SUITE 2 DU TEMOIGNACE DE LISUNGI MBULA, UN ANCIEN MAGICIEN - TopicsExpress



          

SUITE 2 DU TEMOIGNACE DE LISUNGI MBULA, UN ANCIEN MAGICIEN CONVERTI A JESUS CHRIST. La chanson des pigeons sauvages Si des magiciens lisent mon témoignage, la plupart découvriront des faits qui dépasseront leur entendement. Dieu a permis que ces choses soient connues afin que certains ne disent pas que Dieu ne pardonnera jamais. Non! Dieu est miséricordieux, et Il attend que tu suives mon exemple, que tu te repentes, toi, pécheur, que tu te convertisses, et que tu acceptes pour toute ta vie le Seigneur JÉSUS comme seul Sauveur, afin que tu sois sauvé. Dans le cadre de nos travaux de recherche dans l’occultisme, le professeur nous avait commandé d’acheter des chats dont le pelage était soit blanc sans tache, soit noir sans tache aussi. Nous immolions ces chats et nous prélevions certains de leurs membres, qui pouvaient nous servir pour la composition de certaines substances nécessaires au renforcement de nos pouvoirs magiques. Nous nous servions du liquide contenu dans les yeux des chats pour composer un ingrédient qui, consommé, nous donnait la possibilité de comprendre le langage des animaux. Nous étions capables de comprendre comment les poules pouvaient injurier les femmes qui les chassaient quand elles voulaient balayer la cour, ou quand elles becquetaient les graines exposées au soleil. De telles scènes étaient nombreuses. Les gens nous voyaient parfois rire sans raison apparente et nous traitaient de fous ou de fumeurs de chanvre, alors qu’en réalité nous étions témoins d’un fait comique. Toutefois, il nous était catégoriquement interdit de dévoiler aux profanes le secret de nos rires, sous peine de devenir fous. Non seulement le secret de nos rires, mais aussi rien de ce qui se déroulait ne devait être révélé aux profanes. Il est dit dans la Kabbale: « Celui qui ose faire ces choses doit se taire. » Nous avions l’habitude de nous retirer chaque année dans des lieux calmes pour étudier les phénomènes de la terre, dans le but de prévoir les événements présents. Nous nous servions des faits passés pour sonder l’avenir, en les comparant à certains événements. Nous expédions les résultats de nos travaux à différentes Maisons européennes, qui les utilisaient dans leurs rubriques » Horoscope. » Toujours dams le même ordre d’idées, et poussé par la curiosité, j’avais calculé mon propre signe astrologique, communément appelé horoscope. Aidé par le professeur, mes calculs avaient donné que je mourrais à l’âge de 97 ans. Nous avions poussé les calculs pour savoir ce que deviendrait mon âme après ma mort. La réponse était qu’après ma mort, mon âme ira au cimetière de l’Université de Kisangani, et qu’elle travaillera au secrétariat situé au deuxième niveau. J’étais sûr de moi et j’étais content du fait que je serais dans ma ville natale, contrairement à mes amis, dont les calculs avaient donné que leurs âmes reposeraient, après leur mort, dans des cimetières parisiens ou londoniens. Le moment de faire nos recherches arriva. Après avoir terminé les préparatifs, nous partîmes, le professeur, deux de mes amis et moi, à la recherche d’un endroit calme pour nos travaux de recherche. Nous arrivâmes au-dessous d’un grand arbre appelé en langue swahili: « Itume. » Il faisait très chaud ce jour-là, et la marche nous avait fatigués. Nous nous arrêtâmes sous l’ombrage de cet arbre pour nous reposer. Le sommeil nous saisit, car nous avions décidé de nous reposer avant de commencer les travaux. Alors que nous nous apprêtions à débuter nos travaux, nous entendîmes au-dessus de nos têtes une chorale qui interprétait une belle mélodie. Tout le monde resta calme pour admirer la beauté de la chanson. Son contenu était le suivant: Nous, nous sommes bien. Nous nous nourrissons sans peine. Nous nous déplaçons avec aisance. Nous vivons dans le calme et La paix, A l’ombre des grands arbres. A qui revient le mérite? Que tous les mérites reviennent à Dieu, Notre Créateur! A qui? A Dieu, seul Créateur du ciel et de la terre. A Lui la louange, l’honneur et la gloire à tout jamais! Comparez ce cantique au cantique de Moïse (Apoc. 15:3-4). Nos regards convergèrent tous vers l’endroit d’où provenait la mélodie qui nous avait charmés. Un soupir d’étonnement s’échappa de nos quatre poitrines quand nous découvrîmes la provenance de ces voix. Perches sur une branche, sept pigeons sauvages étaient les auteurs de ce beau texte (Psaume 150:6). Ce qui m’avait le plus étonné n’était pas que les pigeons puissent chanter, mais plutôt le contenu de leur chanson. Chers frères et soeurs en Christ. Dieu parle de différentes manières. Mais, du fait que j’étais aveuglé, je ne pus pas voir la main de Dieu derrière les paroles prononcées par ces oiseaux. Pourtant, ce jour-là, je me désintéressai de la magie. Quelque chose en moi m’incitait à réfléchir: « Comment les animaux, les oiseaux, connaissent-ils l’existence d’un Dieu Créateur qu’il faut honorer, alors que moi, qui suis un homme, je ne sais pas le faire? » Je n’eus plus le courage de continuer mes recherches. Je rentrai à la maison et les autres me suivirent. Sur le chemin de retour, je décidai d’abandonner la magie. Mais l’idée de mourir jeune me faisait peur. Je n’avais qu’une vingtaine d’années. Je décidai donc de les servir encore jusqu’à ce que j’aie 70 ans, puisque la totalité de mes jours était de 97 ans. Ainsi, après cet âge, lorsque je serai vieux, je pourrai commencer à prier. A cet âge-là, Si je devais mourir, je pourrais le faire sans regrets, du fait que j’aurais déjà vécu longtemps. Plongé dans ces réflexions, j’arrivai abattu à la maison. Je partis directement me coucher, alors qu’il ne faisait pas encore nuit. A minuit, je ne partis pas au cimeterre pour manger comme d’habitude. Après minuit, des coups de téléphone vinrent de tous cotés: le maître du restaurant s’impatientait, à cause du repas qui refroidissait, et il voulait savoir si je ne venais pas manger. Mes petites amies me demandèrent s’il fallait qu’elles viennent me trouver à la maison, au cas où je tarderais à les rejoindre au cimetière. Des communications venant d’Europe réclamèrent les résultats de nos recherches de la journée, qu’il fallait expédier… Pour mettre fin à toutes ces questions, je débranchai mon téléphone. Je ne demandai pas au professeur l’explication exacte des paroles contenues dans la chanson des pigeons sauvage. Tout d’abord, ces paroles