Rugby : ce qui vous attend en 2014, la fin du monde. …Ou bien quand la fédérale 1 devient un championnat administratif. Lors de la réforme qui a fait passer les poules de 12 à 10 et revenir à un système phase qualificative et phase finale, l’argument de base était la lisibilité du championnat. A partir de 2014, il y aura deux types de phases finales. Celles pour les clubs qui veulent monter en pro D2 et des phases finales classiques pour les clubs qui ne veulent ou ne peuvent pas. Autrement dit, c’est le gendarme financier si vous passez en Play-off ou en Play-Down. Parce que, même s’il n’y a plus la rétrogradation au bout, on retrouve un système à 2 vitesses, où le vainqueur des Play Down sera un champion de rien du tout, n’ayant pas battu les plus forts. Comment cela va-t-il se passer ? L’idée est de sélectionner 4 clubs qui ont la structure et les finances pour monter. C’est à dire qu’il faudra systématiquement des Reichel et des Crabos ainsi que des cadets élites. Le premier effet pervers de cette mesure, c’est que l’on va systématiquement éjecter des clubs formateurs qui n’ambitionnent pas d’aller en pro D2. On dégagera donc les Rovaltains, Périgueux, ABSD XV, Grasse/Nice, Tours pour intégrer des grosses écuries de F1 n’ayant que pour intérêt un gros budget. Sélection par l’argent, voilà, ce qui va se passer. Le deuxième effet pervers, c’est que pour monter en pro D2 et se caler sur la fin du championnat professionnel, les clubs ambitieux ne joueront que 20 matches + la finale sans intérêt. En 7 ans, nous sommes passés de 28 matches à 20 matches. Un club comme Bourg en Bresse, c’est au moins 30 000 € de recettes par match à domicile et là, il y a donc 4 matches à domicile en moins. Revenir à un niveau acceptable de matches dans une saison, c’est l’une des revendications principale des clubs qui n’est pas entendue. D’autre part comment préparez-vous physiquement des joueurs qui vont passer de 20 matches en une saison à plus de 30, la saison suivante ? L’autre souci, c’est la main mise de la FFR sur le championnat. En effet, en octroyant les places en Junior élite, en faisant intervenir la DNACG pour valider ou non qui a le droit de monte avant même que le championnat soit commencé, c’est la porte ouvert au lobbying en tout genre et petits comptes entre amis. Enfin, ce qu’il faut savoir, c’est qu’à partir de 2015, il n’y aura plus que 2 clubs de fédérale 1 qui seront en lice pour monter, les 2 autres places seront prises par les rétrogradés de pro D2. L’argument de Georges Duzan est de dire qu’il faut éviter les canards boiteux en pro D2 en citant Gaillac, Périgueux, Lannemezan ou Saint-Etienne. Dans ce cas, Massy aussi est un canard boiteux, Bourg en Bresse l’a été, sans oublier Limoges. Pensez-vous sincèrement que Lannemezan n’a pas profité pleinement de sa saison en pro D2 ? Une victoire contre Tarbes qui vaut tous les trophées du monde. Et Gaillac qui s’était maintenu sportivement ? Quant à Périgueux, ancien pensionnaire de pro D2 aussi pendant quelques années. Encore une fois, une idée est trouvée, on ne regarde que des effets peut-être positifs et on occulte complètement les points négatifs, les répercussions potentielles et surtout ce que cela implique chez les clubs. Pour la première fois, le nombre de licenciés à baissé. L’une des raisons invoquée est que la FFR propose de moins en moins de matches à ses licenciés et fait en sorte que tout soit simple à gérer pour elle. Moralité, on est sur le déclin.
Posted on: Tue, 25 Jun 2013 08:03:17 +0000
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