui qui paie ses impôts. Toute personne qui ne paie pas ses impôts devrait être exclue du système. Au niveau local, le contribuable devrait alors avoir le droit de regard uniquement sur la gestion de la commune où il paie ses impôts (lieu de résidence). En démocratie, cela permettrait de maîtriser le problème de vote/parti ethnique/communautaire en vigueur de nos jours (Bayart J-F., 1991 ; Le Roy E., 1992 ; Webster E., 2008). Lire l’article complet dans la revue Perspectives & Sociétés (Numéro Par Dr Louis-Marie KAKDEU, PhD & MPA
Posted on: Sun, 23 Jun 2013 15:36:07 +0000

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