ne nous étaient pas adressées. Même si cela avait été le cas, les oiseaux ne pouvaient pas savoir si leur message atteindrait son but, pour la simple raison qu’ils ne savaient pas que des humains comprenaient leur langue. Je me demandai si c’était un avertissement donné par quelque témoin caché. Mats non! Je ne voulais pas voir les choses sous cet angle. La prière du vieux diacre Comme je l’ai dit dans le chapitre précédent, le résultat de mon initiation à mes nouvelles fonctions s’était avéré concluant. Suite à ce résultat, le professeur me laissa diriger certaines opérations délicates, comme l’opération que je vais vous décrire dans les lignes qui suivent. II s’agit de la capture d’un esprit condamné. Il y avait un jeune homme qui, par l’intermédiaire de mon professeur, avait signe un contrat pour obtenir un porte-monnaie magique. Jour après jour, pendant six mois, le jeune homme trouvait chaque matin dans son porte-monnaie la somme de cinq mille zaïres. Il dépensait cet argent comme bon lui semblait, c’est-à-dire sans condition aucune. Ce jeune homme était riche. Lorsque les six mois furent écoulés, un matin, il trouva dans son porte-monnaie, à la place où d’habitude il trouvait l’argent, une note ainsi écrite: « La personne qui recherchait l’argent pour te le rapporter est fatiguée après t’avoir servi pendant six mois. Veuille nous envoyer son remplaçant dans un bref délai. » Cette note n’impressionna pas notre jeune homme. Il s’attendait à cette situation et s’était préparé en conséquence. Il s’y attendait, car lorsqu’il avait signé le contrat, tout lui avait été décrit en détail. Après lecture de la note. Il partit voir le professeur. Ce dernier le mit en rapport avec moi, nouveau Diplômé de la Région et serviteur de la déesse. Je convoquai le jeune homme pour faire connaissance avec lui et pour une prise de contact. Lorsque le jeune homme vint, je sortis les documents qu’il avait donnés lors de son adhésion…. Ces documents comportaient les noms des différents membres de sa famille, en commençant par son père jusqu’au cadet de la famille. La première convocation avait pour but de demander au jeune homme de choisir un nom sur la liste en notre possession, ainsi que la cause de décès qui convenait le mieux pour sa victime, parmi toutes les causes possibles. Voici le dialogue qui s’ensuivit: - Sur quel nom ton choix est-il tombé? - Sur mon père. - Pourquoi ton père? - Qui d’autre voulez-vous que je sacrifie? Mon père est le plus âgé de toute la famille. Plutôt que de sacrifier quelqu’un qui n’a pas encore connu la vie, je préfère que ce soit mon père qui meure. J’ai comme principe que les plus âgés cèdent la place aux jeunes. - En tous cas, tu te défends bien. Bon! Maintenant, tu vas choisir parmi ces différentes causes de décès que je vais t’énumérer, celle qui convient le mieux dans le cas de ton père. Voici la liste: mort par brûlure, mort par accident, mort par noyade, mort par affaiblissement d’une maladie, mort à la suite d’une bagarre, mort pendant le sommeil… Avant de répondre, le jeune homme réfléchit: « Si j’opte pour une mort à la suite d’une maladie, peut-être que, lors de sa maladie, certains sorciers de la famille pourront voir que c’est moi qui suis la cause du décès de mon père. Non! Cette mort ne convient pas. Si j’opte pour une mort par suite d’un accident, le corps de mon père ne pourra peut-être pas être exposé lors du deuil. Son corps pourrait subir des dégâts, être abîmé ou écrasé, de telle sorte que son exposition ne soit plus possible. Non! Pas de mort par accident. S’il mourait à la suite d’une bagarre, cela impliquera des conflits éternels entre ma famille et celle de la personne qui se bagarrera avec lui. Non! En tous cas, pas cette mort. Alors… » - Je veux que mon père meure dans son sommeil. Je pris note des deux réponses données par le jeune homme, à savoir qu’il sacrifiait son père et qu’il voulait qu’on le trouve un jour mort dans son lit. Pour moi, son raisonnement était correct: « Il faut que les vieux cèdent la place aux jeunes. » Je le congédiai et pris rendez-vous avec lui pour le lendemain à 10 heures, pour la grande opération de capture en question. L’opération consistait à envoyer des esprits servants, et d’autres esprits déterminés chercher et ramener l’esprit de la victime, afin que ce dernier voie celui qui l’a fait convoquer, et accepte devant les témoins de signer un contrat pour servir la personne qui l’a fait convoquer. En d’autres ternes, la personne devait venir signer le contrat de sa propre mort. C’était ma première opération de ce genre. Je mis de l’eau dans un bassin, à l’intérieur duquel je déposai un miroir magique. Tout autour du bassin, je disposai des livres de prières magiques. La salle était pleine des esprits errants et servants, qui étaient là pour la circonstance. A 10 heures précises, le jeune homme arriva. Je lui offris une place et il s’assit. J’étais capable de reporter l’opération ou de l’interrompre si je le voulais, car c’était moi qui commandais les opérations. Apres quelques minutes de concentration, je me mis à invoquer les esprits à haute voix. Je dis: » J’invoque les huit esprits soumis aux huit sous-princes. Je veux que vous me rameniez l’esprit de cette personne (nom de la personne), pour qu’elle accepte devant vous de travailler pour celui qui l’a désignée. » Après cette invocation, je citai les noms des huit sous-princes en question. Puis je regardai dans le miroir pour voir l’esprit de la personne en question venir répondre à mon appel. Il se produisit alors sous nos yeux un événement qui dépassa notre entendement. Alors que je fixais des yeux le miroir placé dans l’eau, je vis apparaître un morceau de bois de la dimension d’un petit doigt. Peu un autre bout de bois apparut. Les deux morceaux de bois s’étaient unis pour former une croix. A l’intersection de ces deux morceaux de bois se mit à couler une substance liquide de couleur rouge comme du sang. Cette substance, en se diluant dans l’eau, rendit toute exploration du miroir impossible. Tous les esprits errants s’enfuirent à la vue de ce phénomène. Je jetai le liquide rouge qui se trouvait dans le bassin. Je remis à la place de l’eau propre, et replaçai le miroir dans le bassin. Il fallait donc recommencer l’opération avec d’autres données. Je doublai la puissance de la prière magique et prononçai ces paroles: - Je vous invoque, vous les huit esprits sous-princes, car les huit esprits