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lequotidiendumedecin.fr : L’e-cigarette apporte une réponse au manque physique et psychologique, affirme un tabacologue Le Dr Philippe Presles, tabacologue, directeur de l’Institut Moncey, initiateur en octobre d’un appel en faveur de la cigarette électronique signé par 100 médecins, publie aujourd’hui « La cigarette électronique, enfin la méthode pour arrêter de fumer facilement »*. Le spécialiste défend l’efficacité de cet outil dans un sevrage tabagique sans effort, où le patient découvre le plaisir de vapoter. Vous écrivez dans votre ouvrage ne plus concevoir le sevrage sans proposer à vos patients un essai de la cigarette électronique. Pourquoi s’engager aussi fermement pour ce produit ? Cela marche très bien. On change d’ambiance dans le sevrage. Les tabacologues sont beaucoup dans une logique « à la dure », où l’on choisit un jour pour arrêter la cigarette et prendre des substituts nicotiniques ou une e-cigarette. Mais le fumeur angoisse beaucoup à l’idée d’arrêter aussi radicalement. En visitant des forums, je me suis rendu compte que les vapoteurs racontaient tous la même histoire : ils se mettent à vapoter puis oublient leur paquet de tabac. Partant de ce constat, j’ai dit à mes patients : n’arrêtez pas de fumer, gardez votre paquet, mais choisissez une e-cig qui vous convienne. Et sur une centaine de sevrages, j’ai observé que dans plus de la moitié des cas (les études montrent que la proportion est souvent plus grande), les gens arrêtent complètement le tabac sans effort. Dans l’autre moitié, ils ne fument plus que 2 ou 3 cigarettes par jour. À ce stade, je leur propose un patch, puis, si cela ne fonctionne pas, je leur conseille d’aller sur les forums soumettre leur cas. Si le patient est bien substitué et ne fait aucun effort, il oubliera naturellement son paquet de tabac. Vous insistez sur le plaisir procuré par le vapotage. En quoi cela garantit-il la réussite du sevrage ? Avec l’e-cig, on apporte une réponse à la fois au manque physique et psychologique. Avec les substituts nicotiniques, les gens souffrent et ne sont pas dans une expérience de plaisir. C’est alors que les idées fausses peuvent surgir. Par exemple, beaucoup fument par accident et retirent leur patch, de peur d’un accident cardiaque, ce qui n’est pas rationnel. Avec le plaisir de l’e-cig, on change de registre. Le patient sait que ce n’est pas dangereux. Mais l’e-cig fait-elle sortir de la dépendance à la nicotine ? Cela pose la question de la différence entre dépendance et addiction et de la possibilité d’avoir du plaisir sans dépendance. À partir du moment où on fait l’expérience du plaisir, se met en place un circuit de dépendance : on a envie de recommencer. D’un autre côté, il y a l’addiction qui, elle, est mauvaise pour la santé. L’e-cig ne relève pas de cet ordre. Sur une échelle de risque, ce produit, débarrassé des poisons du tabac (monoxyde de carbone, goudrons, particules fines) est plus proche des fruits et légumes que du sucre. La nicotine est une drogue, certes, mais elle n’est pas mauvaise pour la santé, bien qu’elle donne envie d’en reprendre. Vous déconseillez aux non-fumeurs et aux jeunes de vapoter. N’avez-vous pas peur de brouiller les messages après un tel plaidoyer en faveur de l’e-cig ? Non, le message est clair : l’e-cig n’est pas dangereuse, elle est même agréable. Mais elle n’est pas faite pour les non-fumeurs qui se créeraient une dépendance. Le plaisir de vapoter n’est intéressant que pour les fumeurs. En tant que médecin, estimez-vous pouvoir prescrire la cigarette électronique, alors qu’elle n’a pas d’AMM et qu’on en connaît mal les effets à long terme ? Nous n’avons pas guère plus de recul sur les substituts nicotiniques. En outre, l’inconnue est relativement limitée. Le liquide inhalé en vapotant est composé de propylène glycol ou de glycérol, utilisé dans les théâtres ou dans l’alimentation depuis longtemps. L’inhalation de nicotine est aussi très documentée. L’inconnue est circonscrite à l’inhalation d’arômes qui d’habitude sont ingérés. On peut donc rester serein sur les effets à long terme et rappeler que l’e-cig est infiniment moins dangereuse que la cigarette classique. Une image : les fumeurs sont des soldats qui débarquent sur les plages de Normandie et se font tirer dessus à balle réelle, la moitié décède. Les vapoteurs sont visés, eux, par des balles à blanc. Il n’y a plus de mort, même si on peut s’interroger sur l’effet à long terme de la poudre. J’appelle donc les médecins à s’informer en lisant notamment le rapport de l’Office français de prévention du tabac. Qu’ils comprennent que la e-cigarette obtient de bons résultats. Propos recueillis par COLINE GARRÉ lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/l-e-cigarette-apporte-une-reponse-au-manque-physique-et-psychologique-affir
Posted on: Sun, 17 Nov 2013 23:00:54 +0000

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