Vindicte populaire « Encouragée » par Rajoelina Les enquêtes - TopicsExpress



          

Vindicte populaire « Encouragée » par Rajoelina Les enquêtes menées à Nosy-Be suscitent des interrogations. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre sur place. Le calme est revenu mais aucune investigation n’est menée jusqu’à présent sur la véracité ou non de l’affaire de trafic d’organe qui était à l’origine du drame. Il fallait que deux vazaha soient la cible de la vindicte populaire et d’une exécution sommaire pour que les autorités réagissent. Il fallait également que le Quai d’Orsay invite subrepticement la Justice malgache à faire son travail pour qu’il y ait des arrestations massives. En tout cas, l’île aux parfums d’ylang-ylang a connu un sacré coup en termes d’image à la suite de l’événement atroce de la semaine dernière. La réaction des autorités est peut-être compréhensible, mais on se demande pourquoi il n’y a jamais eu autant de réaction ni d’exaltation pour les centaines d’autres exécutions sommaires et massacres perpétrés sur des prétendus bandits à travers le pays depuis quelques années. Pour le Sud du pays en particulier, il n’y avait eu aucune réaction de la part de la gendarmerie ni des représentants des autorités publiques à la suite du lynchage et du massacre d’une centaine de présumés « dahalo » en 2012 et en 2013. Aucune arrestation n’a été effectuée après ces massacres. Des prétendus malfaiteurs ont été pourtant également brûlés vifs ou mutilés. La vindicte populaire a été encouragée indirectement par le régime de Transition. Le président de la Transition, Andry Rajoelina, n’a pas réagi face à tous ces massacres, comme il n’avait non plus aucune réaction quand plus de 500 personnes ont péri comme des bêtes lors des événements sanglants du 26 janvier 2009. Jusqu’à présent, on sait qu’aucune enquête n’a été menée au sujet de ces événements qui ont permis au parti TGV de prendre le pouvoir à Madagascar. Aucun procès n’est prévu sur l’affaire du 26 janvier jusqu’à présent. Une situation qui spolie les nombreuses victimes qui ne demandent que justice soit rendue. Ce qui constitue une forme indéniable d’encouragement à la vindicte populaire. Car on s’en prenait à des cibles particulières à ce moment. Pour en revenir à la situation de Nosy-Be, la population évoque de plus en plus actuellement un système de deux poids deux mesures concernant les enquêtes. Lesquelles sont essentiellement axées sur le meurtre des deux étrangers mais aucunement sur la véracité ou non de cette histoire de trafic d’organes. C’est pourtant cette histoire qui a été à l’origine du début du désordre sur l’île aux parfums. Il faut noter en outre que l’un des vazaha victime de la vindicte populaire n’est pas en situation régulière depuis environ huit mois. Et il n’a été nullement inquiété par l’administration de Nosy-Be. Tout naturellement, ce genre de situation pousse souvent les gens à la frustration, car ils ont l’impression que les « vazaha » peuvent tout se permettre alors que, quand il s’agit de nationaux, la répression ne tarde jamais de la part des forces de sécurité. Si l’on continue à appliquer ce système du deux poids deux mesures, il sera difficile de parvenir à une véritable paix sociale à Madagascar, puisque la frustration engendrera toujours la violence. Tous ceux qui se trouvent sur la grande île doivent être traités de la même manière vis-à-vis de la loi pour éviter certaines réactions violentes. Sinon, il sera vain de parler d’Etat de droit et de Justice « rempart des faibles ». lanation.mg/article.php?id=6939
Posted on: Mon, 07 Oct 2013 21:16:21 +0000

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