qui vous sont soumis ne sont pas efficaces. Je vous somme, par le nom ineffable……. de me ramener l’esprit de cet homme, afin qu’il vienne signer le contrat en votre présence. Je citai les noms de ces huit esprits sous-princes, ainsi que le nom de la victime. Après cela, je regardai intensément dans le miroir à travers l’eau du bassin. Cette fois, j’étais sûr de voir apparaître l’esprit du père du jeune homme qui se tenait à coté de moi. Au lieu de cela, je vis dans le miroir une grande étendue d’eau. Je scrutai le miroir pour essayer de distinguer le fond de cette étendue d’eau, mais mes efforts furent vains. L’étendue d’eau était sans fond. Cette profondeur rendait toute exploration impossible. On aurait dit une mer ou un océan. Je perdis mon calme. J’étais ennuyé à l’idée d’essuyer un échec des ma première opération de capture de l’esprit condamné. Ce sentiment stimula en moi un certain entêtement. Je ne me décourageai pas pour tant. Pour la seconde fois, je jetai le contenu du bassin, sauf le miroir, bien entendu, et je remis une autre eau plus propre. Je triplai la puissance de la prière magique. Et je comptais passer à l’invocation des quatre esprits supérieurs, ou esprits méchants, lorsque l’idée me vint d’espionner d’abord l’esprit en question. En effet, d’après mon professeur, certains sujets sont sous la protection de certaines « maisons. » Pour capturer de telles personnes, il fallait les passer à l’examen du tube magique. Ce dernier avait aussi pour fonction de déceler la protection dont bénéficiait le sujet, ainsi que le degré de cette puissance protectrice, afin de l’évaluer en la chiffrant. C’est ainsi, par exemple, que si le degré de protection du sujet était de quatre, nous lui envoyions la même puissance, mais de valeur opposée, soit moins quatre. Quatre moins quatre égale zéro. L’individu se trouvait alors sans protection, et il était donc à notre merci. Nous pouvions faire de lui tout ce que nous voulions. Satan est comme cela! Avec lui, c’est la loi du plus fort! Selon les enseignements du professeur au sujet des personnes qui font l’objet de l’opération de capture, elles semblent souvent rêver ou être mal à l’aise. Mais le cas du père de notre jeune homme me laissa perplexe. L’examen du tube magique me donna l’image d’un vieux papa en train de danser au milieu d’un groupe de personnes. Le tube magique ne me révéla aucune protection sur lui. Vous comprendrez qu’il n’y avait donc aucun moyen de le neutraliser, puisqu’il n’avait rien sur lui. Mais qu’est-ce qui l’empêchait donc de venir à notre appel? Un deuxième examen me donna l’image du vieil homme en train de récolter de l’argent au milieu d’un groupe de personnes. Je demandai au jeune homme qui était à côté de moi: - Que fait ton père dans la vie? Il répondit: Mon père est diacre dans une église protestante. Un simple diacre ne pouvait pas résister à un dieu! D’où provenait donc cet échec? Je voulus téléphoner au professeur pour le tenir informé de la tournure des événements, mais je m’en abstins, me disant que si j’échouais à ma troisième tentative, alors je le ferai. J’invoquai donc les quatre princes méchants: - Je vous invoque, vous les quatre princes méchants, afin de me ramener l’esprit de ce mortel. A moi … . a moi …, a moi …, a moi … ! Je vous invoque pour que vous me rameniez l’esprit de ce mortel, mort ou vif! Sauf dans un cas comme celui-ci, où la victime devait mourir le jour même, nous donnions souvent un délai allant de deux jours à trois mois avant que la victime ne meure, bien qu’elle ait déjà signé le contrat. Après avoir invoqué par leur nom ces quatre esprits méchants, je vis apparaître une main dans le miroir. Cette main tenait par trois de ses doigts un tout petit livre. Les esprits servants qui m’aidaient dans cette opération se demandèrent entre eux: « Cette main est-elle celle de la personne que nous attendons, ou celle du propriétaire du livre? Le petit livre en question était un Nouveau Testament, version Louis Segond. Lorsque les esprits servants remarquèrent que le petit livre était un Nouveau Testament, ils s’enfuirent tous en me disant que le propriétaire de ce livre était toujours dans sa Parole. Ils s’enfuirent tous, me laissant avec le jeune homme. Ce dernier ne voyait pas les esprits. Du fait qu’aucun esprit n’était resté avec moi, il était pratiquement impossible de continuer l’opération. C’était un échec cuisant, et il fallait prévenir le professeur. (Voir Romains 8:31-37). Le Jeune homme était toujours présent et avait suivi toute la scène. L’opération de capture de son père était un échec cuisant. La seule et unique possibilité qui restait a faire dans un pareil cas était de choisir une autre personne de la liste, mais en partageant en deux parties les années qui restaient à vivre au client. La première partie devait appartenir au client, et la deuxième à la « Maison ». C’est ce que j’expliquai au jeune homme: Tu sais que tu devras vivre 94 ans. Nous allons soustraire ton âge actuel du nombre de tes années, et nous diviserons la différence par deux. Tu dois donc vivre encore pendant 36 ans et 6 mois, puisque tu as 21 ans. Première moitié sera pour toi, et la seconde partie pour nous, après quoi tu pourras aller te reposer pour de bon. Toutefois, avant de procéder au partage des années, je me fixe encore un délai de trois jours pour essayer de capturer l’esprit de ton père. Si je réussis, tu vivras, mais, dans le cas contraire, nous exécuterons le plan que je viens de te décrire. Puisque tu es encore présent, tu peux signer d’avance le contrat, pour prouver que tu es d’accord avec le partage des années. Le jeune homme signa pour approuver sa propre mort dans 36 ans et 6 mois, dans le cas où j’échouerais. La situation de ce jeune homme m’avait beaucoup peiné. A mon avis, il était normal que le vieux diacre meure à la place de son fils, parce que le vieux avait fait son temps, alors que le jeune avait toute la vie devant lui. Je promis au jeune homme de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour le sauver. Je savais d’avance que la « Maison » n’attendrait pas pendant 36 ans pour rappeler 1e jeune homme. Je le savais. La nuit, avant d’aller au cimetière, je me rendis invisible, et je passai à la maison du vieux diacre pour l’espionner. Aidé par les esprits errants, je fouillai de fond en comble le domicile du vieux diacre, dans l’espoir de dénicher une protection quelconque, un fétiche ou un talisman… Toutes