ien ne va plus entre Barack Obama et Vladimir Poutine. Dans un - TopicsExpress



          

ien ne va plus entre Barack Obama et Vladimir Poutine. Dans un contexte de tensions provoquées par la présence d’Edward Snowden en Russie, la Maison-Blanche a annoncé mercredi que le président américain ne rencontrerait pas son homologue russe, début septembre, à Moscou. Précipitée par le scandale retentissant de l’ex consultant de la NSA – qui vient d’obtenir un asile temporaire d’un an en Russie – cette décision révèle surtout les nombreux points de friction qui existent entre les deux puissances depuis le retour de Vladimir Poutine à la présidence. « La décision du président américain Barack Obama clôt une longue période de dégradation des rapports entre les Etats-Unis et la Russie », résume le Wall Street Journal. Le quotidien va même plus loin en évoquant un « fossé démocratique » entre les deux puissances. La Maison-Blanche a justifié sa décision du fait des maigres progrès enregistrés récemment dans l’amélioration des relations russo-américaines. « Comme dans de nombreux mariages brisés, le divorce fait suite à une longue période difficile », commente le New York Times. Outre l’affaire Snowden, le quotidien américain liste d’autres points de discordes : le fait que « la Russie continue à soutenir le régime de Bachar el-Assad en Syrie » et que le Kremlin « refuse de s’engager sérieusement dans les processus de dénucléarisation voulus par les Etats-Unis ». La fermeté affichée de Barack Obama, recueille l’assentiment du Wall Street Journal. Le quotidien se déclare satisfait de la rebuffade essuyée par le président russe. Obama a officiellement pris acte de l’hostilité manifeste de la Russie à l’égard des Etats-Unis, se réjouit le journal. « Obama a annulé son rendez-vous avec Poutine, mais il n’y avait de toute façon aucune raison à ce que ces deux-là se parlent », écrit le site Slate, qui souligne que la fermeté de Barack Obama lui permet de renforcer sa position sur le plan intérieur. Sommes-nous en train d’assister au « retour de la Guerre froide ? » s’interroge Mary Dejevsky dans The Independent, en évoquant des relations à leur plus bas et une affaire Snowden qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Du temps de la Guerre froide, nuance le journal, Snowden aurait été brandi comme un trophée par la Russie. Les temps ont changé, et aujourd’hui, l’affaire constitue surtout une source d’embarras pour Poutine. « Les Américains fuient les pourparlers sérieux. Leur décision aura inévitablement des conséquences politiques », analyse le journal russe Kommersant, pronostiquant une période de gel dans les relations. La crise ne devrait pas se résoudre rapidement, c’est l’opinion des experts interrogés par le quotidien des affaires Vedomosti. Selon Maria Lipman, de l’Institut Carnegie à Moscou, les difficultés dans les relations entre les deux pays portent un caractère « stratégique et durable ». La politologue s’attend à une réponse virulente de la part du Kremlin, comme cela avait déjà été le cas après la loi Magnitski, qui a abouti à l’interdiction d’adopter des enfants russes par des familles américaines. La Russie réagira de façon négative, car « elle préparait cette visite de longue date et y comptait beaucoup », renchérit Fedor Loukianov, directeur du Conseil pour la politique extérieure et la défense de la Russie dans les pages de Kommersant. Pour lui, « les Etats-Unis ont politisé l’affaire Snowden, en en faisant une question de principe ». Pour Nezavissimaya Gazeta, l’affaire Snowden a bel et bien été le catalyseur dans la dégradation des relations entre les deux pays. Le quotidien russe cite Serguei Rogov, le directeur de l’Institut du Canada et des Etats-Unis de l’Académie des sciences russes à Moscou, explique que si Snowden était parti, la situation aurait pu se calmer en dépit des autres problèmes. Mais Snowden est un « un facteur absolument incontrôlable ». « Les Chinois s’en sont rapidement débarrassés, explique l’expert. Mais nous n’avons pas su faire de même. » Snowden « est maintenant notre problème et un prétexte pour une crise dans les relations russo-américaines ». Toutefois, les deux pays conservent des intérêts communs. La coopération continue, notamment dans la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi, en dépit de cette annonce spectaculaire de l’annulation de la visite d’Obama à Moscou, les Etats-Unis ne rompent pas les ponts. Pour preuve, les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays se réunissent ici à Washington, ce vendredi. Selon la porte-parole du département d’Etat, Jen Psaki, la Syrie, le nouveau traité de désarmement nucléaire START, l’Afghanistan et l’Iran sont inscrits à l’ordre du jour. La participation de Barack Obama au G20 les 5 et 6 septembre à Saint-Pétersbourg n’est pas remise en cause, selon la Maison-Blanche
Posted on: Thu, 08 Aug 2013 20:10:41 +0000

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