TUNISIE : Politique nationale migratoire : Le désespoir gagne la - TopicsExpress



          

TUNISIE : Politique nationale migratoire : Le désespoir gagne la société civile تفاعلا مع الأزمة السياسية: اتحاد الشغل والجمعيات المهاجرة تقاطع كتابة الدولة للهجرة 20 أوت 2013 | 09:30 Encore une fois, la question migratoire refait surface. Et encore une fois, le gouvernement provisoire fait l’objet de critiques virulentes pour avoir fait cavalier seul dans la politique de gestion des affaires des Tunisiens établis à l’étranger. Ce gouvernement semble mener «une politique de fuite en avant, faisant la sourde oreille». C’est en ces termes qu’un collectif d’associations militantes de France, d’Italie et de Suisse, regroupées dans une Coordination des assises de l’immigration tunisienne (Cait), créée au lendemain de la révolution, vient reprocher au département de M. Houcine Al Jaziri, chargé de l’immigration, sa passivité et sa torpeur à l’égard des revendications, mais aussi dénoncer les manœuvres politiques du gouvernement et ses tentatives incessantes d’instrumentaliser le dossier des immigrés pour des propagandes à visées électoralistes, alors que le pays se débat dans une crise infernale sans précédent. Cet état d’insatisfaction a été livré sur fond de colère et de contestation au cours d’une conférence de presse tenue, hier matin à Tunis, à l’initiative de la Cait, avec le concours de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (Ltdh). A l’ouverture des travaux, M. Tarek Ben Hiba, président de la Cait, a déclaré que cette conférence intitulée «Politique et pratiques du gouvernement envers les immigrés tunisiens » intervient en riposte à celle en cours de déroulement à Hammamet (du 19 au 21 courant) par le secrétariat d’Etat à l’Immigration et l’Office des Tunisiens à l’étranger (OTE). D’autant qu’elle est considérée comme une décision prise unilatéralement sans aucune concertation préalable avec la société civile, ni au niveau du contenu ni sur le plan de l’organisation de l’événement, a-t-il déploré. «Nous dénonçons la tenue d’une telle manifestation dans pareilles circonstances exceptionnelles, où tous, à l’unanimité, appellent à la dissolution du gouvernement et de la Constituante. Cette crédibilité en faillite a fait perdre toute légitimité de continuer à agir de la sorte… C’est pourquoi l’organisation à Hammamet de la conférence gouvernementale n’est qu’un recours aux vieilles méthodes serviles de l’ancien régime», a-t-il indiqué, ajoutant que la communauté tunisienne établie à l’étranger, dont le nombre dépasse aujourd’hui un million deux cent mille, soit plus de 10% de la population tunisienne, ne peut se faire, selon lui, complice d’une opération de communication vide de sens. « Nous ne voulons plus de ces pratiques méprisantes qui prennent les tunisiens à l’étranger pour des machines de propagande et les réduisent souvent à de simples pourvoyeurs de devises… », lit-on, par ailleurs, dans un communiqué de la Cait, au début de ce mois à Paris, et dont une copie est parvenue à La Presse. D’autres lettres ouvertes ont également été communiquées aux députés de la Constituante dans lesquelles la Cait a fait part des sentiments d’indignation des immigrés tunisiens face aux pratiques du gouvernement jugées antidémocratiques, tout en dénonçant l’absence totale de toute référence aux droits des immigrés et des tunisiens à l’étranger dans le projet de Constitution. Que demandent-ils au juste ? Des dispositions constitutionnelles leur garantissant les droits politiques, socioéconomiques et culturels, ainsi que leur représentativité dans des instances consultatives des immigrés et des résidents à l’étranger. Des citoyens tunisiens à part entière, pour ainsi dire. Et ce n’est pas tout. Leurs revendications, telles qu’avancées par les intervenants, se résument tout simplement en quatre priorités. Il s’agit, en fait, de les faire participer, sur un pied d’égalité, à la construction de la Tunisie nouvelle par l’exercice du droit de vote et d’éligibilité à toutes les échéances électorales et dans la vie politique. Il est également question d’assurer leur protection face à la montée du racisme, de la xénophobie et de l’islamophobie dans leurs pays d’accueil, ainsi que la liberté de circulation et de travail pour les Tunisiens. De même que l’actualisation des conventions bilatérales avec les pays européens et du Golfe en matière de séjour, de travail et de droits sociaux dans le sens d’un plus grand respect des droits des migrants. Sans pour autant oublier leur encouragement à investir en Tunisie, et ce, à travers la simplification des procédures administratives et des emprunts bancaires. Cependant, la réalisation de ces objectifs nécessite, selon eux, la création d’un cadre institutionnel à caractère consultatif et qui soit représentatif de tous les immigrés tunisiens, toutes