Shah Rukh Khan, fin octobre, sur la terrasse de sa maison dans le - TopicsExpress



          

Shah Rukh Khan, fin octobre, sur la terrasse de sa maison dans le nord de Bombay. © Sébastien Micke Le 16 novembre 2012 | Mise à jour le 16 novembre 2012 DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE À BOMBAY DANY JUCAUD Star de Bollywood, la vedette indienne est l’un des invités d’honneur du Festival de Marrakech. Paris Match. Vous êtes, au Maroc, la personne la plus aimée après la famille royale. Avez-vous déjà rencontré Sa Majesté le roi Mohammed VI? Shah Rukh Khan. C’est un immense honneur pour moi d’être invité dans un pays qui me montre autant d’amour. De plus, j’adore le festival de Marrakech où j’ai, d’ailleurs, déjà été honoré l’année dernière. Je connais SAR le prince Moulay Rachid, le frère du roi, mais je n’ai pas encore eu l’opportunité de rencontrer le souverain lui-même. J’ai pour lui le plus grand respect. Je pense qu’un homme doit avoir d’immenses vertus pour assumer une aussi haute responsabilité. Vous êtes musulman, et l’islam est aujourd’hui la cible de toutes les critiques. Comment le vivez-vous? Je suis très perturbé par ce que je vois autour de moi. Je suis très croyant et j’ai étudié l’islam en profondeur. C’est une religion de paix. Le sujet de mon dernier film était: “Mon nom est Khan et je ne suis pas un terroriste.” Je ne me crois pas supérieur aux autres parce que je suis célèbre, Dieu m’a beaucoup donné, et j’essaie avec mes moyens de répandre douceur et gentillesse autour de moi. A quel moment précis avez-vous compris que vous étiez devenu une star? Le jour où je suis entré chez un barbier qui, sans me regarder, m’a dit: “Si vous voulez, je peux vous faire la coupe de Shah Rukh Khan!” Je n’ai toujours pas compris ce qui m’est ­arrivé. Rien dans mon environnement ne me préparait à faire ce métier. Mon père était avocat, ma mère juge. J’étais très jeune quand ils sont morts. Doué pour les études, je me croyais destiné à une tout autre carrière. Puis les événements se sont enchaînés. Sur soixante-quinze films, il y en a six dont je suis vraiment fier. Disons que j’ai été au bon endroit au bon moment. Je crois en Dieu. Parfois, je me dis qu’un jour, en regardant la carte du monde, il a pointé du doigt Bombay et a désigné au hasard une personne en se disant: “Celui-là sera célèbre.” Cette personne, c’était moi! Vous provoquez des émeutes sur votre passage. Comment faites-vous pour garder les pieds sur terre? Je suis très heureux d’être une star, mais je ne me suis jamais pris au sérieux. J’ai souvent l’impression d’être un imposteur et qu’on finira par découvrir qui je suis vraiment. Le succès ne vous apprend rien. Quand j’ai débuté, je croyais qu’il suffisait d’avoir du talent. J’ai vite déchanté en comprenant que, dans ce métier, le business est encore plus important que la créativité. En Inde, on suit la vie privée des stars comme un soap opera. Comment réussissez-vous à préserver une part d’intimité? Je mourrais pour mes fans. Sans eux, je ne serais pas là aujourd’hui. Je suis tellement ouvert sur ma vie que les gens pensent qu’ils me connaissent et que je n’ai pas de secret. La vérité, c’est que même ma famille ne me connaît pas vraiment. On ne voit de moi que ce qui brille, les maisons, les voitures, les costumes Dolce & Gabbana. J’ai de grands moments de ­solitude que rien ni personne ne pourra jamais combler. Et si l’on parlait des femmes? On vous surnomme le “king of romance”. Pas facile à porter… Je ne serais pas le “king of romance” si les femmes n’étaient pas aussi belles. Autant je suis à l’aise avec une actrice sur un plateau, autant je ne le suis pas dans la vie. On prend d’ailleurs souvent ma timidité pour de l’arrogance. En fait, j’ai du mal à m’attacher aux gens car j’ai trop peur de les perdre. Vous fêtez aujourd’hui votre 21eanniversaire de mariage. Qu’est-ce que votre femme a de plus que les autres? Elle me donne de l’espace. Elle sait que j’ai parfois besoin d’être seul. Elle est la première femme que j’ai osé inviter à danser et qui m’a donné son