Semaine du combattant : « Le parti Cndd-Fdd n’a pas encore - TopicsExpress



          

Semaine du combattant : « Le parti Cndd-Fdd n’a pas encore renoncé à la guerre » Réaction de l’Alliance des démocrates pour le changement (Adc-Ikibiri) après le lancement ce mercredi 13 novembre par le parti Cndd-Fdd de la semaine dédiée au combattant. Le Focode aussi conteste. Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri Les représentants de l’APDR lors de la tenue de la conférence ©Iwacu Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri. ©Iwacu « C’est une façon d’intimider la population. En rassemblant les anciens combattants qui, pour la plupart fait partie de la Ligue des jeunes Imbonerakure, le Cndd-Fdd veut rappeler aux Burundais que si ils n’adhèrent pas à son programme, il y a une force pour les contraindre », indique Léonce Ngendakumana, président de l’Adc-Ikibiri. Pour lui, le parti présidentiel entretient des jeunes qu’il peut manipuler en l’envoyant commettre des bavures, des crimes, etc. « Une démonstration qu’il n’a plus confiance aux forces de l’ordre », insiste-t-il, sidéré. C’est dans le but de rester avec une mainmise sur ces anciens combattants que le Cndd-Fdd organise cette semaine. Une journée nécessaire ? « Non ! », répond le président de l’Adc-Ikibiri. D’après lui, au lieu d’organiser une journée pour se rappeler des moments cauchemardesques, vaux mieux rassembler les pour se commémorer de la fin des hostilités, d’un accord de paix. Très révoltant encore, souligne-t-il, c’est que ce sont les moyens de l’Etat qui sont utilisés. Et de déclarer : « Le parti Cndd-Fdd n’est pas encore parvenu à distinguer les biens publics et ceux du parti ». « C’est la défaillance du gouvernement » Pacifique Nininahazwe, président du Forum pour la conscience et le développement (Focode) trouve qu’en autorisant une telle journée, le gouvernement est défaillant. Il estime qu’elle devait être préparée par le Ministère de la Défense nationale et des anciens combattants. Dans ces conditions, précise-t-il, tous les anciens combattants, de toutes les anciennes rebellions et les ex-FAB devaient être présents. Non pas pour se rappeler de la guerre, propose-t-il, pour montrer qu’ils sont parvenus aux différents accords de paix : « Une fête inclusive et réconciliatrice, une journée de se dire ‘’plus jamais ça’’ et qu’il n’est pas nécessaire que des filles et fils de la Nation burundaise s’entretuent pour arriver à la paix. » Or, déplore-t-il, en organisant cette journée en solo, c’est pour dire aux anciens combattants « N’oublions pas d’où nous venons ». Et en leur rappelant ces mots, poursuit-il, c’est synonyme de leur dire « Rappelez-vous toujours de notre conflit ». Un message contre la réconciliation, juge-t-il, parce qu’il les incite à considérer les autres comme des ennemis et à être solidaire seulement entre eux. Ce qui divise encore les Burundais. Or, mentionne-t-il, « nous avons besoin aujourd’hui des messages rassembleurs et réconciliateurs. » Au ministère de la défense nationale, on s’en lave les mains. Contacté par téléphone, Col. Gaspard Baratuza, porte-parole indique que la FDN ne peut pas organiser des manifestations publiques excepté le 1er juillet, date de l’indépendance. Il précise que les anciens combattants sont des citoyens comme les autres : « Leur gestion revient au ministère de l’Intérieur.» Du côté Cndd-Fdd, accusé, Pascal Nyabenda, son président ne veut pas polémiquer. Interrogé sur ces accusations de l’Adc-Ikibiri et du Focode, la réponse a été très simple : « Laissez-les parler »
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 11:44:22 +0000

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