SERIES : EPISODE 5 LES FOURBERIES DE NOS RESPONSABLES - TopicsExpress



          

SERIES : EPISODE 5 LES FOURBERIES DE NOS RESPONSABLES IL ETAIT UNE FOIS .............UN TRAFIC ILLICITE ET HONTEUX ET UN EXIL PAS COMME LES AUTRES . Nous vous avions donné une idée quoique restreinte du calvaire vécu par les nomades , victimes de la sécheresse et des aléas climatiques , venus en masse depuis la fin de lannée 1972 et durant toute lannée 1973 , et qui ont été décimés par les maladies , linfortune et lisolement ; mais une âpre vérité méritait dêtre mise en exergue , celle de la cupidité humaine , de lexploitation des situations , de lenrichissement illicite et du trafic des denrées alimentaires allouées par les ONG et certains pays donateurs , qui ont , hélas fait confiance aux autorités dun pays en détresse , et qui ont cru en lefficacité et le bon sens des humains chez nous . En effet , dès les premiers jours de lafflux des donations , nous avions noté la réticence de la Hollande et de La Belgique qui avaient proposé de confier le partage des denrées arrivées durgence à des citoyens de ces deux pays , mais les autorités maliennes avaient rétorqué que dans une situation pareille , lhonneur du pays et sa dignité ne permettaient point une telle suggestion , les circonstances pouvant être mises à profit par les médias pour donner une toute autre idée du problème qui sévit . Ainsi , la moitié des dons ne put arriver à destination et à temps . Mais le comble , cest que le 22 Septembre 1973 , à lheure où le pays célébrait le 13 è anniversaire de son indépendance , une vingtaine de chameaux , loués par les hauts responsables locaux de la ville de TOMBOUCTOU -- dont je me garde de citer les noms , en mémoire de leurs descendants qui pourraient bien être des citoyens honorables ---, ont contribué au transport de 22 tonnes de riz RM45 émanant de lOffice du NIGER succursale malienne , que lEtat lui - même avait mis à la disposition de LOPAM pour une éventuelle distribution aux sinistrés . Ces 22 tonnes ont pu passer le fleuve par pinasses , et ont été vendues dans les marchés de SAREYAMOU , KIRCHAMBA , et plus au sud à KONNA et SEVARE . A lépoque , le commandant de cercle de DIRE avait envoyé une dépêche à son homologue de Tombouctou , lavisant dun certain trafic illicite de denrées , mais pour toute réponse , on lui signifia que ces denrées ne rentraient pas en compte des donations et qu il recevrait bientôt lexplication de ce trafic . On ne put alors véritablement savoir les en - dessous de cette affaire . Mais , un mois plus tard , le 26 Octobre , des goumiers prirent sur le fait , un autre convoi , transportant des tonnes de mil , du lait en poudre et autres denrées , alors quil sapprêtait à être embarqué de nuit à KABARA , pour une direction inconnue . Ladjoint du commandant de cercle de la ville de TOMBOUCTOU , alerté , neût comme consigne à donner que la phrase suivante : les sinistrés sont libres de vendre ou de garder leurs ravitaillements et bien sûr , personne ne sut exactement la destination de cette importante cargaison , qui selon nos renseignements de lépoque a fait lobjet de deux convois en plein jour , vers DIRE et NIAFUNKE sur le fleuve NIGER. La convoitise de certains responsables apparut au grand jour , car le commandant de cercle adjoint --- qui était aussi de souche arabe mais mauritanien dorigine --- sétait donné le luxe de payer plus de 300 têtes de camélins , et une centaine de tapis de luxe , auprès de Feu ABDELKADER OULD LKHOU , chef de la tribu des KOUNTA de NEMA , et que jeus personnellement loccasion den vérifier lexactitude en Août 1974 , au cours de mon séjour à NEMA . Cépendant , la convoitise , ce fléau qui engendre la corruption , persista plusieurs années après le camp des sinistrés , et fut pour moi la