Revue ciné : « Cartel » (« The Counselor »). Un Counselor à - TopicsExpress



          

Revue ciné : « Cartel » (« The Counselor »). Un Counselor à déconseiller ! Si on veut résumer le film en un mot : NAVET ! Mais comment cela est-il possible avec Ridley Scott à la barre et un casting 5 étoiles composé de Michael Fassbender (toujours aussi impeccable), Javier Bardem, Penélope Cruz, Cameron Diaz et Brad Pitt ? Tout s’éclaircit lorsqu’on découvre l’identité du scénariste : le romancier Cormac McCarthy. En lisant ses romans « La route » et « No country for Old Men », j’ai éprouvé un très vif respect, non pour l’auteur lui-même mais pour les réalisateurs qui les ont adaptés, respectivement John Hillcoat et les frères Cohen. En effet, ceux-ci ont su faire des films dignes d’éloges alors que le matériau original était handicapé par une narration fortement laborieuse qui perdait le lecteur malgré un concept de base intéressant. Et c’est très clairement ce qui se passe dans ce film où Scott aurait mieux fait de serrer fermement la bride autour du cou de McCarthy. Ce dernier a visiblement voulu se faire plaisir pour son premier film en tant que scénariste et il est bien dommage que la satisfaction de son ego donne lieu à un résultat final aussi branlant que déplorable. Le film n’est à ce titre qu’une succession de scènes mises bout à bout et dépourvues de rythme et de véritable cohésion. Certaines sont pourtant réussies (l’évocation du « poisson-chat », la moto, le câble ou encore les guépards) alors que de nombreuses digressions sont carrément inutiles. A l’inverse, McCarthy surjoue de l’ellipse et si le spectateur s’interroge pendant longtemps sur les dessous de l’histoire qu’il finira par deviner avant la fin, on a davantage l’impression d’un manque de scènes intermédiaires qui rend parfois les choses non compréhensibles. Quant aux acteurs, ils ont visiblement dû composer avec les limites du scénario et leurs personnages n’arrivent pas à s’affranchir des archétypes. Enfin, ce qui est énervant, c’est cette prétention, cette branlette pseudo-intellectuelle censée élever le film mais qui finit davantage par l’aplatir davantage sur le sol comme une vieille m... Une parfaite illustration serait la conversation surréaliste entre l’avocat et l’un de ses confrères (attention, je spoile par la suite mais il faudrait que vous soyez masos pour aller voir ce film) : alors que le premier voit sa vie et celle de sa fiancée menacées, le second lui expose un beau ramassis de conneries philosophiques censé l’aider à accepter sereinement leur sort. Le spectateur est alors partagé entre l’incrédulité et l’envie de s’esclaffer bruyamment. Bref, je saurais au moins que McCarthy scénariste de film est aussi pitoyable que McCarthy romancier au niveau de l’écriture… allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=202971.html
Posted on: Tue, 19 Nov 2013 00:02:12 +0000

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