Révision de la constitution: Après Ousmane Batoko, Albert - TopicsExpress



          

Révision de la constitution: Après Ousmane Batoko, Albert Tévoédjrè dit non à Yayi. Après le président de la cour suprême, Ousamane Batoko, le peuple béninois vient d’enregistrer un autre son de cloche relatif à la révision de la constitution du 11 décembre 1990. Il s’agit de celui du médiateur de la République, Albert Tévoédjrè qui tacitement, désapprouve le projet. Dans sa parution N°1118 du jeudi 25 juillet 2013, le journal « Nouvelle Expression » a fait cas de la lettre que le Médiateur de la République, Albert Tévoèdjrè aurait adressée à la présidente de la haute cour de justice, Madame Marcelline Gbèha Afouda. Dans sa correspondance, l’ex-ministre du plan du Général Mathieu Kérékou aurait suggéré à la présidente « de faire voter un amendement à la constitution ». Ainsi, poursuit-il selon le rédacteur de l’article, il s’agira pour elle de soumettre sa proposition à un député et une telle proposition permettra de faire sauter le verrou qui empêche de traduire directement les ministres devant l’institution qu’elle préside. Même chose pour la cour des comptes qui sera créée sans tambour, ni trompette. De cette proposition du médiateur de la République, il paraît très clairement que l’octogénaire a donné sa position à propos du sujet qui défraie actuellement la chronique : la révision de la constitution. La raison évidente en est que les arguties développées par les défenseurs de cette révision pour l’instant, sont entre autres : « la création de la cour des comptes, l’imprescriptibilité des crimes économiques…». Les présidents d’institutions sortent de leur torpeur. Avant cette missive du médiateur, tout le monde connaît déjà la position du président de la cour suprême. Ousmane Batoko, au détour de la rencontre des présidents des cours suprêmes francophones et anglophones avec le président américain Barak Obama à Dakar, déclarait le samedi 29 juin 2013 au micro de nos confrères de la Bbc: « je ne suis pas opposé à toute modification de la constitution. Je dis que j’ai été de ceux qui ont fait les premières propositions de modification de la constitution. Mais de modification de la constitution qui ne porte atteinte à aucun des éléments fondamentaux de ladite constitution. J’ajoute que si la modification de la constitution doit conduire à des perturbations à l’intérieur du pays, je suis de ceux qui estiment qu’il y a plus important en ce moment à faire pour le pays plutôt que de s’engager dans un processus de modification de la constitution ». Or, il coule de sources que vu la façon dont le projet est conduit, il porte des germes de division. Le consensus recherché pour y parvenir, n’est pas au rendez-vous. Faux bond du pouvoir au peuple Le projet est conduit de façon cavalière par le pouvoir en place en toute ignorance du peuple. Mieux, comme l’a souligné le président Batoko, il y a effectivement mieux à faire. Puisqu’à l’heure actuelle, tous les Béninois ne se portent pas bien. A peine les 10% parviennent à avoir le seul repas par jour. Le pays va mal comme l’a dit l’autre. Tout est au point mort et le meilleur promis au peuple dès la prise du pouvoir en avril 2006 n’est pas pour demain. Le panier de la ménagère est de plus en plus vide. Le coton béninois qui se cultive à la télévision, est du reste loin des records des pays de la sous-région (Burkina Faso, Mali …). La perte des valeurs morales n’est plus à démontrer. L’intelligence et l’éthique ont déserté la politique. Du coup, on tend vers la crétinisation dans les autres domaines de l’activité humaine. Le Bénin autrefois quartier latin, est devenu quartier atteint. Il y a mieux à faire et le pouvoir doit s’y atteler au lieu de se préoccuper de la révision. Boni Yayi seul contre tous. Sans détour, on peut affirmer au regard de l’actualité que le président de la République est le seul à soutenir son projet de révision. Excepté quelques jeunes, en quête sans doute du sonnant et du trébuchant, ce qu’ils ne cachent pas hors caméras. Pour beaucoup, c’est un projet mort-né. Si non, la liste de ceux qui sont contre s’élargit tous les jours. Hormis les partis de l’opposition : l’Union fait la nation, la coalition Abt, le front uni pour la sauvegarde des acquis démocratiques du président Détchénou, le Pcb, Sursaut patriotique et d’autres mouvements dans le septentrion, la majorité des mouvanciers (conseillers au palais, députés à l’assemblée nationale, élus locaux...), croient dur comme fer que le « machin » ne va pas prospérer à l’hémicycle. En dehors de ceux-ci, la société civile n’a pas donné sa langue au chat. Maître Joseph Djogbénou de Alternance citoyenne a initié « le mercredi rouge » pour manifester la désapprobation de la société civile vis-à-vis de la modification de la loi fondamentale. D’autres sons de cloche ont été également enregistrés. C’est le cas de l’Ong Alcrer de Martin Assogba qui est contre toute révision opportuniste de la constitution. Récemment, les syndicats ne se sont pas fait prier à dire non à Yayi et ses laudateurs qui désormais, sont hantés par le fantôme de la modification de la constitution. Visiblement, le projet cher au président de la République ne retrouve pas l’idée de consensus inscrite dans la constitution elle-même pour qu’on en arrive à la réviser. Alors, le coup a foiré. A. G.
Posted on: Fri, 26 Jul 2013 11:44:18 +0000

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