Très tôt, la génétique sest diversifiée en plusieurs branches - TopicsExpress



          

Très tôt, la génétique sest diversifiée en plusieurs branches différentes : la génétique du développement étudie les acteurs moléculaires (et les gènes qui les codent) impliqués dans la formation de lorganisme à partir du stade unicellulaire dœuf fécondé. Elle se focalise tout particulièrement sur la mise en place de la symétrie bilatérale et les mécanismes qui permettent de passer dun système biologique simple (unicellulaire, symétrie radiaire) à un organisme complexe (pluricellulaire, souvent métamérisé, et construit en organes spécialisés). Elle utilise souvent des espèces modèles pour étudier les mécanismes de formation de lorganisme (la drosophile, le nématode Caenorhabditis elegans, le poisson zèbre, une plante du genre Arabidopsis) ; la génétique médicale étudie lhérédité des maladies génétiques humaines, leur ségrégation dans les familles de malades. Elle cherche à identifier par ce biais les mutations responsables des maladies, afin de mettre au point des traitements pour les soigner ; la génomique étudie la structure, la composition et lévolution des génomes (la totalité de lADN, trois milliards de paires de bases chez lhomme, organisées en chromosomes), et tente didentifier des motifs dans lADN pouvant avoir un sens biologique (gènes, unités transcrites non traduites, miRNAs, unités de régulations, promoteurs, CNGs, etc.) ; la génétique quantitative étudie la composante génétique expliquant la variation de caractères quantitatifs (la taille, la couleur du pelage, la vitesse de croissance, la concentration dune molécule, etc.) et leur héritabilité ; la génétique de lévolution étudie les signatures de la sélection naturelle sur le génome des espèces, et tente didentifier les gènes qui ont joué un rôle essentiel dans ladaptation et la survie des espèces dans des environnements changeants ; la génétique des populations étudie les forces (et leurs effets) qui influencent la diversité génétique des populations[1] et des espèces (mutation, dérive, sélection) par (entre autres) le développement de modèles mathématiques et statistiques. la génétique chronologique étudie lâge de la séparation des espèces en se fiant à la différence génétique entre elles et à la vitesse daugmentation de la différence génétique, calibrée par dautre méthode de chronologie, du groupe despèces dont elles font partie. Lhérédité, qui étudie le phénotype et tente de déterminer le génotype sous-jacent se fonde toujours sur les lois de Mendel. La biologie cellulaire et la biologie moléculaire étudient les gènes et leur support matériel (ADN ou ARN) au sein de la cellule, la biologie cellulaire pour leur expression. Les progrès de la branche ingénierie de la génétique, le génie génétique, ont permis de passer le stade de la simple étude en réussissant à modifier le génome, à implanter, supprimer ou modifier de nouveaux gènes dans des organismes vivants : il sagit des organismes génétiquement modifiés (OGM). Les mêmes progrès ont ouvert une nouvelle voie dapproche thérapeutique : la « thérapie génique ». Il sagit dintroduire de nouveaux gènes dans lorganisme afin de pallier une déficience héréditaire. Lévolution sans cesse croissante de la connaissance en génétique pose plusieurs problèmes éthiques liés au clonage, aux divers types deugénismes possibles, à la propriété intellectuelle de gènes et aux possibles risques environnementaux dus aux OGM. La compréhension du fonctionnement de la machinerie cellulaire est ainsi rendue plus complexe : en effet, plus on létudie, plus les acteurs sont nombreux (ADN, ARN messager, de transfert, microARN, etc.) et le nombre de rétro-actions (épissage, édition, etc.) entre ces acteurs grandit. Chronologie[modifier | modifier le code]Article connexe : Histoire de la génétique et de la biologie moléculaire. En 1862, Charles Naudin est primé par lAcadémie des sciences pour son Mémoire sur les hybrides du règne végétal. En 1865, passionné de sciences naturelles, le moine autrichien Gregor Mendel, dans le jardin de la cour de son monastère, décide de travailler sur des pois comestibles présentant sept caractères (forme et couleur de la graine, couleur de lenveloppe, etc.), dont chacun peut se retrouver sous deux formes différentes. À partir de ses expériences, il publie, en 1866 sous lautorité de la Société des sciences naturelles de Brünn, un article où il énonce les lois de transmission de certains caractères héréditaires. Cet article, « Recherche sur les hybrides végétaux », est envoyé aux scientifiques des quatre coins du monde : les réactions sont mitigées, voire inexistantes. Ce nest quen 1907 que son article fut reconnu et traduit en français. En 1869 lADN est isolé par Friedrich Miescher, un médecin suisse. Il récupère les bandages ayant servi à soigner des plaies infectées et il isole une substance riche en phosphore dans le pus. Il nomme cette substance nucléine. Il trouve la nucléine dans toutes