Plus rien nexistait. Plus rien ne comptait, au point quon hurle à - TopicsExpress



          

Plus rien nexistait. Plus rien ne comptait, au point quon hurle à sen décrocher la mâchoire, à sen déchirer les poumons, quon hurle à la mort, au point den mourir. La vie, cest une idée bien préconçue. Parce-quau fond, cest rien que des petits bouts de nimporte quoi, des petits morceaux futiles, des parcelles de ciel et de Terre, docéans et de forêts, de papillons, de gâteaux et de bonbons, de bonheurs gamins et de petits plaisir. Et on pense, à tort sûrement, que toutes ces choses insignifiantes, forment un tout important. Mais on oublie. LES GENS oublient. Vous y avez pensé, à ça? À cette mémoire, qui ne cesse de nous trahir? On npourra jamais rien changer au monde, quoi quon y fasse, dès que vous avez fermé les yeux, dès que ce souffle dans vot corps vous a quitté, vous cellez votre fin. Vous mourrez, dans la tête des gens et dans votre cadavre flétri. Plus le temps passe, plus dautres vous remplacent. Cest le cycle de la vie, puisque cest ainsi quon la nommée. On avançait, vers une fin certaine, un truc poignant qui nous faisait nous sentir vivants même si on savait quau bout yavait que le froid, le noir et le néant. Yavait rien dplus grandiose que dvivre pour mourir, de respirer pour sétouffer! Puis leffet quça nous fsait, ce tout ptit morceau de rien, on approchait de lapocalylpse mais enfin on vivait! Cétait notre enfer, notre prison et notre vérité, notre mensonge et notre liberté. On se berçait dillusions avant dsavoir quy avait que ça. -Tu as peur? -Non. Je sais que toi non plus, tu nas jamais peur. Tu as hâte darriver. On avançait, avançait, et on continuait en plus, on était naïfs à ce point?! On voulait profiter du temps qui nous restait, sans savoir quil nous restait léternité, et quon était en plein dedans. À mesure quon marchait, tout se ralentissait, on courait vers notre but, franchissait la distance qui restait sans savoir que jamais elle ne diminuerait. -ARRÊTE! Arrête ça, arrête de te torturer, arrête de penser quun jour on va y arriver, ça y est, on y est! Y a pas denfer, pas dparadis, y a quça, toi et moi, ici, maintenant et pour toujours, comme on la toujours voulu, comme cétait prévu. Prie pas ce Dieu auquel ta jamais cru, pleure pas putain, cest fini, tout ça! On aurait pu être brisés, oui, on aurait pu, si on avait existé, encore, un peu. -Alors, jentendrai plus jamais de musique, plus personne ne gueulera, tes lèvres sur les miennes et les rires des enfants ont tous disparu? -Non, ON a disparu. Mais cest comme ça, cest la vie, la mort, lexistence et bien plus encore. Tu as hurlé, tu as chanté, tu as ri et tu mas embrassée, tu te rappelles? Et tu le referas, et moi aussi, et nous, et eux, de lautre côté dces mûrs inexistants, peut-être aussi, qui sait! Y a pas eu dfin finalement, jme suis encore trompée, et jle referai, encore et encore, je ferai des erreurs exprès, jsuis morte maintenant, et toi aussi, mais la vie, la mort, cest contraire, mais cest pareil merde! Y manque juste les océans, la forêt et les papillons, les gâteaux et les bonbons, les petits plaisirs de toujours, bien que toujours soit maintenant. À présent, rien nexiste, pourtant, tout est différent.
Posted on: Mon, 21 Oct 2013 08:47:49 +0000

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