Une petite nouvelle modifiée, pour vous : 00h01 Allariz Galice, - TopicsExpress



          

Une petite nouvelle modifiée, pour vous : 00h01 Allariz Galice, Espagne 22 novembre 1975 . La rivière coulait toujours sous le pont romain. La rivière n’avait en rien perdue de sa douceur emblématique. Sur la colline près du petit cimetière, le soleil était, lui aussi, au rendez-vous. Voilà trente neuf ans que j’avais quitté ce petit village qui avait connu mes premiers frissons amoureux. Victoria, elle s’appelait Victoria, elle avait 16 ans comme moi, nous n’avions jamais cessé de nous écrire de loin en loin. Un amour platonique, magnifique, de ses amours d’exception qui vivent de rien, juste du souvenir comme une bougie qui ne fond pas. Le 1er octobre 1936, j’avais quitté l’Espagne par le Portugal pour fuir aux États-Unis d’Amérique. Le 1er octobre 1936 un certain Francisco Paulino Hermenegildo Teódulo Franco y Bahamonde arrivait au pouvoir. Venu par le Maroc et créant la terreur sur son chemin jusqu’à Madrid avec son slogan de guerre « Viva la muerte ! ». La dictature commençait au payx de Cervantes... Ce 22 novembre 1975, il était «officiellement mort» deux jours plus tôt, et moi j’avais tenu ma parole : «Jamais mes pieds ne fouleraient plus la terre d’Espagne tant qu’il serait vivant». Grâce à Dieu je lui avais survécu ! J’avais maintenant 55 ans, mais je n’avais jamais oublié Victoria. J’avais fait et défait ma vie en Amérique, à Boston. Alors, à l’heure où l’on commence à faire le point, je revenais sur mes pas. En descendant de l’autocar elle était là, droite, digne dans une robe bleue marine au col de dentelle. Je ne vis pas les rides d’attente entourant son sourire, le temps ne changeait rien, elle était toujours aussi belle, que dire de plus ? Belle ! — Viens, me dit-elle en me prenant la main, je t’attends depuis si longtemps. Elle me guida jusqu’à sa maison. De loin elle me montra du doigt un grand gaillard de 40 ans qui coupait du bois et me dit : «Te presento tu hijo !» — Et c’est tout ? — Oui, c’est tout. Toi, tu ne savais rien de ton père, mais moi, mon fils, pendant ces 40 ans, j’avais même ignoré ton existence, et 6 ans plus tard, le jour où elle s’éteignie dans mes bras, dans un dernier souffle elle me dit simplement, les larmes aux yeux « pardonne-moi pour le petit». Comment peut-on pardonner le sacrifice d’une vie, le don de soi, l’attente ? Qu’elle soit bénie ! Ta mère était une Sainte ! Faites de beaux rêves mes amis ! Pour ceux ou celles qui en doutent, quelque part, quelqu’un vous aime aussi...
Posted on: Sat, 05 Oct 2013 22:02:28 +0000

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