Pour une démocratie impartiale LE 20 JUIN, 2013 DANS DÉMOCRATIE, - TopicsExpress



          

Pour une démocratie impartiale LE 20 JUIN, 2013 DANS DÉMOCRATIE, PROVOQUER LE DÉBAT PAR CÉDRIC BERNELAS Rassembler est un maître mot pour Diktacratie. Pourtant beaucoup de nos lecteurs relativisent et ne s’unissent, dans les faits, qu’avec ceux qui partagent leur vision du monde. Logique partisane ou communauté religieuse, ce n’est donc pas avec ce genre de générosité que la démocratie véritable pourra s’ébaucher : les gauchistes ne veulent pas dialoguer avec les nationalistes, les juifs ne peuvent se marier avec les musulmans… on connaît l’histoire, pas la peine d’épiloguer. Mais le pire c’est qu’ils prétendent tous à la tolérance et crient à l’anathème dès qu’ils se rencontrent. Ils désignent alors l’autre comme l’ennemi de la démocratie, refusent le débat et finissent par les bannir de leur horizon dialectique. Pour que le pouvoir puisse être partagé par l’ensemble des citoyens, il doit avant tout résulter d’un débat contradictoire entre tous, d’où qu’ils viennent et quoi qu’ils fassent, du moment que cela concerne le lieu dans lequel ils vivent et travaillent. Chacun propose ou réfute une organisation en fonction de l’intérêt général. Pas d’intermédiaire, pas de substitut, pas de représentant. D’Athènes à Kronstadt en passant par Kiev, les exemples de démocraties directes ne manquent pas. Aucune d’entre-elles ne s’est restreinte à l’autorité d’un groupe minoritaire, aussi éclairé fût-il. Le nerf de la démocratie se trouve ainsi dans la résolution commune de points de vue divergents via le débat et le dialogue entre tous, et non dans la sélection d’opinions parce que majoritairement dominantes. D’ailleurs, la majorité ne suffit pas pour valider une démocratie. Au minimum les décisions doivent être unanimes, quitte à ce qu’elles soient consensuelles. Une adhésion franche ne se fait d’ailleurs souvent qu’à ce prix. Les délibérations collectives servent ainsi à convaincre et non à imposer… Vous comprenez mieux désormais notre maxime : « il n’y a pas d’innocents, soit on sauve personne, soit on sauve tout le monde. » Du pouvoir oligarchique découle une morale perverse justifiant le bien du fait même d’être au pouvoir ! Ceux qui n’y participent pas directement doivent alors s’y soumettre s’ils ne veulent pas être catalogués comme extrémistesou marginaux. On en revient ainsi à cette sophistique partisane et communautaire : une poignée de dirigeants s’accaparent, au nom de la compétence élitiste, un pouvoir légitimé alors par notre vote. Ils se prétendent lesreprésentants du peuple dont ils ne partagent en définitive rien, et nomme cet abus d’autorité « démocratie » en lieu et place d’une ploutocratie chaque jour plus influente. Ici nul besoin d’imposer par la force ou de menacer par les armes : une savante propagande médiatique suffit à aliéner nos velléités citoyennes. D’où la nécessaire connivence des médias avec les pouvoirs en place pour, tout du moins, rester visibles par le plus grand nombre. Sans compter nos croyances qui consolent nos consciences oppressées de tragique, au point qu’elles préfèrent se soumettre aux commandements transcendants d’un autre temps, écartant ainsi l’occasion de prendre elles-mêmes les rênes de leur destin. Au nom de la miséricorde, de la magnanimité, de la compassion, de l’amour des autres, chaque religion a imposé sa secte, histoire de s’acoquiner le plus longtemps possible avec les puissants en place. A l’exemple du livre sur lequel prête serment, encore aujourd’hui, le Président des Etats Unisavant de prendre ses fonctions… Ils ont inventé ensuite la laïcité pour harmoniser nos divergents dévots entre eux. Prétendant ainsi les unir dans la société civile, ils les ont, au contraire divisés, exaltant toujours plus leurs différences et leurs intolérances, dont leur foi bienveillante s’accommodaient jusqu’alors. Soyons catégoriques : voter pour un représentant ou un parti, croire en une divinité aux desseins exclusifs et belliqueux (Bible : Exode 20,5 ; Coran : XXVIII Le récit 86-88) ne peut être compatible avec la moindre prétention démocratique au sens radical du terme. Alors continuons à faire semblant de tolérer les autres avec nos étiquettes partisanes et nos symboles pieux, le pouvoir nous sera ainsi confisqué pour le bonheur de quelquesnantis ou élus auxquels nous nous soumettons toujours plus sans broncher. Imprimer cet article
Posted on: Thu, 20 Jun 2013 13:05:24 +0000

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