Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI), conduite par - TopicsExpress



          

Une mission du Fonds monétaire internationale (FMI), conduite par le chef de mission pour la République du Congo, Dalia Hakura, vient de séjourner à Brazzaville dans le cadre de la revue des évolutions macroéconomiques récentes et des perspectives à moyen terme du pays. Au terme du travail, la mission a appelé le Congo à suivre une politique prudente en matière demprunt afin déviter une accumulation rapide de la dette extérieure. Ceci dans le but préserver la viabilité à long terme de sa dette. Le franc CFA La mission a passé en revue les évolutions macroéconomiques récentes ainsi que les perspectives à moyen terme du pays ; examiné le projet de budget pour 2014 ; et discuté avec la partie congolaise de l’ordre du jour des consultations de 2014 au titre de l’article IV avec la République du Congo, qui sont prévues pour avril 2014. Au terme de cette revue, la mission a noté que «le profil de la dette de la République du Congo s’est sensiblement amélioré depuis que le point d’achèvement de l’initiative PPTE a été atteint en 2010 et que le pays a ainsi pu bénéficier d’un allégement de dette au titre des initiatives PPTE et IADM. La dette publique extérieure totale est aujourd’hui inférieure à 30% du PIB et le pays continue d’emprunter essentiellement à des conditions concessionnelles. Dans ce contexte, la République du Congo devrait continuer de suivre une politique prudente en matière d’emprunt afin d’éviter une accumulation rapide de la dette extérieure et de préserver ainsi la viabilité à long terme de sa dette». Dans le communiqué de presse n°13/465, rendu public le 21 novembre 2013, le FMI affirme : «Sur le plan macroéconomique, la performance reste globalement satisfaisante. Pour 2013, les projections laissent prévoir une croissance de 3,4%. Les gisements de pétrole actuellement en exploitation au Congo vieillissent, ce qui freine la production de pétrole. Cependant, la découverte récente d’un nouveau gisement pourrait stimuler la production à moyen terme. La croissance hors pétrole devrait être soutenue par des évolutions favorables dans les secteurs de l’agriculture et de la construction ainsi que par les retombées de la forte augmentation des dépenses publiques en 2012 liées aux activités de reconstruction suite à l’explosion du dépôt de munitions et par d’autres investissements publics de grande envergure. L’inflation est tombée de 7,5% en décembre 2012 à 2% en septembre 2013 (en glissement annuel), et s’est accélérée à 5% en octobre 2013». Le communiqué souligne que, bien que des paiements élevés d’arriérés au titre des prestations sociales et des paiements aux fournisseurs soient nécessaires, ils ont perturbé l’accumulation d’épargne budgétaire et de réserves internationales cette année. La mission félicite les autorités congolaises de la notation favorable obtenue récemment des agences internationales de notation souveraine. Concernant le budget de l’Etat exercice 2014, la mission a encouragé les autorités congolaises à continuer d’appliquer la règle budgétaire adoptée récemment. «Cela contribuerait à renforcer l’épargne budgétaire et les réserves internationales pour faire face à la volatilité des recettes pétrolières et à l’épuisement prévisible des gisements», précise le communiqué. Constatant que les paiements élevés au titre des arriérés ont empêché l’accumulation d’épargne budgétaire en 2013, la mission a recommandé que soit effectué, en priorité, un audit des arriérés intérieurs actuels pour parvenir à un accord sur un plan de remboursement. Le FMI affirme que les perspectives à moyen terme de la République du Congo restent prometteuses, compte tenu de l’abondance des ressources naturelles. Toutefois, le pays doit continuer de renflouer les réserves budgétaires et extérieures. «La République du Congo doit composer avec une conjoncture extérieure incertaine. Les incertitudes relatives aux perspectives économiques mondiales pourraient peser lourdement sur les prix des produits de base et avoir des retombées sérieuses à l’échelle mondiale et sur la République du Congo. Celle-ci devrait se préparer à ces éventuels chocs externes en s’efforçant de réduire la dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier par la diversification de l’économie et en renforçant ses réserves», rapporte le communiqué. La mission a salué les initiatives lancées par les autorités congolaises pour faire en sorte que les bienfaits de la croissance hors pétrole soient mieux répartis et pour remédier aux profondes déficiences structurelles du pays. Elle affirme aussi que la mise en œuvre du plan d’action conçu pour améliorer le climat des affaires, avec l’appui de la Société financière internationale, est déjà bien avancée ; le rapport Doing Business 2014 de la Banque mondiale a pris acte des réformes entreprises récemment pour faciliter la création d’entreprises, le paiement des impôts et les échanges commerciaux transfrontaliers. «Les autorités congolaises ont commencé à appliquer les directives de la CEMAC relatives aux finances publiques. Elles s’emploient actuellement à développer les programmes de protection sociale. L’enseignement technique et professionnel est renforcé afin de réduire l’asymétrie entre les besoins du marché du travail et les formations offertes par le système éducatif», martèle le communiqué. Cependant, pour le FMI, un effort de coordination et de suivi plus poussé pourrait faciliter la mise en œuvre de cet important programme de réformes macroéconomiques et structurelles. «Nous remercions sincèrement les autorités de la République du Congo ainsi que nos autres interlocuteurs de leur hospitalité et de nous avoir permis d’avoir des discussions à la fois franches et productives», conclut le document.
Posted on: Mon, 25 Nov 2013 01:32:26 +0000

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