numéro de téléphone. Six mois plus tard, je la demandais en mariage. On a grandi ensemble, elle m’accepte comme je suis. Beaucoup de divisions existent en Inde à cause des religions. Votre femme est hindoue, vous êtes musulman, comment est-ce perçu? Je crois en Allah. Je prie chaque jour, ma femme aussi, mais nous ne suivons pas les rituels. Les politiques utilisent les religions comme une arme, pas tellement les gens. Alors que nous sommes dans un pays hindou, les ­acteurs qui ont réussi dans le cinéma sont pour la plupart musulmans. Le cinéma en Inde existe bien au-delà de la religion, c’est une religion en soi. “On ne voit de moi que tout ce qui brille. J’ai de grands moments de solitude” Les femmes sont folles de vous, comment arrivez-vous à résister à la tentation? Je suis entouré des plus belles créatures qui soient, je les aime profondément, mais je n’essaie pas systématiquement de les mettre dans mon lit. Après la nature, les femmes sont ce que Dieu a fait de plus beau. Je les traite avec le plus grand respect. C’est ma façon de leur montrer à quel point je les aime! J’ai toujours placé les femmes sur un piédestal. Toute ma vie, elles m’ont aidé sans me juger. Elles auront toujours une place spéciale dans mon cœur, et mon épouse le sait. Est-ce vrai que vous n’avez jamais embrassé une femme au cinéma ou est-ce une légende? Ce n’est pas une légende, je trouve tout simplement ça antinaturel. Imaginez ce qui va se passer le jour où ça va arriver! [Rires.] Il y a deux choses que je ne fais pas au cinéma: embrasser une femme sur la bouche et monter à cheval. Vous êtes l’acteur le plus riche de Bollywood. En France, quelqu’un de votre statut paie aujourd’hui jusqu’à 75% d’impôts. Combien payez-vous? Soixante-quinze pour cent, vous êtes sûre? Oh my god! Moi, je paie 35%. Tout le monde va vouloir venir s’installer en Inde! Vous êtes bienvenus. [Rires.] Votre fortune s’élèverait aux alentours de 500millions de dollars. En connaissez-vous le montant exact? Non, mais je sais que je suis très très riche. Il y a dix ans, j’ai donné à ma femme et à ma sœur une somme conséquente pour qu’elles se sentent en sécurité. Le reste, je l’investis dans les affaires ou dans le cinéma. Je n’ai pas d’agent. Si j’aime un script, je suis capable de passer plusieurs mois avec le metteur en scène, si je le respecte, à lui de décider ce qu’il veut me payer. Je dépense tout ce que j’ai. C’est injuste, je sais, mais quand on est riche l’argent vient toujours à vous. Que vous êtes-vous offert avec votre premier cachet? Un voyage en train avec des amis pour aller voir le Taj Mahal. J’ai bu pour fêter ça une immonde boisson rose. J’ai tellement été malade que je n’ai rien vu! Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez posséder et que vous ne possédez pas encore? Un avion dans lequel je pourrais laisser mes chaussettes et mes livres, et fumer tranquillement. Et un Oscar! A ce point de votre vie, quelles sont vos certitudes? La seule certitude que Dieu nous a donnée, c’est qu’on va tous mourir. Le temps rétrécit. Je veux tout: être un bon père, un bon ami, un bon acteur. Je suis hyperactif, je peux travailler soixante-dix heures sans m’arrêter. Je déteste les vacances. Dès que j’arrête, je déprime. Au paradis, Dieu va me ­demander ce que j’ai fait de ma vie et une journée entière ne suffira pas pour lui expliquer. Le plus important, c’est ce que je n’ai pas encore fait! Je suis habité par le même feu que lorsque j’avais 20 ans, je ne m’arrêterai jamais. Il faudra m’arrêter! Vous qui êtes tellement adulé, au fond, vous vous aimez? Si je m’aimais, je ne me réveillerais pas tous les matins en rêvant d’être quelqu’un d’autre, Batman ou James Bond. Pour célebrer le centenaire du ­cinéma indien, une importante délégation de Bollywood sera présente cette année au Festival international du film de Marrakech. Présidé par SAR le prince Moulay Rachid et dirigé par Melita Toscan du Plantier, il se tiendra du 30novembre au 8 décembre.
Posted on: Fri, 27 Sep 2013 06:38:14 +0000

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