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lu pour vous Déclaration du général Bouissa-Matoko par webmaster | jeudi 16 mai 2002 Je suis le général Bouissa Matoko Casimir, actuellement à Vindza, auprès du révérend Pasteur Ntoumi. Depuis 1993, les quartiers sud de Brazzaville, frontaliers de la région du Pool, sont victimes d’incidents sanglants à rebondissement. Cependant, ceux de 1998 ont débouché sur deux accords : Pointe-Noire et Brazzaville, puis sur le Dialogue national sans exclusive. Mais, depuis près de deux ans, nous assistons à des atermoiements. C’est ainsi que, quelques temps après sa nomination, le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants a invité les quatre généraux de la région du Pool, à un repas-débat. Il demandait notamment que nous puissions l’aider à régler le problème dans le Pool et partant, celui du révérend pasteur Ntumi. Nous avions marqué notre adhésion. Et sur insistance du préfet du Pool, j’avais personnellement émis des réserves qui me donnent raison aujourd’hui. Puis s’en sont suivi de contacts ici-là, jusqu’à la fameuse réunion de concertation, le 21 mars 2002, à l’hôtel de ville de Brazzaville. Les congolais peuvent lire l’hebdomadaire « La Rue meurt » n° 372 du 24 mars 2002. de son côté, le pasteur Ntoumi interpellait les fils de la région du Pool qui l’ont abandonné avec un gros fardeau sur les bras. Ses doléances n’ayant jamais d’échos favorables ou n’étant jamais transmises à qui de droit, quelques fils du Pool se sont donc retrouvés pour des raisons subjectives. J’ai été mandaté à rencontrer le révérend Pasteur Ntoumi, pour faire le point exhaustif de la situation. Malheureusement, pour moi, j’ai dû attendre 16 jours, avant de trouver un véhicule. J’ai donc quitté Brazzaville, le 30 mars 2002. Je suis arrivé à Vindza le même jour, alors qu’une attaque avait lieu, la veille, à Insini, district de Vindza. En effet, l’armée avait envahi la localité de Insini, le 27 mars 2002. Alors que dans le district de Vindza , il y a des troupes de redéploiement, le pasteur Ntoumi a voulu s’enquérir de la situation, en envoyant la même troupe qui a été accueillie par des coups ,de feu. Voilà la reprise des hostilités. D’où mon impossibilité à rejoindre Brazzaville, car toutes les voies sont bloquées par le fait des affrontements. Je ne suis donc pas pris en otage. Mais, je suis protégé par le révérend pasteur Ntoumi qui souhaite me remettre sur Brazzaville dès la réouverture des voies, pour continuer les négociations, si le président de la République le juge nécessaire, car je suis conscient d’un certain nombre de réalités que lui ne maîtrise pas. Ce que j’ai trouvé ici ne correspond pas à ce que disent les gens à Brazzaville. Je ne suis donc pas mécontent d’être venu m’enquérir, moi-même de cette situation. Je jouis d’une bonne santé et prie les frères qui m’ont mandaté et ma famille d’être sans crainte. Le Congo a beaucoup souffert, beaucoup de sang a coulé. Il appartient au gouvernement d’établir rapidement le contact avec le révérend pasteur Ntoumi, pour éviter au peuple ces épreuves dramatiques. Il ne s’agit pas de la région du Pool, mais de tout le Congo qui souffre. Fait à Vindza, le 28 avril 2002 Le général Casimir Bouissa-Matoko
Posted on: Wed, 14 Aug 2013 23:51:56 +0000

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