nos recherches furent vaines. Alors, tapi dans un coin de la chambre à coucher du vieux diacre, j’attendais son retour pour le surveiller avant qu’il ne s’endorme. Je persistais à croire que le vieux cachait une protection occulte qui n’était pas détectable au tube magique, et qu’il conservait soigneusement. Car sa qualité de diacre ne pouvait pas à elle seule le protéger contre l’invasion d’esprits, voire même d’esprits supérieurs méchants. Mon raisonnement était fondé, puisque je connaissais des pasteurs, des prêtres, des abbés, et j’en passe, qui nous commandaient des talismans, soit pour leur avancement, soit pour leur protection contre des ennemis invisibles. Mais ce simple diacre…! Tapi dans la chambre, j’attendis donc impatiemment son arrivée. Mon attente ne fut pas longue. Quelques instants plus tard, le diacre arriva. Après s’être déshabillé, il mit son pyjama. Avant de se mettre au lit, il s’agenouilla et fit cette prière: Seigneur Jésus, je vais bientôt dormir. Je ne sais pas ce qui peut m’arriver pendant mon sommeil. Je Te demande une chose: garde mon esprit dans Ton ciel, tout près de Toi. Qui peut monter là-haut et Te ravir mon esprit de Tes mains? Personne! Je Te prie ainsi en Ton nom, Jésus-Christ. Amen! Et il s’endormit (Col. 3:3). De l’endroit où je me trouvais, j’avais suivi toute la prière du vieux diacre. Chaque mot de sa prière avait pénétré mon esprit. L’esprit de cet homme était bel et bien là où il voulait qu’il demeure: entre les mains de Jésus. Il fallait qu’il en soit ainsi, puisque même les quatre princes, les quatre esprits supérieurs méchants n’avaient pas pu ramener l’esprit de cet homme (Jean 10:29). Je voulus abandonner la partie, mais la mort du jeune me chagrinait beaucoup. Je quittai la maison du vieux diacre, et je parus, pensif, pour le cimetière, têtu. En réalité, chers frères et soeurs en Christ, j’étais dans les ténèbres, dans la plus profonde ignorance. A force de penser à ce problème, une idée naquit dans ma tête, me suggérant d’aller encore espionner le vieux diacre à son réveil. Il se pouvait qu’il détienne une protection quelconque qu’il n’honorait que le matin, et non le soir! Pour bien la dissimuler, il faisait semblant de prier le soir et, le matin, il vénérait sa puissance… Le matin, à l’aurore, à ma sortie du cimetière, je me précipitai au domicile du vieux diacre. Le vieux se réveilla pour entamer une nouvelle journée. Chose étrange, comme s’il avait détecté ma présence dans la chambre, (je m’étais rendu invisible), le vieux, dès qu’il fut sorti de son lit, se mit à genoux et récita cette prière: Seigneur Jésus, le soleil se lève et toute la nature s’éveille. Il y a dans ce bas monde des gens qui en veulent à la vie des autres. Seigneur, protège mon esprit contre les attaques de telles personnes. Garde toujours mon esprit là-haut, de telle sorte que s’ils viennent à moi, ils me trouvent « vide ». Par Ton Nom j’ai prie, amen! (NDT: Nous comprenons: « ils ne pourront pas voir mon esprit ni s’en emparer ».) Aussi banales que ces paroles puissent paraître, chers enfants de Dieu, j’ai expérimenté leur exactitude. Cette prière matinale me découragea complètement dans mes tentatives de poursuivre l’esprit du vieux diacre. Je me résignai à la perte du jeune homme, malgré ses principes que je partageais. Pour me consoler, je me dis qu’après tout, c’était de sa faute. Il n’avait qu’à choisir une personne qui ne confiait pas esprit au ROI DE TOUT ESPRIT! Trois jours après la dernière tentative, j’expédiai les résultats de l’opération à qui de droit. Mes chers frères et soeurs, Satan est un mauvais payeur. Il ne tient pas ses promesses. Voici sa méthode: après vous vous avoir induit en erreur, il ne se soucie plus vous. Par contre, il vous arrache la vie, de peur qu’en demeurant en vie, vous ne vous repentiez et vous convertissiez un jour. Car il sait bien que c’est sur cette terre que l’homme a toutes les chances d’être sauvé et d’avoir la vie éternelle. Ce n’est pas après la mort qu’on devient saint, mais c’est bien sur cette terre, si l’on est né de Dieu. Une année plus tard, le jeune homme en question fut trouvé mort dans son lit. C’était juste le genre de mort qu’il avait choisi pour son père. Le vieux diacre, son père, est toujours vivant. Romains 6:23. Chapitre 3 : La Conversion Comme tout le monde, j’avais d’abord cru à l’existence de Dieu. Suite aux raisons que vous connaissez, ma vision en ce qui concerne l’existence de Dieu avait complètement dévié. Les enseignements que me prodiguait le professeur, et les événements qui en découlaient, m’avaient complètement convaincu de la non-existence de Dieu. Mais, à partir d’un certain moment, je commençai à remarquer des contradictions entre ce que me disait mon professeur et la réalité quotidienne, qui n’était d’ailleurs qu’une illusion. A partir du moment où je parvins à comprendre l’existence d’une réalité surnaturelle, il me fut impossible de pouvoir distinguer le bien du mal, le vrai du faux. Je me laissais vivre en attendant que la vérité se manifeste en moi. Mais Dieu est Amour, mes frères et soeurs. Il m’a fait voir clair. Le monde du cimetière La première fois que j’ai connu le monde du cimetière, c’est le jour où j’ai signé le contrat par lequel je devais travailler pour la déesse Maharashathie. Cette même nuit, lorsque nous étions revenus dans notre monde, après minuit, le professeur m’avait amené au cimetière. ‘Je n’avais pas peur de la nuit, du fait que mon corps avait été conditionné pour ce genre de circonstances. Lorsque nous arrivâmes au cimetière, après nous être rendus invisibles, le professeur prononça une formule incantatoire appropriée, et toutes les croix du cimetière disparurent… Ce phénomène ressemblait à ce qui se passe lorsqu’on engage une bande vidéo dans un magnétoscope, avant que les images apparaissent sur l’écran. Ce même phénomène se produisit Sous nos yeux. Un univers mystérieux remplaça les croix du cimetière, un monde constitué de gratte-ciel et de grandes bâtisses bien illuminées et animées… Il y avait des allées et des avenues, et tout ce qui constitue une ville contemporaine moderne. La population était constituée de jeunes. Aucun vieillard, aucun enfant, tout le monde était jeune. Le professeur était un habitué des lieux. Je fus l’objet d’un accueil sans précèdent, digne d’un serviteur de la déesse. Je ne sais pas bien comment vous le faire comprendre. Toujours est-il que, lorsque s’ouvre