catégories et générations confondues. Prenant la parole, M. Kacem Afaya, secrétaire général adjoint et membre du bureau exécutif de l’Ugtt, a souligné que le gouvernement continue sa fuite en avant, faisant preuve d’apathie et d’incapacité en matière de gestion migratoire. Et l’actuelle manifestation de Hammamet sur les questions des immigrés tunisiens que la centrale syndicale a décidé de boycotter est un semblant d’intérêt politique pour ce dossier. A ce propos, M. Moheddine Cherbib, ex-président de la Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives et actuel porte-parole du comité pour le respect des libertés et la défense des droits de l’Homme en Tunisie, a dressé un triste tableau de la situation précaire dans laquelle vivent actuellement de nombreux immigrés clandestins à Lampedusa en Italie comme à Paris, en France. Certains croupissant dans les prisons italiennes, beaucoup d’autres sont devenus mendiants sur les pavés français. Que fait le département de Houcine Jaziri pour régler ces problèmes ? Rien à signaler, selon les associations d’immigrés tunisiens à l’étranger. Toute tentative de marginalisation ou d’exclusion à leur encontre est intolérable. Cela pourrait porter atteinte à l’image de tous les Tunisiens, ainsi que l’a exprimé M. Messoud Romdhani, représentant de la Ltdh, dans son intervention, par la même occasion. «Il ne faut pas dénier le rôle de nos immigrés d’hier et d’aujourd’hui aussi bien dans le développement du pays que dans le rayonnement de son image à l’extérieur, a-t-il conclu. La Presse de Tunisie Auteur : Kamel Ferchichi Ajouté le : 20-08-2013 تفاعلا مع الأزمة السياسية: اتحاد الشغل والجمعيات المهاجرة تقاطع كتابة الدولة للهجرة 20 أوت 2013 | 09:30 أعلن الاتحاد العام التونسي للشغل والرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الانسان وتنسيقية ملتقى المهاجرين التونسيين في ندوة صحفية عقدها ممثلون عن مختلف هذه الأطراف صباح امس مقاطعتهم لمنتدى التونسيين بالخارج الذي انطلقت اشغاله بداية من يوم امس في الحمامات. تونس «الشروق»: تتواصل أشغال هذا المنتدى الذي تنظمه كتابة الدولة للهجرة على مدى ثلاثة أيام ويبدو ان حسين الجزيري كاتب الدولة للهجرة والتونسين بالخارج لم يخف رفضه وغضبه من عقد هذه الندوة الصحفية من خلال اتصاله ببعض منظميها واعلانه صراحة «رفض عقد هذه الندوة». وقال لخضر لالة إنّه مرّت على تونس «سنتان من الدوران في حلقة مفرغة حول ملف الهجرة» وان مطالب الجمعيات الناشطة في مجال الهجرة قوبلت دوما بالبرود وبالوعود التي لا تتحقق مؤكدا ان احداث المجلس الأعلى للهجرة وتفعيل دور الثقافة في الهجرة مطالب أساسية. من جهته وصف قاسم عفية ممثل الاتحاد العام التونسي للشغل منتدى التونسيين بالخارج بالحمامات بالملتقى الاستفزازي الذي يؤكد على حد قوله سياسة الهروب إلى الامام. كما قال إن قرار الاتحاد والرابطة وتنسيقية الجمعيات مقاطعة هذا الملتقى فيه جانب سياسي يتماشى مع الظرف الذي تعيشه تونس حاليا. وأكد عفية خلال الندوة الصحفية التي انعقدت تحت شعار «المضامين والممارسات للحكومة في قضايا الهجرة» ورُفِعَ فيها شعار «من اجل دستور يضمن حقوق المهاجرين والتونسين بالخارج» ان القضية ليست شخصية مع حسين الجزيري. وقال عفية أيضا إنه هناك غياب جدية في التعامل مع ملف الهجرة والاتحاد يرفض ان يكون شاهد زور وان مقاطعة منتدى التونسيين بالخارج فيه جانب سياسي رفضا لتعاطي الحكومة مع ملف الهجرة واعتبار تنظيم الملتقى سياسة الهروب إلى الامام «نحن نريد إظهار الحقيقة للناس هناك الكثير من الملفات العالقة ونحن نبحث عن بدائل اخرى لمعالجة مسائل الهجرة الوافدة او الخارجة». من جهته نوّه مسعود الرمضاني متحدثا باسم الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الانسان بدور الجمعيات قائلا «الجمعيات في المهجر كانت دوما اهم عنصر للتصدي لبن علي وكانت الملجأ للدفاع عن قضايا تونس لا في الخارج فحسب بل في الداخل أيضا» مستغربا عدم التعامل الجدي من قبل السلطات الحاكمة مع هذه الجمعيات. وأضاف «الحكومة الحالية تعتبر دور المنظمات هامشيا وهي ذات السياسة التي انتهجها بن علي في السابق» مشيرا إلى أن الجالية تواجه مشاكل الكراهية والعنصرية والبطالة وغيرها من الإشكاليات. كما قال المتحدث باسم تنسيقية الجمعيات ان جلسات الحوار التي تم عقدها مع السلطات ومع كتابة الدولة للهجرة ومع ديوان التونسيين بالخارج «خير دليل على أننا لا نرفض الحوار لكن مع الأسف هذه الجلسات لم تعط نتائج ملموسة ومطالبنا تم قبولها لفظيا فالجزيري بارع في الوعود اللفظية». توصيات ندوة الهجرة صدر عن ندوة الهجرة المنعقدة في المنستير منتصف شهر ماي الماضي تحت إشراف قسم العلاقات العربية والدولية والهجرة في الاتحاد العام التونسي للشغل 13 توصية تخص الجالية التونسية في المهجر. أبرز هذه التوصيات الدعوة إلى الضغط على الجانب الأوروبي لرسم سياسة مشتركة في مجال الهجرة ومراجعة الاتفاقيات في مجال الهجرة والضمان الاجتماعي مع الدول الأوروبية والعربية والعمل على احداث مشاريع عمل مشتركة ووضع برنامج عمل لاستقطاب الكفاءات المهاجرة واحداث مركز ثقافي للجالية بفرنسا والضغط من أجل النفاذ إلى المعلومة والشفافية في التعامل مع المجتمع المدني والعمل على الاهتمام بشيخوخة المهاجرين. كما أوصت الندوة بالعمل على عصرنة ديوان التونسيين بالخارج من خلال آليات جديدة تواكب الثورة.
Posted on: Tue, 20 Aug 2013 21:53:12 +0000

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