Villeneuve d’Ascq : deux ans de prison ferme pour le tyran - TopicsExpress



          

Villeneuve d’Ascq : deux ans de prison ferme pour le tyran domestique PUBLIÉ LE 29/10/2013 ------------------- Cette fois, elle a crié stop. Samedi, vers 19 h, la police est alertée par une jeune femme, qui vient d’être battue par son compagnon. Elle s’est réfugiée chez une voisine. Le concubin violent est interpellé. Il est ivre. Le dépistage annonce un taux de 1,4 gramme par litre de sang. La victime est transportée à l’hôpital. Les médecins relèvent des côtes cassées et des lésions contusionnelles sur toute la surface du corps. « Certains bleus mesurent quinze centimètres de long sur dix de large », précise hier le président Mikaël Simoens. Dans le box des accusés, Sylvain de Oliveira, 31 ans, baisse la tête. Assise sur le banc des parties civiles, sa compagne semble victime de tremblements nerveux. « Il est devenu fou » Virginie (appelons-la ainsi) a beaucoup de choses à dire sur le comportement de son concubin. Voilà des années qu’elles se dit victime de violences récurrentes. Mais la situation a empiré depuis cinq mois, depuis le jour où Sylvain de Oliveira a perdu son travail et s’est mis à boire tous les jours. « Il est devenu fou. Il m’insulte, il me crache dessus et quand je lui dis que je veux le quitter, il dit qu’il va me tuer. Je le crois capable de passer à l’acte. Un jour, il a essayé de m’étrangler devant notre petite fille... » Samedi soir, la violence est encore plus intense. « Je rentrais du travail et il avait déjà bu ; il a senti que ça ne me plaisait pas et il s’est immédiatement montré violent. »» La jeune femme explique qu’il lui a claqué la tête contre les murs, qu’il l’a projetée sur les meubles. « Arrête papa ! » « Il y avait notre petite fille qui hurlait, « arrête papa, arrête papa ! » » Le prévenu a des difficultés pour admettre les faits. « J’ai pas donné de coups, c’était une bagarre ». Le président Simoens remet les pendules à l’heure : « Mais enfin, monsieur, il y a des côtes cassées et des ecchymoses de quinze centimètres ! » Il faudra de longues minutes pour que Sylvain de Oliveira assume. « C’est vrai, je deviens fou, je ne sais pas ce qui m’arrive. J’ai honte... » Sa compagne, en larmes : « Je ne veux qu’une chose, qu’il me laisse tranquille. » Le procureur tape du poing sur la table. « Ce sont des faits insupportables. » Christophe Amunzateguy requiert cinq ans dont deux avec sursis et un mandat de dépôt. Me Olivier Maricourt, en défense, est scandalisé par la peine. « Enfin, mon client n’est pas dans le déni, il le dit, il a honte. Il est assailli par le remords. » Décision : trois ans dont une année avec sursis et mandat de dépôt.
Posted on: Tue, 29 Oct 2013 08:41:25 +0000

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