ce monde, notre façon de nous comporter, c’est-à-dire la manière de penser, de se déplacer, de raisonner, de parler, etc…. tout cela change. Par exemple, je voyais bien ces grandes bâtisses, mais je ne me suis jamais demandé en quelle matière elles étaient construites. On me fit visiter la ville. Je ne vis nulle part de dispensaire, d’hôpital, de maternité, ni d’hospice de vieillards. Je ne vis aucun infirme, c’est-à-dire aucun borgne ni handicapé quelconque. Les gens ne tombaient jamais malades. Bref, nous avions un autre corps. Lorsque je dis que la façon de raisonner ou de penser était différente, je vais illustrer par un exemple, pour vous aider à comprendre cette idée. Une fois, je fus convié à prendre part à une réception donnée au cimetière. Alors que la fête battait son plein, je voulus me déplacer pour atteindre un objet qui était cloué au mur et situé au-dessus de ma tête. En principe, j’aurais du me lever et je me serais servi d’un escabeau ou d’un objet quelconque pour m’élever et atteindre ce qui était fixé sur le mur. Là, par la simple force de ma volonté, sans déployer aucun effort physique, et en restant toujours dans ma position assise, ma chaise se déplaça d’elle-même et s’éleva jusqu’à l’endroit où se trouvait l’objet, de telle sorte qu’il me fallut simplement tendre le bras pour prendre l’objet convoité. Ainsi, marcher n’était pas nécessaire, nous pouvions voyager à la vitesse de la pensée, ou bien nous planions. Il y avait des boissons, des cigarettes, ainsi que des filles pour nous divertir. D’ailleurs, j’avais mes petites amies parmi les filles du cimetière, je vous l’ai déjà dit. Nous nous approvisionnions en nourriture parmi les aliments produits dans notre monde. C’est l’une des raisons pour lesquelles les marchandises, surtout les denrées alimentaires, s’épuisent sur nos marches. Si les revenants ne venaient pas acheter tous ces articles dans notre monde, il n’y aurait pas d’inflation ni de pénurie. Les corps des esprits du cimetière ne tolèrent ni n’acceptent l’ivresse. Mais certains esprits feignaient d’être ivres, pour déranger ou embêter les autres. La prostitution battait son plein parmi les filles du cimetière. Dans ce monde, il n’y a pas de famille, c’est-à-dire ni père ni mère, ni fils ni fille… Les femmes ne conçoivent jamais. Elles ne peuvent donc pas faire des enfants, et les gens ne meurent pas. La multiplication ou la reproduction se fait lors de l’arrivée des nouveaux candidats. A l’arrivée d’un nouveau candidat, un service d’accueil le prend en charge. Mes bien-aimés en Jésus, je dois vous donner certaines explications sur ce que je viens de dire. Jésus, notre Sauveur, nous a dit: « Celui qui croit en moi et qui garde mes commandements ne connaîtra jamais la mort. » Ailleurs, nous lisons dans la Bible: « Après la mort vient le jugement.. » La Bible se contredit-elle? Non, mes bien-aimés, loin de moi une telle pensée. La Bible nous parle toujours de l’existence du ciel (lieu où habite Dieu), du paradis (lieu où se reposent ceux qui méritent le ciel – Luc 23:43), de l’enfer, et de l’abîme. Si vous lisez bien la Bible, vous comprendrez ces choses. Lorsque quelqu’un meurt, s’il doit aller au ciel, son esprit va directement au paradis, dans un lieu bien déterminé, différent du ciel où se trouve Dieu. Mais si le défunt est candidat à l’enfer, son esprit plane au dessus de son cercueil, jusqu’à ce qu’on l’enterre. Avant qu’il ne soit enterré, certains magiciens peuvent parler avec cet esprit qui plane au-dessus du cercueil en se servant d’un miroir, ou d’eau prise dans le tourbillon d’une rivière, ou encore d’un certain parfum. Lorsque le cortège funèbre atteint le cimetière, les esprits chargés du service d’accueil prennent le nouveau venu en charge, et lui font visiter ses nouvelles habitations. C’est la fête. Quel contraste avec ce qui se passe sur la terre, mes chers frères et soeurs! Alors que les amis, les frères et connaissances du défunt versent d’abondantes larmes pour la disparition de leur parent, ce dernier, émerveillé, se fait présenter son nouveau monde. Le mort voit ses anciens parents sur la terre et entend tout ce qu’ils disent, leurs pleurs, leurs lamentations, leurs doléances…, mais il ne peut rien faire. La réaction de certains morts me faisait parfois beaucoup rire. De leur vivant, ils n’avaient jamais supposé l’existence de ce monde dans lequel ils se retrouvent subitement, un monde apparemment bien meilleur que celui qu’ils viennent de quitter. Leur réaction était très étrange. D’autres se moquaient des vivants qui se lamentaient à leur sujet. J’ai passé sept ans dans ce monde du cimetière. C’est là que j’y ai pris tous mes repas, pendant ces sept années. Car, à partir du moment où j’eus goûté aux mets du cimetière, il me fut impossible de manger les aliments préparés dans notre monde. Et pourtant, c’étaient le même riz, les mêmes bananes, les mêmes haricots, les mêmes feuilles de manioc et autres denrées, que ceux que nous trouvions sur nos marchés. En dehors de mes occupations, qui étaient de « lier » les talismans, je travaillais aussi dans le service spécial d’accueil, ainsi qu’au calcul de l’horoscope des esprits « retardataires, » et au service de contrôle: je traquais les esprits, surtout les femmes, pour qu’ils ne sortent pas du cimetière pour déranger les vivants, la nuit dans les bars. Pour ce qui est des esprits « retardataires, » je vous donne quelques explications. Chaque cercueil n’était pas nécessairement accompagné de l’esprit de son occupant. Certains esprits n’accompagnaient pas leur corps au cimetière. Ces esprits erraient encore dans le vide, parce que le cordon d’argent qui relie le corps à l’âme s’était rompu avant le temps. Pour ramener ces esprits au cimetière, je me servais des inscriptions figurant sur les croix tombales: Né à…. le…. décédé le… A partir de ces données, j’établissais leur horoscope, et je déterminais leurs planètes. La planète me fournissait tous les renseignements possibles sur l’endroit où errait le défunt. Ceci nous permettait d’envoyer une équipe pour le récupérer. Tous les esprits n’étaient pas retardataires. Certains critères nous aidaient à classer les esprits retardataires dans diverses catégories. On nomme ainsi ces esprits à cause de leur retard. Ils rejoignent leur corps avec un retard de quelques jours. Mis à part les esprits retardataires, il y avait d’autres esprits qui n’accompagnaient pas leur corps, et pour