Rendez-vous avec Maria ! Ô maison du désespoir ! Combien de fois le jour ou la nuit quand j’erre dans les sans bruit, vous m’apparaissez ! Je vois la lueur de votre visage baignée dans des vagues de chevelure, cette frêle image de femme mûre qui me transporte dans mon enfance. Je redeviens fillette assise là vous contemplant. Je m’attache à votre regard divin si pensif et si doux qu’en le scrutant ma voix s’éteint. Soudain, les bruits, les odeurs, les couleurs de l’arc en ciel, tout renaît comme au temps où, mon innocent habitait encore mon corps. Et dans ces souvenirs où je me sens revivre, mon pauvre cœur trouble se délecte et s’enivre ! Aussi, sans me lasser, tous les jours, je vous revois arpenter les couloirs gris de votre univers. Dans une chambre, un lit reste avec mon emprunte. J’entre sur la pointe des pieds, et c’est d’abord un silence profond, une nuit calme et noire qui m’accueillent. Soudain, un rayon de soleil éclaircit ; puis, illumine chaque objet. Vers la porte, en me tournant, j’aperçois enfin votre silhouette tant désirée. Vous êtes là, assise sur une chaise près de mon âme qui crie, dans l’ombre filant vous devenez ma mère et avec votre doux parler vous me dites : « Comment allez-vous ? »
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 17:11:47 +0000
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