Un film de #Godard est toujours une épreuve - sans que nécessairement lépreuve soit éprouvante (elle lest quand même souvent). Cest une expérience, dont le cinéaste donna il y a longtemps déjà le secret : à tout spectateur qui lui rapportait deux tickets dentrée à son film, il sengageait à lui en payer un troisième - le premier sert à ne regarder que les images, le second à nécouter que le son - le troisième à commencer à comprendre lensemble. À commencer. Autant dire quaujourdhui ce type dobjet cinématographique est inaccessible aux 2/3 des critiques - et cette inaccessibilité aux incultes rend déjà le film sympathique. Ensuite, le premier mot du titre renferme lobjet du film : Godard va mourir et nous glisse son Adieu, et là par le langage - chez lui, le #cinéma. 60 ans daventure cinéphile qui tirent leur révérence, dans un retour subliminal sur elle-même, avec un clin dyeux à deux caméras de téléphones pour générer un court passage 3D. Dautres images fluorescentes, qui scintillent dans le noir. Les traces de #Rivette et #Truffaut, les visages d#AnnaKarina et de Michel #Picolli, des paysages, des rémanences dante-tombe, un cri de bébé pour clore le film, qui dit que tout nest pas fini. Vivre sa vie, faire bande à part, sauve(r) qui peut (la vie) dans un éloge de lamour for ever (Mozart) pour terminer à bout de film, sans lombre du mépris, sous un pont de Sarajevo. Un film comme pleuvent parfois des météores.
Posted on: Fri, 23 May 2014 21:21:22 +0000
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