Syrie, Égypte, Tunisie et Libye : les Arabes se soulèvent contre - TopicsExpress



          

Syrie, Égypte, Tunisie et Libye : les Arabes se soulèvent contre les Frères musulmans Par Pierre Khalaf De la Syrie à l’Égypte en passant par la Tunisie et la Libye, les peuples arabes se soulèvent contre la terreur des Frères musulmans et des autres mouvements islamistes extrémistes, qui ont volé leurs révolutions avec l’appuie de l’Occident et d’Israël et tentent d’étouffer leurs aspirations à coups de massacres, d’assassinats politiques, de violences physiques et de terrorisme intellectuel. En Syrie, le masque de la pseudo-résolution, financée par les pétromonarchies rétrogrades du Golfes —où les Constitutions et les élections n’ont jamais existé et où les femmes sont privées de leurs droits les plus élémentaires (comme celui de conduire une voiture en Arabie saoudite, par exemple)—, sont tombés depuis longtemps. Les groupes takfiristes formés essentiellement d’extrémistes étrangers, massacrent tous ceux qui ne pensent pas comme eux, qu’ils soient sunnites, alaouites, chiites, druzes ou chrétiens. L’un de ces groupes, les Soldats du califat islamique, ont commis leurs dernières atrocités dans la localité de Khan al-Assal, à l’Ouest de la ville de Homs. Ils ont massacré quelque 150 soldats réguliers et civils et jeté leurs corps dans une fosse commune après les avoir mutilé. Les extrémistes ont massé 10 000 hommes pour prendre cette ville, où ils avaient utilisé les armes chimiques en février dernier. L’effort exceptionnel qu’ils ont déployé à Khan al-Assal coïncide avec l’arrivée à Damas d’experts des Nations unies pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimique et la signature d’un accord dans ce sens avec l’État syrien. Il est clair que l’objectif de la prise de Khan al-Assal est de faire disparaitre les indices et les preuves qui incriminent non seulement les extrémistes mais aussi, et surtout, leurs soutiens régionaux, notamment la Turquie et l’Arabie saoudite. Mais malgré cette terreur, le peuple syrien a décidé de se soulever contre ces groupes. Partout en Syrie, les terroristes sont désormais honnis par la population qui a resserré les rangs derrière son président, Bachar al-Assad, son armée national et son État. Cette détermination et cette disposition au sacrifice sont sans doute exprimées par l’image de ce jeune soldat syrien, faisant le « V » de la victoire, quelques minutes avant d’être exécuté avec des dizaines de ses camarades à Khan al-Assal. Cette détermination s’exprime également par les avancées réalisées sur le terrain par l’armée et les comités populaires, les dernières en date étant la prise, samedi, du QG des extrémistes à Homs, la mosquée Khaled Ibn al-Walid et du quartier de Khalidiyé. L’armée est en passe de prendre toute la ville dans les prochaines heures. Les Égyptiens se mobilisent par millions En Égypte, des millions de citoyens ont répondu à l’appel du « Front révolutionnaire du 30 juin » et du chef de l’armée, le général Abdel Fattah el-Sissi, pour dénoncer le terrorisme. De l’avis des correspondants de la presse étrangère, la mobilisation était exceptionnelle au Caire, à Alexandrie et dans toutes les grandes villes du pays. Les manifestants brandissaient des portraits de Sissi, de l’ancien président Gamal Abdel Nasser et du président russe Vladimir Poutine. Les Égyptiens ont voulu marquer leur rejet de la terreur pratiquée par les Frères musulmans, qui se manifeste par un activisme sans précédent des groupes extrémistes dans le Sinaï et par une multiplication des actes de violence dans les autres région. La confrérie islamiste aussi avait mobilisé ses partisans, qui ont manifesté en grand nombre. Mais elle ne s’est pas contentée de jouer le jeu démocratique. À l’aube du samedi, les partisans des Ikhwans ont tenté de couper la route de l’aéroport du Caire et de s’approcher des militaires chargés de sécuriser le Pont du 6 octobre. Ils se sont heurtés aux riverains et aux soldats. Les affrontements ont fait des dizaines de morts