Vol au-dessus d’un nid de cocos ! Le RCD appelle au - TopicsExpress



          

Vol au-dessus d’un nid de cocos ! Le RCD appelle au changement. En 2G ou en 3G, son appel ? Allez ! Je plante le décor. Algérie : en haut, tout en haut de la pente raide, un vieillard malade assis sur une chaise roulante. Derrière lui, une bande de forcenés qui tente de pousser le fauteuil vers l’avant, l’avant étant dans mon décor un précipice. Devant le fauteuil, des lièvres attendant que le siège s’ébranle enfin pour lui céder le passage et revenir sagement ou en joyeuse pagaille dans leurs terriers. Sur le côté, plus loin, à l’abri des regards, un juge exhume des têtes et fait mine d’autopsier le pays tout entier, croyant relever les empreintes de Bey Salah sur une dent où se devine incrusté un micro de la DGSE. Contre le mur, au fond, à droite, très à droite, une dame d’un certain âge, ou d’un âge certain – selon la puce et le forfait ­— à la main posée sur une manette et attend le signal pour l’abaisser, les gens faisant haie autour d’elle ne sachant pas si abaisser la manette, c’est donner le coup d’envoi à la 3G ou avertir par nuages de fumées la population de l’imminence de la généralisation de la tablette tactile dans le primaire, afin d’alléger les cartables numériques de nos enfants. Couchés, sagement couchés à mi-pente, les yeux mi-fermés, les paumes des mains mi-ouvertes, la bouche mi-arrondie, et le compliment aux quatre-quarts prêt à fuser, des comités de soutien au 4e mandat crient tous en chœur : «Mais poussez bon Dieu ! Poussez-le !» Poussez le fauteuil, bien sûr. Refrain destiné aux forcenés qui ahanent toujours derrière le siège présidentiel, ne voyant pas qu’en dessous, logé dans une des chambres à air des roues, un petit lutin, un elfe, un Peter Pan a malicieusement bloqué la manette des freins. Au-dessus de tout ce monde-là, un avion. Il fait des rotations sans fin. Sans risque de manquer de carburant. Normal, puisqu’à son bord, il y a Chakib Khelil qui attend le 4e mandat pour ordonner enfin au pilote d’atterrir directement sur le toit du ministère de l’Energie, afin qu’il y termine d’éplucher en toute quiétude ce qui reste à éplucher dans ce secteur. Juché sur une rame de métro, en sous-sol, très en sous-sol, une créature, mi-homme mi-Bourourou, mi-humain mi-Ghoul, éructe en chinois des ordres de virements à un mystérieux correspondant au téléphone. La créature sait qu’elle doit faire vite pour aboyer ses opérations d’achat et de vente d’actions, car la communication ne pourra techniquement excéder la longueur du tracé du tramway, 7,4 km, à tout casser. A tout casser ? Ah ! Ben justement ! J’allais oublier un détail dans mon décor. Oh ! Rien de très important. Pas un truc central. Non ! Juste un p’tit détail insignifiant. Mais attention, c’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi, ça veut dire beaucoup, ça veut dire qu’il voulait être libre et… enfin, vous aurez compris que dans mon décor, j’ai failli oublier la tribu des «Tout casser». Où les mettre, bon Dieu ? Déjà, comme ça, c’est plutôt chargé. Derrière le fauteuil ? Devant ? Entre le fauteuil et les lièvres ? Juste sous l’avion de Khelil qui finira bien par se poser sur eux un jour ou l’autre ? Ou accrochés à la rame de métro à essayer de comprendre le chinois parlé par la créature mi-homme mi-Bourourou ? Oh ! Et puis, zut ! Voyez par vous-mêmes et essayez de vous trouver une petite place de simples figurants dans ce décor ! Vous êtes assez grands pour le faire, amis lectrices et lecteurs. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. Par Hakim Laâlam Email : hlaalam@gmail
Posted on: Mon, 02 Dec 2013 05:11:06 +0000

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