les cellules et dans le sperme de saumon. En 1879, Walther Flemming décrit pour la première fois une mitose. La mitose avait déjà été décrite 40 ans avant par Carl Nageli mais celui-ci avait interprété la mitose comme une anomalie. Walter Flemming invente les termes prophase, métaphase, et anaphase pour décrire la division cellulaire. Son travail est publié en 1882. En 1880, Oskar Hertwig et Eduard Strasburger découvrent que la fusion du noyau de lovule et du spermatozoïde est lélément essentiel de la fécondation. En 1891, Theodor Boveri démontre et affirme que les chromosomes sont indispensables à la vie En 1900, redécouverte des lois de lhérédité : Hugo de Vries, Carl Correns et Erich von Tschermak-Seysenegg redécouvrent de façon indépendante les lois de Mendel. En 1902, Walter Sutton observe pour la première fois une méiose, propose la théorie chromosomique de lhérédité, cest-à-dire que les chromosomes seraient les supports des gènes. Il remarque que le modèle de séparation des chromosomes supporte tout à fait la théorie de Mendel. Il publie son travail la même année[2]. Sa théorie sera démontrée par les travaux de Thomas Morgan. Première description dune maladie humaine héréditaire par Archibald Garrod : lalcaptonurie[3]. En 1909, Wilhelm Johannsen crée le terme gène et fait la différence entre laspect dun être (phénotype) et son gène (génotype). William Bateson, quatre ans avant, utilisait le terme génétique dans un article et la nécessité de nommer les variations héréditaires. En 1911, Thomas Morgan démontre lexistence de mutations, grâce à une drosophile (mouche) mutante aux yeux blancs. Il montre que les chromosomes sont les supports des gènes, grâce à la découverte des liaisons génétiques (genetic linkage) et des recombinaisons génétiques. Il travaille avec Alfred Sturtevant, Hermann Muller, et Calvin Bridges[4]. Il reçoit le prix Nobel de Médecine en 1933. Ses expériences permettront de consolider la théorie chromosomique de lhérédité. En 1913, Morgan et Alfred Sturtevant publient la première carte génétique du chromosome X de la drosophile, montrant lordre et la succession des gènes le long du chromosome. En 1928, Fred Griffith découvre la transformation génétique des bactéries, grâce à des expériences sur le pneumocoque. La transformation permet un transfert dinformation génétique entre deux cellules. Il ne connaît pas la nature de ce principe transformant. En 1941, George Beadle et Edward Tatum émettent lhypothèse quun gène code une (et uniquement une) enzyme en étudiant Neurospora crassa[5]. En 1943, la diffraction au rayon X de lADN par William Astbury permet démettre la première hypothèse concernant la structure de la molécule : une structure régulière et périodique quil décrit comme une pile de pennies (like a pile of pennies). En 1944, Oswald Avery, Colin MacLeod, et Maclyn McCarty démontrent que lADN est une molécule associée à une information héréditaire et peut transformer une cellule[6]. Barbara McClintock montre que les gènes peuvent se déplacer et que le génome est beaucoup moins statique que prévu[7]. Elle reçoit le prix Nobel de Médecine en 1983. En 1952, Alfred Hershey et Martha Chase découvrent que seul lADN dun virus a besoin de pénétrer dans une cellule pour linfecter. Leurs travaux renforcent considérablement lhypothèse que les gènes sont faits dADN[8]. En 1953, simultanément aux travaux de recherche de Maurice Wilkins et Rosalind Franklin qui réalisèrent un cliché dune molécule dADN, James Watson et Francis Crick présentent le modèle en double hélice de lADN, expliquant ainsi que linformation génétique puisse être portée par cette molécule. Watson, Crick et Wilkins recevront en 1962 le prix Nobel de médecine pour cette découverte. En 1955, Joe Hin Tjio fait le premier compte exact des chromosomes humains : 46[8]. Arthur Kornberg découvre lADN polymérase, une enzyme permettant la réplication de lADN. En 1957, le mécanisme de réplication de lADN est mis en évidence. En 1958, lors de l’examen des chromosomes d’un enfant dit « mongolien », le professeur Jérôme Lejeune découvre l’existence d’un chromosome en trop sur la 21e paire. Pour la première fois au monde est établi un lien entre un handicap mental et une anomalie chromosomique. Par la suite, avec ses collaborateurs, il découvre le mécanisme de bien d’autres maladies chromosomiques, ouvrant ainsi la voie à la cytogénétique et à la génétique moderne. Dans les années 1960, François Jacob et Jacques Monod élucident le mécanisme de la synthèse des protéines. Introduisant la distinction entre « gènes structuraux » et « gènes régulateurs », ils montrent que la régulation de cette synthèse fait appel à des protéines et mettent en évidence lexistence de séquences dADN non traduites mais jouant un rôle dans lexpression des gènes. Le principe de code génétique est admis. En 1961, François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff avancent conjointement lidée de programme génétique. En 1962, Crick, Watson et Wilkins reçoivent le prix Nobel de médecine pour avoir établi que les triplets de bases étaient des codes. Le comité Nobel évoquera la plus grande réussite scientifique de notre siècle. En 1966, J.L. Hubby et Richard C. Lewontin ouvrent la voie au domaine de la recherche sur lévolution moléculaire en introduisant les techniques de la biologie moléculaire comme lélectrophorèse sur gel dans la recherche sur la génétique des populations. 