Rappel des faits : Dans la nuit du 20 au 21 janvier 2011, les - TopicsExpress



          

Rappel des faits : Dans la nuit du 20 au 21 janvier 2011, les fonctionnaires de la brigade anticriminalité du commissariat Malartic de Saint-Denis sont alertés qu’un homme se trouve sur le pont Vinh-San avec des intentions suicidaires. Lorsque les policiers arrivent sur les lieux, ils remarquent un homme, l’air hagard, prêt à sauter. Rapidement, ils parviennent à le faire revenir à la raison. Cependant, l’homme, très excité, tient des propos qui les inquiètent. En effet, Pascal Yobe, un cuisinier marin au chômage de 43 ans, affirme aux policiers que quelques heures auparavant, il a tué sa concubine avec qui il habite au 5 avenue de la Gare dans la ZAC de l’avenir à Saint-Louis. Après l’avoir transporté au CHU de Bellepierre, les policiers alertent les gendarmes de la brigade de Saint-Louis. A l’adresse indiquée, les militaires découvrent le corps sans vie de Roseline Baleinier, 43 ans, qui gît sur le canapé, des marques de strangulation autour du cou. Après une hospitalisation de 24 heures, Pascal Yobe est placé en garde à vue. D’après ses premières déclarations, il aurait étranglé sa compagne tôt dans la matinée du 20, alors qu’elle allait se rendre à son travail, avec la ceinture de judo de la petite fille de sa compagne. Lors de la perquisition effectuée au domicile de la victime, les gendarmes ont découvert une longue lettre d’explications écrite par Pascal Yobe. À l’issue de sa garde à vue, il est présenté à un juge d’instruction qui le met en examen pour assassinat et le place en détention provisoire. L’autopsie pratiquée par un médecin légiste va révéler non seulement les traces d’étranglement mais aussi la marque d’un coup porté au front. L’enquête, confiée aux gendarmes, dans le cadre de la commission rogatoire, va permettre de faire la lumière sur de nombreux points de la relation au sein de ce couple. Cela faisait une dizaine de mois que les deux quadragénaires entretenaient une relation après s’être rencontrés sur internet. Après un certain temps, Pascal Yobe avait rendu les clés du studio qu’il habitait à Saint-Gilles-les-Bains pour venir s’installer chez Roseline Baleinier à Saint-Louis. Tout semblait allait pour le mieux : la victime semblait très amoureuse de son nouveau compagnon et celui-ci était très bien accueilli dans sa famille à elle. Tout semblait parfait sauf que… Sauf que Pascal Yobe, derrière son air d’homme parfait, cachait une impulsivité et une jalousie maladives. Une impulsivité qui sera très bien décrite par l’un de ses anciens patrons. Et une jalousie excessive qui lui fera quitter sa première compagne, enceinte, lors de son retour après une campagne de pêche, car il pense que l’enfant n’est pas de lui, même s’il le reconnaîtra à la naissance. Et concernant Roseline Baleinier, il la soupçonnait, à tort, d’avoir un amant. Un motif amplement suffisant, même s’il est erroné, pour provoquer le drame. Si le dossier semble clair et bouclé, le conseil de Pascal Yobe, va réussir, durant l’instruction, à faire annuler par la chambre de l’instruction une partie des déclarations que son client a pu faire devant les enquêteurs lors de sa garde à vue. Mais, même si certaines auditions ne peuvent plus faire partie du dossier, le juge d’instruction a quand même conservé suffisamment d’éléments pour renvoyer le mis en examen devant la cour d’assises pour assassinat. Pascal Yobe risque donc la réclusion criminelle à perpétuité. Il sera défendu par Me Ahmed Ben Ali tandis que la famille de la victime sera représentée par Me Caroline Bobtcheff.
Posted on: Thu, 10 Oct 2013 07:54:41 +0000

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