terrible épreuve et la raison de me voir renvoyé à lexil par les plus hautes autorités du MALI : car je profite de cette occasion pour vous donner une idée de ce qui mattendait à mon tour . En 1976 , jétais chargé de trouver et scolariser les enfants des villages et campements lointains de lunique école dINAKOUNDER , à 165 km au nord - est de la ville de TOMBOUCTOU , qui était une base militaire où résidaient les méharistes de larmée malienne , chargés de sécuriser la zone. On venait donc de passer les examens du CEPE , et le Directeur , un autre MOHAMED LAMINE dit RENE ALPHONSE , après six années , était muté pour une autre fonction . Lhonneur de la direction métait donné et lannée scolaire 1976/77 se passa dans dexcellentes conditions , hormis quelques échanges de mots entre le lieutenant chargé de la garnison et moi , pour des raisons inhérentes au fonctionnement de la cantine scolaire . Mais , à la fin de lannée v, au cours de mon opération de contrôle , une facture exorbitante me fut placée sur table , exigeant mon émargement . Devant mon refus ,--- car selon la facture , nos élèves consommaient chaque jour de la viande , alors que seul du poisson fumé leur était servi quotidiennement , et les restes alimentaires des soldats riz à la sauce étaient leur unique espoir de goûter à la viande --- , jai donc rédigé un rapport faisant état de ce que javais constaté durant cette année de gestion. Mais quelle fut ma stupeur , en recevant , 18 jours après , un avis émanant de Monsieur Le GOUVERNEUR de GAO , signé au nom du COLONEL CONDE MAMADOU , et qui minforme de la suspension de mes salaires pour une période de 6 mois . Comme en Août de chaque année , le ministère de lenseignement procédait à louverture de centres pédagogiques pour recyclage des enseignants durant 15 jours , je fus désigné comme animateur de ce stage dans la ville de MOPTI .Durant ces 15 jours , je suis resté concentré sur ma mission , mais en début du ramadan le 16 Août 1977 , je dus me résigner au fait de me plaindre directement à BAMAKO , auprès de qui de droit. Un de mes aînés ---DIEU LAIT EN SA SAINTE MISERICORDE --- était conseiller du Président de La République ; il me suggéra de retourner et que mon salaire ou son équivalent me parviendrait par son intermédiaire pour ces 5mois restants , sans en faire de cette suspension de salaire , une affaire . Désemparé , je me rendis donc auprès dun ami Capitaine MARICKO , mariée à une des KOUNTA de chez moi ; ce dernier contacta le Gouverneur de GAO , puis l Etat major pour enfin me déclarer que Monsieur Le GOUVERNEUR , en a fait une affaire dEtat , allant jusquà en informer son oncle qui nest autre que Le Président lui - même !!!!!donc je me devais de me résigner à leur sanction et pour montrer son adhésion à ma cause , il me suggéra de ramener son fils Omar Mariko , afin de le former chez moi . Le lendemain donc , je me présentais chez le Général chef dEtat major des forces armées du MALI , Monsieur BOUGARI SANGARE ; il me reçut sur recommandation , mais ce quil devait me dire , était incroyable mais vrai . IL avait pour mission de me dire que : javais le choix entre , soit rentrer chez moi et ne plus jamais parler de mon rapport ni mingérer dans la gestion des factures sauf pour signer aveuglement , soit je ferai lobjet dun emprisonnement pour atteinte à un Gouverneur et au chef de bataillon dINAKOUNDER , soit une dernière proposition , lexil mais sans aucun contact avec mes parents et mes amis , faute de quoi , ils risqueront dêtre pris pour complices . VOUS CONVIENDREZ AVEC MOI QUE JAMAIS IL NY A PLUS ARBITRAIRE QUE CES PROPOSITIONS: le reste vous le saurez demain. ......................à suivre .......................
Posted on: Thu, 05 Dec 2013 00:47:26 +0000

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