analyse Réponse au journal Allassaniste «Le Patriote» RDR, - TopicsExpress



          

analyse Réponse au journal Allassaniste «Le Patriote» RDR, Gbagbo vous a tout donné. Que lui avez-vous donné en retour ? Dans sa parution du Mercredi 25 Septembre 2013, le Patriote titre avoir tout donné au FPI et s’interroge sur la contribution de ce parti au retour de la paix en Côte d’Ivoire. L’essentiel du tout, qui aurait été donné par Ouattara se résume à la libération de personnalités politiques gratuitement emprisonnés; le refus de transférer Simone Gbagbo, pour éviter de livrer dans le même coup ses chefs de guerre; et une grâce présidentielle qui exclut expressément le restant des quelques 700 prisonniers pro-Gbagbo encore détenus. Tout témoin objectif de la crise en Côte d’Ivoire ces dix dernières années, ne peut manquer d’être surpris par l’absurdité de ces propos. Et si, comme par justice, le FPI faisait au RDR ce que le RDR lui a fait? Il n’est que sage, d’après la Bible que notre journaliste cite très maladroitement, de ne faire aux autres que ce qu’on aimerait qui nous soit fait. Libérer un homme arbitrairement emprisonné n’est point une grâce; ce n’est que justice, une consolation ponctuelle qui n’offre aucune solution pour les préjudices irréparablement subis. Le dégel tardif de certains comptes peut-il ressusciter ceux qui sont morts par manque de moyens (Bouhoun BOUABRE)? Détenir Mahan GAHE, lui casser cottes et vertèbres, seulement pour s’entendre dire par le juge plus de deux ans après qu’il y a un non-lieu dans son affaire, mérite il d’être ajouté à la bienveillance de Ouattara? Le FPI en cherchant la paix en Côte d’Ivoire a donné au RDR et au PDCI, même avant la guerre, un Gouvernement d’Union National, et après, un Gouvernement de Plus Large Ouverture. Ce parti a offert à la Nation un Forum National de la Réconciliation auquel, le Président Gbagbo a lui-même humblement participé, sans jamais, comme l’orgueilleux Dramane, le confier à une personnalité subsidiaire de son parti (Ahoussou Jeannot). Confronté à une rébellion, le FPI a sacrifié Affi N’GUESSAN, son Premier Ministre, celui dont la résurrection vous donne l’insomnie aujourd’hui, pour avoir la paix. Il a financé au nom de la démocratie le RDR à hauteur de 800 million par an. Le FPI n’a eu, pendant ces années de braises, que la responsabilité du pouvoir, sans en avoir la gestion, ayant perdu la moitié de ses ministères au profit de la rébellion. Dans un ultime acte de sacrifice, le FPI a confié à l’opposition, l’organisation des élections (la CEI) au nom de la transparence et de la paix. La réponse du RDR à tous ces sacrifices fut un non au désarmement des rebelles, non à la réunification territoriale et non à l’unicité des caisses de l’Etat. Le RDR parle de don, le FPI parle de sacrifice. De toutes les promesses faites par Le RDR, ce parti n’a tenu qu’une seule; il a dit qu’il rendrait la Côte d’ivoire ingouvernable, et il l’a ainsi rendue. Son mentor a dit: «Au moment venu, je frapperai ce gouvernement moribond, et il tombera». Bédier et Gbagbo en ont fait les frais. Quand Danon DJEDJE dit sans se tromper que le FPI n’a rien à donner, il parle plus d’une situation objective de dénuement, d’un contexte qui ne saurait créer des obligations à la charge du FPI. Ayant été ouvertement soutenu par les forts et hauts piliers de l’ONU, de la France et des USA, le RDR n’a pas compris qu’en politique comme dans les faits, les hauts sommets donnent le vertige. Malheureusement, une fois au sommet, on ne peut que descendre. Ayez le courage et l’humilité de descendre du sommet pour parler à vos frères ivoiriens qui ont fait les frais de votre affolement de bétail. Il n’y a pas que mesquineries et contrats à signer en politique, il y a aussi la sensibilité, ces choses imprescriptibles qui nous lient les uns aux autres. Nous sommes humblement surpris au FPI d’avoir encore quelque chose à donner qui intéresserait le RDR, ce parti qui a le soutien des grands, du FMI (PPTE), de la France (Licorne), des USA (Drones), de la CEDEAO (Ecomog), de l’UA (Jean PING). Si comme l’affirme notre fameux journaliste, Ouattara a souffert de la profanation de la tombe de sa ‘‘mère’’; nous au FPI souffrons pour ces nombreux disparus ivoiriens sacrifiés à la soif de Ouattara, qui n’ont eu ni l’âge de Nabintou CISSE, ni enfant pour faire leur deuil (comme Ouattara le fait pour sa ‘‘mère’’) et ni tombe qui subirait l’honneur d’une profanation. Car la profanation dans cette acception, consacre la fin d’une existence terrestre, bafouée mais constatée, saccagée mais reconnue. Combien plus préférable au collectif ravalement à l’anonymat, au néant, à l’inexistence absolue. Au FPI, notre douleur est amplifiée parce qu’elle ne trouve son expression que dans le silence absolu des disparus. Un très grand penseur ivoirien, auteur des Chemins de sa Vie à lui seul, ne disait-il pas des grandes douleurs qu’elles sont muettes.En vérité, le RDR ne nous demande que le silence et la soumission à l’oppression. Malheureusement pour ce parti, c’est un droit de l’Homme et même un devoir moral, que de résister à l’oppression. Nous irons jusqu’au bout.
Posted on: Sat, 28 Sep 2013 20:49:32 +0000

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