et de blessés. Pris d’hystérie, le cheikh extrémiste Youssef al-Qaradaoui a violemment attaqué le Grand cheikh d’Al-Azar, Ahmad al-Tayyeb, suscitant l’indignation du Conseil supérieur des ulémas, qui s’est réuni en urgence pour dénoncer les appels de ce dignitaire extrémistes et ses appels à la violence. En parallèle, l’armée égyptienne a lancé une vaste opération nommée Tempête du désert dans le Sinaï, contre les repères des takfiristes. Marée humaine en Tunisie En Tunisie, une marée humaine de plusieurs milliers de personnes venues de tout le pays a participé samedi aux funérailles du député opposant laïque de gauche assassiné, Mohammad Brahmi, dans un climat tendu à Tunis où l’enterrement s’est terminé en manifestations anti-gouvernementales. Tristesse et colère se lisaient sur les visages lors de la procession funèbre, partie du domicile du défunt à 10 km au nord de Tunis. Mohammad Brahmi, 58 ans, tué jeudi, a été mis en terre à la mi-journée au cimetière d’el-Jellaz dans « le carré des martyrs » au côté de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche, assassiné en février dernier. Des portraits de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser ainsi que des drapeaux syriens et palestiniens étaient brandis dans le cortège a traversé le centre de Tunis. « Par notre âme, par notre sang, nous te vengerons ! », criait la foule. De nombreux dirigeants syndicalistes et politiques étaient présents, contrairement aux responsables du gouvernement, dont la présence n’était pas souhaitée par la famille. Opposant nationaliste de gauche, Mohammad Brahmi a été tué de 14 balles tirées à bout portant devant son domicile, sa famille accusant le parti islamiste au pouvoir, Ennahda. Le gouvernement a nommément désigné un salafiste jihadiste, ajoutant que la même arme avait servi pour le meurtre de Chokri Belaïd. Des notables de Sidi Bouzid, ville natale du défunt et berceau du soulèvement qui a renversé le régime de Ben Ali en 2011, ont mis en place un conseil pour gérer les affaires de la ville « jusqu’à la chute du pouvoir » actuel, mot d’ordre des manifestants qui y sont mobilisés depuis l’assassinat du député. Cinquante-deux députés ont annoncé dans la nuit leur retrait de l’Assemblée nationale constituante (ANC), appelant à un sit-in jusqu’à la dissolution de la Constituante et la formation d’un gouvernement de salut national. Auparavant, dans le cimetière au-dessus duquel flottaient d’immenses drapeaux tunisiens rouge et banc, des milliers de partisans de Brahmi avaient scandé « Le peuple veut la chute du régime », ou « Ennahda, bande de terroristes », derrière Hamma Hammami, leader d’extrême gauche du Front populaire, une coalition comprenant des nationalistes et à laquelle appartenait le défunt. Le ras-le-bol des Libyens Même scénario en Libye voisine, où la population a marqué son ras-le-bol du règne des milices islamistes extrémistes. Des milliers de manifestants ont crié leur colère contre les Frères musulmans, accusés d’être responsables de l’instabilité en Libye, au lendemain d’une série d’assassinats ayant visé notamment un militant anti-islamiste. Deux officiers de l’armée ont été abattus vendredi 26 juillet à Benghazi, dans l’Est de la Libye, quelques heures après l’assassinat d’un avocat et militant politique de premier plan, Abdelsalam Al-Mosmary. Ce dernier était connu pour ses dénonciations de la présence des milices armées dans les rues du pays ainsi que pour son hostilité affichée aux Frères musulmans. Il avait fait partie des premiers militants ayant manifesté contre le régime du dictateur déchu Mouammar Kadhafi, en février 2011. Les manifestants accusent les islamistes d’être derrière son assassinat. Les manifestations ont été émaillées d’attaques contre les locaux des deux principaux partis : le Parti pour la justice et la construction (PJC), bras politique des Frères musulmans, et son rival, l’Alliance des forces nationales (AFN, libérale)...
Posted on: Mon, 29 Jul 2013 11:59:40 +0000

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