Yasmine Tamazight Le MAK a fait son apparition en juin 2001, au - TopicsExpress



          

Yasmine Tamazight Le MAK a fait son apparition en juin 2001, au moment où la Kabylie était confrontée à une grave crise née de lassassinat par des gendarmes algériensdun jeune lycéen Kabyle nommé Massinissa Guermah dans lenceinte de leur brigade en Kabylie. Cet assassinat a été suivi de violentes confrontations entre gendarmes et population, appelées plus tard « printemps noir » en contraste avec le Printemps berbère, et qui se sont soldées par une centaine de morts et des milliers de blessés parmi les manifestants. Née dans le feu de ces évènements, la revendication autonomiste portée par le MAK se voulait une redéfinition globale du combat identitaire mené jusqualors par le mouvement berbériste en Kabylie, consistant à revendiquer des droits linguistiques et culturels dans le cadre du système politique centralisé de lÉtat algérien hérité de la colonisation française. Le MAK est structuré en Kabylie à travers des sections villageoises, des Coordinations intervillageoises et des Conseils régionaux4. Evolution et Changement de dénomination du MAK : Le droit à l’autodétermination des peuples est consacré par tous les textes fondateurs de l’ONU. Il a été adopté comme objectif stratégique par le 2ème Congrès du MAK tenu les 9 et 10 décembre 2011. C’est ainsi que nous sommes sortis du face à face avec un Etat autiste et que nous sommes passés du huis clos algérien à la lumière du droit international impliquant des instances neutres dans tout processus de résolution pacifique du conflit opposant le pouvoir raciste d’Alger au peuple kabyle et à la Kabylie depuis 1963. Rappelons que ce n’est que depuis 1857 que la Kabylie souveraine fut annexée à la colonie française qui a pris le nom d’« Algérie » par un décret datant du 14 octobre 1839. Le Concept du droit à l’autodétermination a donc au moins deux avantages que la base militante et le citoyen kabyle comprennent aisément. 1) Le droit à l’autodétermination est tout simplement un exercice de démocratie. C’est un référendum par lequel chaque citoyen est appelé à s’exprimer en son âme et conscience sur le mode de gouvernance qu’il souhaite pour son peuple. 2) Il ouvre tous les possibles qui peuvent se résumer, pour l’avenir politique de la Kabylie, aussi bien au statu quo qu’à l’évolution vers une gouvernance kabyle dans le cadre interne de l’Algérie (autonomie) ou dans le cadre externe, autrement dit aller vers l’indépendance. À travers ce droit à l’autodétermination, nous recherchons à rendre la parole au peuple kabyle au moment opportun afin qu’il soit en mesure de choisir librement le statut politique qui lui sied. Pour ce faire, le conseil national a délibéré démocratiquement d’accompagner cette évolution politique en passant du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie. Les membres du conseil national ont décidé d’organiser, avant la fin de l’année 2013, une conférence nationale des cadres du mouvement qui entérinera cette évolution politique et naturelle et y adaptera les textes du MAK. À cet effet, une commission préparatoire a été mise sur pied. Fidèle à son engagement d’être l’instrument libérateur de la Kabylie, le MAK poursuivra son combat politique et pacifique pour l’avènement d’un Etat Kabyle dont le statut juridique sera défini par le verdict populaire à travers un référendum d’autodétermination. Politique générale : Le régime algérien s’est donné pour objectif de normaliser la Kabylie par l’inoculation massive de l’idéologie arabo-islamique à tous les niveaux. Pour cette agression, il use de tous les moyens dont il dispose. Outre un quadrillage militaire et policier destiné à imposer une chape de plomb sur la société, il mobilise aussi une presse arabophone raciste et antikabyle et les mosquées qu’il livre à des prédicateurs intégristes dont la mission est de provoquer, partout où c’est possible, les prémices d’une guerre civile entre les Kabyles. Cette guerre antikabyle a pris une forme claire depuis l’arrivée au pouvoir de Bouteflika en 1999. En réaction à cet état de fait, la Kabylie a trouvé les ressorts de la résistance à travers la création du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), né à la suite de l’hécatombe de sa jeunesse en 2001 où 128 citoyennes et citoyens ont été assassinés par les gendarmes et policiers avec des armes de guerre les plus meurtrières. Les marches et rassemblement d’avril 2013, aussi bien en Kabylie qu’à la diaspora, ont prouvé l’adhésion populaire massive du peuple Kabyle au projet de son autodétermination pour aller dans le sens de sa libération. Après 12 ans d’expérimentation active sur le terrain, le projet d’autonomie, compris et admis par la majorité des citoyens, est arrivé à maturité au point où s’imposait le franchissement d’une nouvelle étape dans le recouvrement de l’autodétermination du peuple kabyle. C’est chose faite depuis la création du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) le 1er juin 2010. Aujourd’hui avec le GPK, le peuple kabyle mène avec plus de détermination encore, un éventail d’actions politiques pacifiques pour mettre fin aux agissements néfastes du pouvoir central contre la Kabylie dont les principaux sont : Volonté délibérée d’éradication de la langue et de la civilisation kabyles en Kabylie. Kidnappings réguliers des investisseurs et commerçants kabyles dans le but d’assécher l’investissement privé en Kabylie. Refus de l’Etat de tout investissement dans le pays kabyle pour accentuer le chômage et l’exode des Kabyles. Quadrillage et surveillance militaire et policière du peuple kabyle. Octroi de très fortes incitations financières et matérielles (800.000 Dinars, voitures, logements) aux terroristes “repentis ” pour s’installer en Kabylie. Incendies volontaires d’oliveraies et de forêts kabyles par les troupes de répression. Confiscation de toute subvention de l’étranger pour le développement du pays kabyle (à l’exemple de celle du Canada dans le cadre du PNUD destinée à l’environnement). Interdiction aux maires kabyles de voyager à l’étranger. Tentatives récurrentes de dépersonnalisation de la kabylie par les subventions massives accordées aux associations salafistes. Répression d’essence inquisitoire contre les citoyens laïcs et les minorités religieuses qui refusent de se plier au diktat islamiste. La situation est grave ! Seule une mobilisation générale derrière le MAK et le GPK est salutaire. Cet appel s’adresse à chaque Kabyle pour qu’il prenne en main son propre destin et celui de ses enfants. Le peuple kabyle a droit à son autodétermination, c’est une question de vie ou de mort.
Posted on: Thu, 14 Nov 2013 12:39:05 +0000

Trending Topics



Recently Viewed Topics




© 2015