Seul un buisson nous séparait… Un samedi après-midi, le - TopicsExpress



          

Seul un buisson nous séparait… Un samedi après-midi, le soleil, la douceur automnale, l’idéal pour emmener les enfants en ballade. Mecs des Minguettes, naturellement, j’emmène mes filles au parc Dupic dans lequel des jeux et de nombreux autres enfants les attendent. Alors qu’elles jouent, je m’extrais discrètement vers un buisson pour y prier. Je ne pus m’empêcher d’entendre les rires, bruits, cris de l’autre côté du buisson. Après mes salutations et un rapide coup d’œil vers mes princesses, je vois non loin un groupe, ou plutôt, une meute. Des hommes amincis, aux visages noircis, à leurs pieds, un amas de canettes de 8.6 vidées, entre leurs doigts, un puissant joint partagé qui assurait un semblant d’ambiance. Ma capacité de jugement de l’autre se lance dans un procès facile : c’est des loques, ils n’ont rien foutu de leur vie, que du temps perdu, il ne reste rien de leur jeunesse, en plus ils boivent et fument, c’est haram ! Attention, faut pas que je m’approche d’eux, on n’est pas du même moule, Dieu m’en préserve ! Moi, ma vie, elle est bien, et en plus je prie alors ça va… Satan, sors de mon corps ! Je suis un clubber-prêcheur (du Club de Prêche ;) ) ! Je ne peux me permettre ce jugement ! Alors bismillah, je me dirige d’un pas sûr vers ce groupe et, les salue par la paix de Dieu, en sortant mon sourire le plus large… Ils avaient la cinquantaine et ont traversé des épreuves incroyables. Parler à un jeune frère qui les respectait leur faisait du bien, ils le disaient. De mon côté, aucune remarque sur l’alcool, le shit, ou les gros mots. Je leur demandai des nouvelles de leur santé, physique ou spirituelle, de leur famille, et ça, ça bouleverse ! Mes filles m’ont rejoint sans rien craindre (elles sont habituées ;) ), elles me racketèrent leurs bonbons, ce qui a fait rire tout le groupe. Et là, je ressortis mon vieux sourire… Wallah, si je ne pouvais retenir que ce moment de ma vie, et le présenter à Dieu en implorant sa Bonté, peut-être sera-t-il décisif sur ma balance. Amine. C’était un instant spontané d’un clubber-prêcheur à ses heures, Hamza
Posted on: Thu, 14 Nov 2013 22:50:58 +0000

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