À l’origine de la violence en France, le sentiment que tout est - TopicsExpress



          

À l’origine de la violence en France, le sentiment que tout est permis… tireur Le 19 novembre 2013 Cette irruption dans un journal est la continuation de violences et dimpunités qui donnent limpression que la France nest plus gouvernée. (…) Le 18 novembre, dans les locaux de Libération, un tueur fou a grièvement blessé, avec un fusil, un assistant photographe atteint d’une balle de chevrotine, une autre ayant touché le plafond, puis a quitté les lieux. Au cours de la même journée, il a ouvert le feu devant la tour de la Société générale à La Défense puis a pris un automobiliste en otage jusqu’aux Champs-Élysées, en indiquant qu’il venait de sortir de prison, avant de disparaître (Le Figaro). Le 15 novembre, il avait déjà proféré des menaces de mort à BFMTV non sans lancer, en partant : « La prochaine fois, je ne vous raterai pas. » Un signalement précis a été donné de lui et un appel à témoins diffusé. Cette irruption meurtrière dans un journal, pour gravissime qu’elle soit, n’est que la continuation de violences, de saccages et d’impunités qui donnent l’impression à beaucoup de citoyens que la France n’est plus véritablement gouvernée. C’est sans doute injuste, mais si on veut bien regarder la réalité en face et ne pas se contenter de considérations morales qui, à chaque fois, aboutissent à condamner le Front national qui serait responsable de tout ce qui surgit de mauvais dans notre pays, force est de constater que le pouvoir et ses méthodes sont à incriminer. Les destructions en Bretagne ou ailleurs, la facilité avec laquelle les matériels d’utilité publique sont incendiés et dégradés, l’exaspération fiscale, les blocages projetés par des agriculteurs qui affirment n’en plus pouvoir, ces fronts qui naissent spontanément ou inspirés sur un territoire national qui ne sait plus où donner de la révolte, l’épisode très inquiétant du préfet de Haute-Savoie molesté alors qu’il accompagnait des policiers lors d’un contrôle de nuit, constituent autant de signes du délitement de l’autorité de l’État découlant d’abord de la perte de confiance, justifiée ou non, en l’autorité de notre président de la République. Et, je suis navré de devoir le répéter, d’un climat général de laxisme que la philosophie pénale et l’approche judiciaire de notre garde des Sceaux ont instauré et qui altère considérablement le civisme au quotidien. Tristement, Nicolas Demorand a dû reconnaître « la violence élevée » dont souvent ce quotidien – avec son partenaire en information éthique Le Monde – sous-estime l’impact sur le commun des citoyens. (…) Pour n’évoquer que l’attaque criminelle contre Libération, je ne suis pas persuadé qu’elle soit le fait d’un dessein cohérent et structuré visant à cibler la démocratie, la liberté d’expression et les médias. S’agissait-il d’une entreprise de haine à l’encontre – banque, télévision, presse écrite – de tout ce qui était susceptible d’apparaître comme institutionnel, officiel ? Ou bien plutôt d’un malade animé par un anarchisme basique, sauvage et meurtrier, tenté par la médiatisation de sa folie et de sa répétition ? (…) Ce qui est sans équivoque à la source de toutes ces transgressions, qu’elles se baptisent politiques, économiques, sociales ou qu’elles viennent de tréfonds obscurs et malfaisants, que les délits et les crimes les constituent ou les revendications multiples d’une France éclatée, tient à cette certitude qu’on n’a plus à se gêner. Que tout est permis, puisque non seulement peu est effectivement réprimé, mais que l’exigence même de sévérité est affectée. Puisque discutée. Le Président ne sort de son équanimité bienveillante et tolérante que pour le racisme et l’antisémitisme, les seuls maux et mots impardonnables. Le père d’Albert Camus lui disait : « Un homme, ça s’empêche. » Une société, aussi, devrait savoir « s’empêcher » mais encore faudrait-il qu’on l’aidât à prendre conscience et acte de cette interdiction si par ignorance ou désinvolture elle la tenait pour rien. Ce n’est pas à l’évidence la voie que le gouvernement a choisie. Une parole qui n’imprime plus, une rigueur qui n’a que le verbe, un désordre qu’on ne parvient même plus à analyser et donc à contrôler, des intelligences brillantes mais déconnectées, un optimisme qui à force débilite plus qu’il n’encourage, une permanente et lassante évaluation citoyenne pour nos gouvernants : bonne volonté mais pourraient mieux faire. (…) SV
Posted on: Wed, 20 Nov 2013 06:54:26 +0000

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