courbe de Kuznets : niveau dinégalité en ordonnée, revenu en - TopicsExpress



          

courbe de Kuznets : niveau dinégalité en ordonnée, revenu en abscisse La courbe de Kuznets décrit la relation entre le niveau de développement dun pays (mesuré en PIB/hab) et son niveau dinégalité. Elle sinspire des travaux de Simon Kuznets parus en 19551 sur le développement économique des années 1950. La courbe de Kuznets, apparue dans les années 1950, selon laquelle les inégalités se réduiraient « mécaniquement » avec le développement économique dun pays sont aujourdhui largement discutées tant du point de vue empirique que théorique. Il naît le 30 avril 1901 à Pinsk en Ukraine, dans une famille juive qui rêve de fuir aux Etats-Unis les pogroms tsaristes. Il sinstalle à New York en 1922, y obtient son doctorat en 1926 et rejoint en 1927 le National Bureau of Economic Research, lInsee américain. En 1971, alors qu’il est professeur à Harvard, il est récompensé par l’Académie de Stockholm pour son travail sur la croissance économique. La démarche de Kuznets est en rupture avec celle des économistes comme Ricardo, Walras et même Keynes, car il ne s’appuie pas uniquement sur des modèles déductifs, mais aussi sur l’observation de la réalité empirique. Kuznets met aussi au point un indicateur essentiel permettant des analyses comparatives dans le temps et entre pays : le taux de croissance annuel du produit national. Simon Kuznets est considéré comme lun des contributeurs importants à la théorie de la croissance économique et comme lun des « pères des comptes nationaux » et à ce titre être linventeur de lagrégat fameux : produit intérieur brut, en abrégé : PIB (1934). Son premier constat est que la croissance repose sur la diffusion du progrès technique par le biais de linvestissement. Pour accélérer la croissance, lEtat doit contribuer à cette diffusion : une politique de formation augmente les savoir-faire et les compétences de la main-dœuvre, transformant les innovations en gains de productivité du travail ; le financement de la recherche scientifique favorise les découvertes et lémergence du progrès technique ; le libre-échange accroît les débouchés qui garantissent la rentabilisation à long terme des nouvelles technologies. Son deuxième constat est que, à court terme, la croissance est cyclique. Récession et surchauffe, déflation et inflation se succèdent, selon un rythme déjà identifié par certains économistes du XIXe siècle comme le Français Clément Juglar. LEtat doit chercher à lisser ces cycles. Pour cela, il dispose du déficit budgétaire en tant que régulateur conjoncturel. Mais son usage doit sinscrire dans une approche de long terme. Il est un facteur de croissance durable sil finance des investissements augmentant la productivité, et un facteur dinflation future sil résulte dun accroissement des revenus sans lien avec lévolution de la productivité du travail comme cest le cas par exemple en cas de baisses dimpôt. Son troisième constat est que la croissance suppose des modifications en profondeur de la société, comme la concentration de la main-dœuvre dans les villes, lacceptation de la mobilité professionnelle, lalphabétisation et la généralisation de la scolarisation, lindustrialisation et lexistence dun secteur énergétique performant. Enfin, la croissance est un état desprit. Elle nest possible que dans un environnement culturel favorable, qui encourage le risque et reconnaît les fonctions entrepreneuriales, au même titre que les fonctions publiques ou artistiques. lemonde.fr/economie/article/2003/04/14/simon-kuznets-theoricien-de-la-croissance_316850_3234.html alternatives-economiques.fr/simon-kuznets--1901-1985-_fr_art_222_27814.html
Posted on: Wed, 23 Oct 2013 08:31:36 +0000

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