lesquels on ne pouvait déceler aucun critère ni aucun signe de retard quelconque. D’après la taille de leur cercueil, j’avais compris que c’étaient des enfants. J’en conclus tout d’abord que les bébés n’avaient pas d’esprit. Mais, au fil des jours, je remarquai que certains cercueils de bébés étaient pourtant accompagnés de leurs esprits. Je répète que dans l’autre monde, tous avaient la même taille et le même âge. C’est à la taille du cercueil que je déterminais l’âge des nouveaux venus au moment de leur mort. Je ne comprenais pas comment certains cercueils d’enfant avaient des esprits, alors que d’autres n’en avaient pas ce n’est que plus tard que j’en eus l’explication, que voici: Normalement, les esprits des bébés ne viennent pas au cimetière, pour la simple et unique raison qu’ils sont purs devant Dieu (1 Cor. 7:14). Ils n’ont pas de péchés. Les esprits des bébés qui venaient au cimetière n’étaient pas de Dieu. Que cette affirmation ne trouble pas votre entendement. Tout le monde n’est pas de Dieu… Rappelez-vous qu’au chapitre premier, le professeur m’avait remis deux cachets. L’un d’eux avait pour rôle de faire concevoir chaque femme avec laquelle je couchais. Ce sont ces bébés, issus d’une telle elle conception, dont les esprits viennent au cimetière, une fois que leurs noms sont rayés de la liste des vivants. S’ils parviennent à grandir sur la terre, ces enfants deviennent de beaux gars, des géants, qui occupent souvent des postes importants dans la hiérarchie humaine. Pour la plupart, ils sont célibataires mais riches… Je ne peux pas vous demander de vous mettre à ma place, chers frères et soeurs. Toujours est-il qu’il y avait, parmi les personnes décédées, certaines personnes que je connaissais bien. Pour ces personnes, après leur mort, les membres de leurs familles respectives cotisaient de grosses sommes d’argent pour célébrer des messes de requiem, ou messes des morts, afin que les âmes des défunts reposent en paix. Ironie du sort, c’étaient parfois les amis de mon professeur qui célébraient la messe pendant le jour, et qui nous rejoignaient ensuite la nuit au cimetière! Les parents ses défunts s’attendaient à ce qu’à partir de leurs prières le » Bon Dieu » pardonne les péchés des morts et les accueille dans Son ciel. Alors que c’était moi qui, dans le cadre de mes attributions, m’occupais de l’installation des nouveaux venus! Telles furent mes occupations pendant plus de sept ans dans le monde du cimetière. Depuis que j’avais entendu la chanson des pigeons sauvages, ma décision était pourtant prise. C’est à cette époque que l’idée me vint d’abandonner les pratiques magiques, mais seulement à partir de l’âge de 70 ans. En réalité, j’avais peur de mourir jeune et pauvre. Dans mon for intérieur, je n’étais pourtant pas certain de pouvoir abandonner la magie, parce que je savais ce qu’il adviendrait de mon âme après ma mort, du moins d’après ce qu’on me laissait croire. Mais lorsqu’il me fut donné de découvrir la vérité, ma décision fut irrévocable. Le cercueil vide D’habitude, lorsqu’on amenait un nouveau cercueil au cimetière, l’esprit du nouveau venu attendait à côté du cercueil, jusqu’à ce qu’on lui donne tout ce dont il avait besoin pour son installation. Ce jour-là, il y eut trois entrées, donc trois morts. A côté de ces trois cercueils se tenaient deux esprits qui attendaient leur installation. Il n y avait aucun esprit auprès du troisième cercueil. La nuit, lorsque j’arrivai, je trouvai deux esprits au lieu de trots. Cela dépassa mon entendement, surtout qu’aucun des trois cercueils n’était celui d’un enfant et qu’aucun de ces trois cercueils ne montrait les signes qu’il s’agissait d’un » retardataire. » Je profitai de la présence du professeur pour qu’il me fasse la lumière au sujet de ces deux cas précis. Je lui demandai: Pourquoi les esprits de certains bébés ne viennent-ils pas au cimetière, et où est l’esprit de ce troisième ? En effet, je ne savais rien de tout cela. Le professeur me fit la réponse philosophique que voici: Ces genres d’esprits ne viennent pas ici. En principe, sur cette terre, la vie de chaque homme comprend cinq composantes, qui sont: la nourriture, le vêtement, la richesse, l’honneur et la gloire. Les âmes des personnes qui viennent ici sont celles des hommes qui ont vécu toutes ces cinq composantes sur la terre. Tandis que les âmes de ceux qui n’ont vécu que deux ou trois composantes de leur vie, pendant leur séjour sur la terre, ne viennent pas ici. C’est-à-dire qu’ils vivaient dans la simplicité et l’austérité pendant leur séjour sur terre, dans l’espoir de vivre les autres composantes de leur vie chez leur Maître. Cette réponse du professeur, au lieu de satisfaire ma curiosité, ne fit que l’exciter davantage. Je voulus savoir qui était leur « Maître » et quel endroit était réservé à ceux qui ne venaient pas ici au cimetière après leur mort. A cette dernière question, le professeur ne donna aucune réponse. Pendant ma conversation avec le professeur, se tenait à côté de moi l’une de mes petites amies du cimetière, un esprit servant. Elle avait tout suivi de mon dialogue avec le professeur. Elle m’entraîna à l’écart et me dit: Chéri, je m’étonne des questions que tu poses au professeur, après tout le temps que tu as passé parmi nous! Est-il donc vrai que tu ne saches pas où est parti l’esprit du troisième cadavre? C’est étrange qu’une question pareille vienne de toi! L’esprit du troisième corps ne peut pas venir ici pour la simple raison qu’il est chrétien. Tu ne peux pas dire que c’est plein de chrétiens ici! Oui, il y a des chrétiens qui viennent, mais ce sont des chrétiens de nom. Les vrais chrétiens ne viennent pas ici! Leur Maître ne veut pas qu’ils viennent ici. Il ne veut même pas qu’ils voient l’existence de notre monde. C’est pour cela que, lorsqu’ils meurent, Il les envoie chercher. Quant au lieu où ils partent, personne parmi tous ceux qui sont ici ne le connaît. Nous avons eu beau chercher l’emplacement de ce lieu, nous ne l’avons jamais trouvé, alors nous nous sommes résignes. Sais-tu pourquoi les vrais chrétiens ne viennent pas ici? Un vrai chrétien, s’il a de quoi se vêtir et se nourrir, cela lui suffit. Il ne cherchera pas la gloire, l’honneur, la puissance, ou encore la richesse. Ce sont ces trois dernières choses qui poussent les êtres humains à se séparer de leur Maître et à venir ici. Quand j’eus entendu ces paroles de ma concubine, je fus saisi de peur. Peur de