Roberto Carlos : Entrer dans lhistoire comme entraîneur (FIFA) - TopicsExpress



          

Roberto Carlos : Entrer dans lhistoire comme entraîneur (FIFA) Lundi 18 novembre 2013 Le fait davoir remporté les titres les plus importants du football et dêtre reconnu mondialement comme lun des meilleurs latéraux gauches de lhistoire ne diminue pas lambition énorme de Roberto Carlos. Au contraire. Dans sa nouvelle carrière dentraîneur, il continue de se fixer des objectifs audacieux et na pas peur de les annoncer, quelques mois seulement après avoir pris les commandes du modeste club turc de Sivasspor. Les bons résultats du début de saison lui donnent raison. Alors quun tiers du championnat de Turquie sest déjà écoulé, Sivasspor pointe à la troisième place devant des géants comme Galatasaray et Besiktas, et peut se prendre à rêver dune place sur la scène européenne lan prochain. Cest dailleurs lune des ambitions de Roberto Carlos avec le club, ce qui donnerait au Brésilien une chance darriver au plus vite parmi lélite de sa nouvelle profession. Dans le long entretien quil a accordé à FIFA, Roberto Carlos na pas tardé à énumérer ses objectifs. Il rappelle également les deux entraîneurs qui lont inspiré, lun deux étant Luiz Felipe Scolari, et évoque son expérience en Turquie, sans cacher quil préfère le côté humain de son nouveau métier que les questions tactiques. En même temps, il confirme ce que nous avions déjà perçu dans un entretien quil nous avait accordé en 2012 : comme lorsquil était joueur, il adore toujours attaquer. Parole à lintéressé. Votre première expérience au poste dentraîneur a eu lieu à Anzhi, comme entraîneur-joueur. Cela vous a-t-il donné envie de prendre cette nouvelle direction et Guus Hiddink vous a-t-il aidé à cette époque ? Tout ce que jai vécu et appris dans le football ma poussé à explorer cette possibilité dêtre entraîneur. Après dix matches disputés comme entraîneur-joueur avec Anzhi, jai eu envie de devenir entraîneur à plein temps. Je suis heureux davoir pris cette décision, même si je suis encore en phase dadaptation. Je suis fier de ce que jai commencé à construire. Mon idée est dentrer dans lhistoire en tant quentraîneur, comme je lai fait lorsque jétais joueur. Concernant Hiddink, il ma réellement beaucoup appris. Nous parlions beaucoup à Anzhi et jai pu voir comment il gérait certaines situations, comment il arrivait à se sortir des moments difficiles, et aussi comme il percevait ce dont les joueurs avaient besoin. Il a été un professeur fantastique, une référence. Jespère connaître la même réussite que lui. Vous avez presque tout gagné comme joueur. Pensez-vous pouvoir faire la même chose en tant quentraîneur ? Je crois, car je ne suis pas un entraîneur ennuyeux. Je suis quelquun qui essaie de lier une amitié avec les joueurs et qui sidentifie à eux. Je travaille beaucoup et cela inspire le respect. Je cherche à être le plus correct et le plus clair possible avec les joueurs, les entraîneurs, les supporters et les médias. Cest ce que jai toujours fait et je ne changerai pas. Ça facilite les choses et je pense réellement que dici sept à dix ans, ma carrière dentraîneur sera associée à pas mal de bonnes nouvelles. À part Hiddink, quels sont les autres entraîneurs qui vous ont inspiré et vous ont aidé à former votre propre profil aujourdhui ? Felipão, Vanderlei Luxemburgo, Fabio Capello, Vicente Del Bosque et même José Mourinho, qui est le seul de tous ces entraîneurs avec lequel je nai pas travaillé. Ce sont des techniciens que jai toujours observés pour apprendre et essayer de mettre en pratique ce quils disent. Dans la nouvelle génération, Pep Guardiola est sans aucun doute une référence non seulement pour ce quil a réussi avec Barcelone, mais aussi pour ce quil est en train de faire avec le Bayern Munich. Michael Laudrup démontre de son côté quon peut faire du bon travail avec une équipe modeste, comme Swansea. Ils ont les moyens daller très haut et de connaître encore beaucoup de succès. Pourquoi avez-vous choisi Sivasspor et la Turquie pour faire vos débuts ? Il y a beaucoup de points communs entre les Turcs et les Brésiliens. À Fenerbahçe, javais déjà été très bien reçu. Les supporters madoraient. Sivas sest déclaré intéressé et ma ouvert ses portes comme entraîneur, avec un bon projet sur le long terme. Aujourdhui, nous sommes au début dune longue histoire. Le fait pour moi de déjà connaître le pays et le football turc a facilité les choses. Aujourdhui, selon moi, Sivas est lune des équipes qui jouent le mieux au ballon, qui possèdent le meilleur positionnement sur le terrain et dailleurs, tout le monde en fait léloge. Nous espérons jouer une compétition européenne lan prochain et jusquici, tout va exactement comme prévu. Il ny a pas de stars mondiales à Sivasspor. Comment