UN MODELE D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE POUR LE SENEGAL Le - TopicsExpress



          

UN MODELE D’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE POUR LE SENEGAL Le premier constat est simple : le développement socio-économique de la France va de paire avec ses subdivisions socio-administratives. La France avec son système de division d’abord régionale, puis départementale, enfin communale peut nous servir de modèle. En effet, le découpage du territoire en entités régionales plus ou moins indépendantes de l’Etat en ce qui s’agit des politiques de développement local. Chaque entité administrative cherche à fournir le maximum pour prendre le dessus sur sa voisine proche ou lointaine. Nous somme en face d’une compétition régionale qui influence le régionalisme. Ces différentes entités administratives sont caractérisées en premier lieu par une indépendance d’action. La mise en place de politiques estudiantines comme des bourses et infrastructures scolaires visant à aider les élèves et étudiants de sa région indépendamment à ceux des autres régions, de politiques publiques comme l’aménagement d’espaces verts, de lignes de Tramways, de navettes et de bus urbains pour polariser et desservir toutes les zones, même les plus campagnardes s’inscrit dans cette logique. Prenons l’exemple de deux régions indépendantes en France : la région de Haute Normandie et La Province Alpes Côte d’Azur avec la ville de Marseille comme chef lieu. Cette première est divisée en deux départements : l’Eure et la Seine Maritime, scindés à leur tour en communes. Chaque département donne le maximum de lui-même. Par exemple, la mise en place de bus départementaux pour améliorer la circulation et le transport interdépartemental avec un prix très symbolique facilité par un système de « carte région multifonctionnelle » etc. Les recettes de ce transport ainsi que d’autres activités lucratives de chaque département permettent de financer certaines activités ou cérémonies départementales souvent destinées aux habitants locaux. Pour la deuxième région, ces différentes politiques sont toujours visibles. Dans le département de la Bouche du Rhône, l’existence de navettes gratuites à une distance assez longue d’Aubagne à la Destrousse est une politique à saluer. Toutes les couches de populations de cette zone précise peuvent déplacer sans problème. L’importance est le fait que cette forte subvention des transports est indépendante de l’Etat et de la région et que d’autres départements ou régions proposent aussi des avantages à leurs populations sous différentes formes. Dans toutes les régions, les départements n’attendent pas trop de soutiens de leur région, de même que les régions n’attendent pas grand-chose de l’Etat. Les populations ne se plaignent pas souvent et participent activement au développement de leur localité tout en vendant son image à l’extérieur. Les franciliens font les éloges de Paris et sa tour Eiffel, contrairement aux bretons qui pensent que la Bretagne est la région idéale avec son environnement verdâtre et paradisiaque. Que de dire aux normands avec leur « Mont Saint Michel », leur gigantesque port céréalier de Rouen et le « Hub » du Havre ainsi que la fluidité de leurs lignes de tramways. Le régionalisme guette. Il faut dès lors comprendre que le développement est un cycle et commence à petite échelle. Donc La réussite de chaque département favorise le succès de sa région et la compétition des régions à bon échéant favorise sans doute un développement national. Pourtant cette division administrative est la même qu’au Sénégal, mais le seul problème qui se pose est que les régions connaissent un niveau de développement économique très contrasté et dépendent trop de l’aide de l’Etat central. La position suprême de Dakar sur les autres régions est un signe de forte concentration des activités et entités socio-économiques dans la capitale. Par conséquent, toutes les populations convergent vers Dakar, lieu de tous les services, symbole d’une ville globale. Nous avons l’impression que la notion de décentralisation n’est pas maitrisée par les politiques et ne sert pas à grand-chose dans les politiques nationales. D’où la problématique de l’encombrement de la capitale et l’exclusion des autres régions et de leurs populations. Que faire pour désengorger la capitale sénégalaise et donner à toutes les régions la même chance ? La notion très importante de décentralisation est évoquée plus haut, mais ce n’est qu’une solution parmi d’autres. Malgré ce qui a été développé sur la France, Dakar est comme le modèle de Paris. En France, on dit « Paris et Province ». Pour le cas sénégalais, Dakar serait le « Centre » et les autres régions les « Périphéries ». Le désengorgement de la capitale sénégalaise pourrait avoir lieu avec le développement de la banlieue sous forme de « villes nouvelles » sous le modèle parisien. Dans ce cas, il faudrait non pas relier le centre ville de Dakar et les villes de la banlieue par des systèmes de RER (faute de moyens), mais par des taxis ou bus à prix symbolique subventionnés par la grande région ou la mairie de Dakar. Dans ce cas, il faudrait décentraliser certains services dans les banlieues afin de polariser leur croissance. Ça permettrait aux populations de ces différentes villes d’y rester sans aller chercher grand-chose au centre ville. Il faut aussi comprendre que le Sénégal entier ne se limite pas dans la seule région de Dakar. Pour polariser la croissance des autres régions, il faudrait pratiquer « une politique de discrimination positive » en donnant plus de moyens et d’équipements infrastructurels aux régions proches ou éloignées de la capitale afin de réduire l’exode rural. La subvention agricole de l’Etat diminuerait en partie la pauvreté des paysans, l’aménagement de réseaux routiers ou de chemin de fer permettrait de désenclaver ces zones pour un meilleur accès à temps record. La mise en place d’aires de repos ainsi que d’activités artisanales pourraient développer du tourisme rural, surtout pour les régions les plus reculées. Favoriser le mieux être de chaque région avec les politiques qu’il faut, permettrait de donner à tous les mêmes chances et mènerait sans doute vers un développement harmonieux. CISSE CHEIKH
Posted on: Mon, 02 Sep 2013 15:19:52 +0000

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