mettre trompé, ou d’avoir été trompé. Pour la seconde fois, je posai cette question: - Quel est le nom du Maître des chrétiens, et qu’est ce qui nous attend, nous qui sommes ici maintenant. Ma petite amie sourit un peu, puis elle me dit: Chéri, tu ne vas pas me dire que tu ne sais pas ce qui nous attend, nous tous qui sommes ici! Excuse-moi pour l’oubli, mais le nom du Maître des chrétiens, c’est LE ROI DE TOUT ESPRIT (de toute chair) (Nombres 16:22). A Sa venue, quand Il viendra pour juger les vivants et les morts, Il nous condamnera, nous tous qui sommes ici, et Il nous jettera dans un étang de feu éternel. C’est connu de tous. C’est pourquoi tu nous vois vivre dans l’opulence, car nous n’avons plus rien à perdre ni rien à gagner. Notre sentence est déjà tombée, nous n’attendons que son exécution. Alors, en attendant, nous nous amusons bien pendant ce sursis. A ces mots, je me souvins de ce que me disait souvent mon professeur, à propos de ce qu’il adviendrait de mon esprit après ma mort. Jamais il ne m’avait parlé de jugement dernier ni de condamnation. Une colère froide inonda mon âme à l’encontre de mon professeur polonais. J’éprouvai pour lui une haine terrible. J’oubliai tous les bienfaits qu’il m’avait accordés. » Le RO! DE TOUS LES ESPRITS, c’est JÉSUS… » Ces paroles du troisième Felbuss me revinrent à l’esprit. Je me dis que ce que j’avais lu quelque part dans la Bible était donc vrai. Il ne m’était plus permis d’en douter. D’ailleurs, a quoi cela servirait-il encore de douter ou de nier l’existence de Dieu et de Jésus-Christ, puisque la source dont me parvenait ces vérités n’avait aucun intérêt à me mentir? Tout mon corps tressaillit de la peur que j’avais ressentie. Je craignais que les autres sachent que j’avais enfin découvert ce qu’ils me tenaient caché depuis longtemps. Cette nuit-là, je pris la décision d’abandonner la magie et toutes ses pratiques, quelles qu’en soient les conséquences. Il fallait d’abord que je sorte du cimetière. Je fis semblant de travailler comme d’habitude, sans laisser personne pénétrer mes pensées. Le matin, vers quatre heures, je me rendis au lieu où se trouvait la sortie, et je récitai la formule incantatoire appropriée, pour la fermeture du monde invisible et l’ouverture du monde visible. Le monde féerique disparut pour laisser la place aux croix du cimetière plantées dans le sol. La rosée avait détrempé la végétation, et l’ombre de la nuit s’en allait, faisant ainsi place à un jour nouveau. Je décide d’abandonner la magie Je savais que je devais mourir si je mettais fin à la pratique de la magie. La mort ne me faisait pas peur pour autant. Mon désir profond était désormais qu’après ma mort mon âme n’aille pas au cimetière pour attendre la condamnation éternelle, mais plutôt qu’elle aille à l’endroit où l’esprit du troisième corps était parti. Je ne voulais pas qu’après ma mort mon âme soit la risée de mes anciens partenaires, de ceux pour qui j’étais un traître. Mais pour que mon âme soit auprès du Roi de tout esprit, il fallait que je devienne « un vrai chrétien », pour que Jésus envoie chercher mon âme après ma mort. Pour devenir un vrai chrétien, il ne fallait pas que j’aille trouver mon professeur car il m’avait déjà donné son point de vue sur Dieu. A mon retour du cimetière, je partis trouver un pasteur. Je racontai à ce denier tout ce que j’avais fais dans le domaine de la magie, et tout ce qui m’attendait après avoir tout dévoilé à un non-pratiquant. Je ne lui ai pas caché ce qui m’avait poussé à abandonner la magie, car je voulais devenir un vrai chrétien. Il fallait que ce pasteur me dise comment faire, puisque mon professeur ne le savait pas. Le pasteur, bien qu’étonné et surpris de tout ce qu’il entendit de ma bouche, ne m’interrompit pas pourtant. Ce n’est qu’à la fin de mon récit qu’il me conseilla d’accepter le Seigneur Jésus dans mon coeur comme mon Sauveur personnel, et d’aller remettre au professeur tous les soi-disant pouvoirs et protections en ma possession(NDR). Il termina par ces mots: Tu ne mourras que si Jésus-Christ le veut. Ma confession chez le pasteur avait pris assez de temps. Je retournai un peu tard chez le professeur, par rapport à d’autres jours. A la maison, je retrouvai le professeur assis dans le salon, l’air inquiet. Visiblement, il m’attendait, car, lorsque j’entrai, il me demanda aussitôt: Où étais-tu passé? Je t’ai cherché partout après notre conversation, pour te parler de certaines choses que tu m’avais demandées, mais je ne t’ai plus revu, à mon grand étonnement. Où étais-tu passé? L’une de tes amies m’a dit que tu étais déjà parti. Je suis arrivé et je ne t’ai pas trouvé. Où étais-tu encore passé? Parle, je t’écoute, mon fils. Mon père, depuis plus de dix ans je suis à vos côtés. J’ai cru à tout ce que vous m’avez dit, sans arrière-pensée, car je vous ai toujours considéré comme mon père. Mais, depuis un certain temps, j’ai commence à remarquer certaines contradictions entre ce que m’aviez confirmé comme vrai, et la réalité que je vivais. Mon père, vous m’aviez remis une protection, en disant qu’elle me protégerait contre tout ennemi visible ou invisible, et pourtant, j’ai été paralysé par les cris d’un jeune homme, qui avait seulement pronom un simple Nom. Ce Nom dont vous niez l’existence, en voulant que je fasse de même. Je vous ai longtemps cru et respecté, mon père, malgré mes propres expériences qui contredisaient vos affirmations. Hier encore, je voulais éclaircir deux points pour lesquels mon raisonnement ne trouvait pas de solution adéquate. Votre silence n’a fait que confirmer mes doutes. Suite à votre silence, et grâce aux réponses donné par cet esprit servant qui se tenait à mes côtés, j’ai donc décidé d’abandonner la magie et de suivre Jésus quelles que soient les conséquences. C’est pour que je ne vous lâche pas que vous m’avez longtemps caché la vérité. Vous me la cachiez de peur que je vous abandonne, le jour où je la découvrirais. Maintenant que je connais la vérité, je ne vois pas ce qui me retient ici, ni ce qui m’empêche de vous quitter, cher professeur…. Je viens donc vous remettre toutes mes protections et tous mes pouvoirs, pour ne suivre que Jésus-Christ. Je désire qu’à ma mort mon âme ne retourne plus au cimetière, mais bien à l’endroit où est p hier l’âme du corps qui n’avait pas d’esprit. Je veux maintenant suivre Jésus, pour qu’à ma mort Il vienne me prendre et m’emmène à l’endroit que personne d’entre vous