les joueurs ont-ils réagi en apprenant quils seraient entraînés par un ancien champion du monde ? Au début, ils ont été surpris de me voir daussi près. Mais peu à peu, tout le monde sest habitué, cest normal. Jessaye de beaucoup parler, de raconter les expériences que jai vécues au Real Madrid, en équipe du Brésil, avec des joueurs comme Zinédine Zidane, David Beckham, Raúl, Ronaldo, Romário. Jessaie de me souvenir de grands moments, pour quils puissent sidentifier et surtout croire réellement quils peuvent atteindre ce niveau. Ce sont tous de bons joueurs. Quatre ou cinq dentre eux sont en sélection nationale, et pour nous cest un motif de fierté. Sivas a déjà réussi à se faire respecter dans le football turc. Lannée prochaine, en jouant une compétition européenne, ils vont se faire connaître dans le monde entier. Quest-ce qui est le plus difficile pour vous comme entraîneur : laspect humain pour réussir à former un groupe, ou laspect tactique ? Honnêtement, cest la relation entre lentraîneur, les joueurs, le club et les supporters qui ma attiré. Pas tant la question tactique. Je ne sais plus quel entraîneur a dit que le meilleur système tactique était celui qui gagnait. Si tous les joueurs sont impliqués et solidaires les uns avec les autres, les résultats seront au bout. Cest aussi simple que ça. Jai réussi à monter un bon groupe, où tout le monde se respecte. Entre le championnat et la Coupe de Turquie, tout le monde à loccasion de jouer. Les joueurs sont sont sensibles à ça. Lan passé, lors dun entretien que vous nous avez accordé avant le FIFA Ballon dOr, votre onze idéal de lannée était très offensif. Cela ne vous engageait à rien mais aujourdhui, comme entraîneur, êtes-vous toujours aussi obsédé par lattaque ? Oui, je suis resté fidèle à moi-même (rires) ! Je suis brésilien et puis, les gens qui viennent au stade veulent voir des buts. À Sivas, jutilise parfois un 4-2-3-1, mais à domicile nous pratiquons un 4-1-4-1. Cela me permet davoir cinq à sept joueurs qui attaquent en même temps. Je ne serai jamais un entraîneur défensif. Bien sûr, certaines situations exigent de jouer en contre, comme face à Galatasaray, Fenerbahçe ou Besiktas. Mais dans les autres matches, nous prenons toujours linitiative. Parlons du Brésil. Felipão, que vous connaissez très bien, est en train de faire du bon travail. Est-il à votre avis lentraîneur idéal pour permettre à la Seleção de gagner la Coupe du Monde devant son public ? Même si le Brésil possède pas mal de grands entraîneurs, je crois que le choix de Felipão est le bon. Jaimais bien Mano Menezes et le groupe quil avait mis en place. Il est parti, mais celui qui la remplacé connaît parfaitement la maison et lambiance qui règne en Seleção. Avec lui, le Brésil a tout ce quil faut pour faire une bonne Coupe du Monde, même avec toute cette pression. Il a réussi à transmettre une certaine sérénité aux joueurs. Il est intelligent et possède un excellent encadrement technique, qui laccompagne toujours. Il tisse des relations damitié avec le groupe. Cest très important. Même avec Neymar, la Seleção possède aujourdhui plusieurs stars et tout le monde tire dans le même sens. Voyez-vous Marcelo comme votre successeur naturel au poste de latéral gauche, aussi bien en sélection quau Real Madrid ? Marcelo a une attitude de leader aussi bien au Real quen Seleção et son niveau est très élevé. Cest un joueur qui a progressé très vite. Sur le côté gauche, la Seleção est bien servie, avec lui, Maxwell ou encore Filipe Luís. Ce sont trois très grands arrières gauches, mais il est clair que Marcelo a un avantage en raison de toutes les années quil a déjà passées au Real Madrid. Il dégage de la confiance, de lautorité et a incontestablement sa place dans un onze mondial. Le seul problème, ce sont les blessures, mais en dehors de cela, cest un joueur énorme. Vous entretenez une relation très forte avec le Real et lEspagne. Comment analysez-vous leur situation aujourdhui ? Quelque chose a-t-il changé depuis la Coupe des Confédérations ou bien lEspagne est-elle la grande favorite pour le titre en 2014 ? LEspagne est très forte et le sera toujours au moment de la Coupe du Monde. Pour ce qui est de la défaite en finale de la Coupe des Confédérations, les Espagnols savent quils ont perdu face à lune des meilleures sélections, cinq fois championne du monde. Ils lont accepté. À cette occasion, les Espagnols ont reconnu que le Brésil avait été meilleur. Je nai vu chez eux aucun signe dabattement. Cest un fait. Le Brésil a fait le pressing au marquage, ce qui nest pas du tout dans la tradition de notre football. Ils avaient dit quils ne perdraient pas de nouveau contre nous. Mais bon, ils ont perdu !
Posted on: Tue, 19 Nov 2013 22:17:53 +0000

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