1968 : prix Nobel décerné pour le déchiffrage du code génétique. 1975 : autre prix Nobel pour la découverte du mécanisme de fonctionnement des virus. La génomique devient dès lors lobjet dintérêts économiques importants. Dans le même temps, la sociobiologie et la psychologie évolutionniste d’Edward O. Wilson se fondent sur lidéologie du déterminisme génétique que génère lidée - devenue fausse[9] - de programme génétique. De la sorte, cest-à-dire selon une conception évolutionniste (linéaire et réductionniste[10]) générée par le néodarwinisme et le mythe du Graal[11] de la génétique, ces deux domaines débordent sur la sphère sociale et politique. Cest ainsi que, tout en apportant une conception scientifique selon une pensée « dialectique », Stephen Jay Gould, Richard C. Lewontin et quelques autres membres du groupe de Science for the People ont démarré la polémique encore en cours sur la sociobiologie et la psychologie évolutionniste. En 1980, la Cour Suprême des États-Unis admet pour la première fois au monde le principe de brevetabilité du vivant pour une bactérie génétiquement modifiée (oil-eating bacteria). Cette décision juridique est confirmée en 1987 par l’Office Américain des Brevets, qui reconnaît la brevetabilité du vivant, à l’exception notable de l’être humain. En 1986, Le premier essai en champ de plante transgénique (un tabac résistant à un antibiotique). En 1989, il est décidé de décoder les 3 milliards de paires de bases du génome humain pour identifier les gènes afin de comprendre, dépister et prévenir les maladies génétiques et tenter de les soigner. Une première équipe se lance dans la course : le Human Genome Project, coordonné par le NIH (National Institutes of Health) et composé de 18 pays dont la France avec le Génoscope dÉvry qui sera chargée de séquencer le chromosome 14. Dans les années 1990, à Évry, des méthodologies utilisant des robots sont mises au point pour gérer toute linformation issue de la génomique. En 1992, l’Union européenne reconnaît à son tour la brevetabilité du vivant et accorde un brevet pour la création d’une souris transgénique. Elle adopte en 1998 la directive sur la brevetabilité des inventions biotechnologiques : sont désormais brevetables les inventions sur des végétaux et animaux, ainsi que les séquences de gènes. En 1998, l’Europe adopte une Directive fondamentale relative à la protection des inventions biotechnologiques : sont désormais brevetables les inventions sur des végétaux et animaux, ainsi que les séquences de gènes. Dans le même temps les premiers Mouvement anti-OGM se forment contre le lobby du « complexe génético-industriel »>Jean-Pierre Berlan et Richard C. Lewontin, La menace du complexe génético-industriel, le Monde diplomatique, décembre 1998 dans le domaine de lOGM. Les OGM, organismes génétiquement modifiés sont en réalité pour le généticien Richard C. Lewontin et Jean-Pierre Berlan des CCB, clones chimériques brevetés[12]. Cela ouvre de nombreux débats politiques et médiatiques, divers et variés, sur lOGM conduisant à des réglementations. En 1992-1996, les premières cartes génétiques du génome humain sont publiées par J. Weissenbach et D. Cohen dans un laboratoire du Généthon. En 1998, créée par Craig Venter et Perkin Elmer (leader dans le domaine des séquenceurs automatiques), la société privée Celera Genomics commence elle aussi le séquençage du génome humain en utilisant une autre technique que celle utilisée par le NIH. En 1999, un premier chromosome humain, le 22, est séquencé par une équipe coordonnée par le centre Sanger, en Grande-Bretagne. En juin 2000, le NIH et Celera Genomics annoncent chacun lobtention de 99 % de la séquence du génome humain. Les publications suivront en 2001 dans les journaux Nature pour le NIH et Science pour Celera Genomics. En juillet 2002, des chercheurs japonais de lUniversité de Tokyo ont introduit 2 nouvelles bases, S et Y, aux 4 déjà existantes (A, T, G, C) sur une bactérie de type Escherichia coli, ils lont donc dotée dun patrimoine génétique nayant rien de commun avec celui des autres êtres vivants et lui ont fait produire une protéine encore inconnue dans la nature. Certains nhésitent pas à parler de nouvelle genèse, puisque daucuns y voient une nouvelle grammaire autorisant la création dêtres vivants qui non seulement étaient inimaginables avant mais qui, surtout, nauraient jamais pu voir le jour[13]. Le 14 avril 2003, la fin du séquençage du génome humain est annoncée
Posted on: Tue, 05 Nov 2013 14:10:52 +0000

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