ne connaît. Excusez-moi, mon père, je dois vous quitter, et je dois quitter la magie. Je suis allé voir un pasteur ce matin et il m’a conseillé de tout vous remettre, protections et pouvoirs, afin de devenir chrétien. C’est pourquoi je vous donne cet objet. L’objet en question était un petit flacon contenant un liquide visqueux. A l’intérieur de ce liquide se trouvait une « mami wata » miniature, mais vivante. (Une » mami wata » est une » sirène » ou esprit des eaux, N.D.E.). Le professeur m’avait très bien suivi. Il avait parfois acquiescé de la tête concernant certains points que je lui disais. Pour toute réponse, le professeur me dit: Ce n’est plus à moi que tu dois remettre tes pouvoirs et tes protections, mais bien à la déesse Maharashathie. C’est avec elle que tu as signé le contrat t’obligeant à travailler toute ta vie. Alors, si tu tiens réellement à abandonner la magie, va trouver la déesse. Tu connais le chemin, et le moyen d’y parvenir. Si je peux encore te conseiller quelque chose, avant d’aller trouver la déesse, donne-toi un temps de réflexion. Si tu changes d’avis, viens me voir, et nous parlerons encore. Mais si tu tiens réellement à abandonner la magie, je te rappelle que tu mourras jeune et pauvre. Dans mon excitation d’abandonner la magie, je n’avais pas réalisé toutes les conséquences graves de la réponse du professeur. En d’autres termes, je n’avais pas réalisé le risque que je prenais en me hasardant à aller au pays de la déesse Maharashathie pour lui remettre mes pouvoirs. Après réflexion, je me dis que ce serait un suicide de ma part. Je voyais mal la déesse, après que j’aie cassé le contrat qui me liait à elle, venir me redéposer à l’endroit où j’étais entré, pour que je retourne sain et sauf dans notre monde. Alors que je faisais ma valise pour déménager de chez le professeur, l’idée me vint de ne pas partir au pays de la déesse, mais d’aller plutôt invoquer le docteur Kaylash Payba, dieu de l’Inde, dans un cimetière situé non loin de la cité. Ce choix d’un cimetière situé non loin des habitations était conditionné par la peur. J’avais peur qu’après avoir remis tous mes pouvoirs et protections, on ne m’interdise la sortie, pour que mon corps soit retrouvé le matin par les passants, au cas où l’on me tuerait. Je me disais encore qu’au cas où ils voudraient me faire du mal, je pourrais crier au secours et être secouru par les passants. J’avais peur ! Je déménageai de chez le professeur pour aller m’installer chez le pasteur, en attendant que ma vie se normalise. J’avais à présent terminé mes études et je détenais un diplôme d’Ingénieur Technicien en Agronomie générale. Je n’avais pas encore songé à travailler ni à chercher un emploi quelconque. Il était temps que je le fasse alors. Puisque je devais partir le soir au cimetière pour rendre mes pouvoirs, il me fallut passer tout l’après midi à écouter la Bonne Parole de Jésus, que me dispensa le pasteur. Il insista beaucoup pour que je remette à qui de droit tout ce qui me reliait encore au monde de ténèbres d’où je venais. Le soir du même jour, je me rendis dans un cimetière situé non loin de la cite, dans l’espoir de réaliser le plan que j’avais soigneusement conçu au cours de la joue. Arrivé au cimetière, j’invoquai le docteur Kaylash Payba. Dans le passé, quand nous l’invoquions, le docteur manifestait sa présence par l’apparition d’une lumière lointaine qui grandissait au fur et à mesure qu’il approchait. Contrairement à sa manière d’apparaître habituelle, le docteur m’apparut cette fois en planant. Il se présenta en disant: Je suis le docteur Kaylash Payba, dieu de l’Inde. Voici, je marche dans les airs comme Dieu! A mon tour, je me présentai, et je lui dis: Je viens de la part de mon professeur. J’ai abandonné la magie et toutes ses pratiques. Je viens donc remettre mes pouvoirs et mes protections. J’enchaînai en lui remettant ceux-ci. Après les avoir récupérés, le docteur me dit: - Est-ce là l’unique raison de ta visite, ou as-tu autre chose à dire? - Je veux récupérer mes cheveux et la poussière de mon talon droit, lui répondis-je. - Va dans le bâtiment numéro deux, au deuxième niveau, regarde dans le tiroir de la deuxième chambre à gauche, et tu trouveras tout ce dont tu parles. Je partis, et je récupérai mes objets. J’éparpillai la poussière et je brûlai les cheveux. Je retournai ensuite auprès du docteur. - C’est tout? me demanda-t-il. - C’est tout, docteur, répondis-je. - C’est bien, c’est bien… Tu sais ce qui t’attend, tu connais les lois: demain à douze heures, tu mourras, me prévint-il. - Docteur, je mourrai si Jésus le veut! rétorquai-je. Sur ce, je pris congé de lui et je partis. Sur le chemin du retour, je croisai! un groupe compact d’esprits servants. Ils m’interdirent le passage, disant que le docteur voulait me voir pour un dernier entretien. Sans faire attention à ce qu’ils disaient, je leur demandai de me laisser le passage, au nom de Jésus. Sur ce, ils s’écartèrent tous, et je passai au milieu d’eux. - Crois seulement, mon fils, et tu seras sauvé! Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé! (Actes 16:31). Je pris un camion pour ma sous-région natale, où résidait mes parents. Toi aussi, que tu sois magicien, féticheur, assassin, voleur, ivrogne…. que sais-je encore, crois et viens à Lui tel que tu es, et Il te sauvera comme Il l’a fait pour moi. Bien qu’ayant bénéficie de la grâce du Seigneur, dans son ignorance, le frère Lisungi aurait sans doute évité certains combats s’il avait procédé de la sorte! Arrivé chez le pasteur, je lui racontai tout mon entretien avec le docteur Kaylash Payba, dieu de l’Inde Le pasteur m’encouragea et remercia même le Seigneur pour moi. Personnellement, je n’étais pas convaincu de l’efficacité de la prière, en ce qui concernait les menaces du docteur. C’est pourquoi je demandai au pasteur de me remettre une somme d’argent me permettant de me rendre à Yangambi, où résidaient mes parents. Je lui dis que je ne voulais pas mourir loin de ma famille. Le pasteur, après m’avoir exhorté à croire seulement au Nom de Jésus pour être sauvé, me remit la somme d’argent nécessaire pour mon transport jusqu’à Yangambi. Il m’accompagna jusqu’à l’endroit où l’on emprunte le moyen de transport pour Yangambi. En cours de route, il ne cessait de me répéter: Tu ne mourra pas, le Seigneur Jésus t’aime! A SUIVRE...
Posted on: Tue, 08 Oct 2013 09:13:39 +0000

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