28/11/2013 Jeudi soir / 4°C. Donc mieux valait être couvert. Mes deux dernières sessions n’avaient pas été des plus concluantes, alors je me suis rendu au Parkour dans un certain état de circonspection. Nous étions suffisamment nombreux si l’on tient compte de la froidure ambiante. Comme d’habitude, Thibaut nous a fait un petit speech liminaire pour nous informer des prochains évènements prévus, nous rappeler quelques détails et nous motiver pour le cours. Suivant une mécanique bien rodée maintenant, nous suivons notre senseï habituel sans qu’il soit besoin de nous en faire la demande. Nous commençons donc à nous échauffer selon un rituel bien connu. Suite à cet échauffement (nécessaire croyez moi) nous avons quitté le spot pour nous rendre un peu plus loin en trottinant, sac sur le dos et bonnet sur la tête (enfin pour moi parce que ma masse capillaire est inversement proportionnelle à ma pilosité corporelle…c’est dire et par ces temps «frigoristiques», j’essaie de préserver mes fonctions cognitives du mieux que je peux !) Nous arrivons à destination et Robin le facétieux, nous prend à contre pied. En effet, contrairement à son habitude, il ne nous fait pas bosser direct tels de forçats, mais il a décidé de nous faire travailler l’équilibre, la proprioception donc et quelques autres éléments qui effectivement nous font défaut. Riche idée. Le premier exercice pourrait être assimilé à une sorte de involution simiesque. En effet, il nous a demandé de nous déplacer d’arbres en arbres. Oui, à nous aussi, ça nous en a bouché un coin. Mais que voilà une idée intéressante. Je dois avouer que je me suis bien «marré». Je veux dire qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas fait le kakou dans les arbres. Je souris benoitement en imaginant ce que peuvent se dire les passants quand ils voient un énergumène de mon âge, «faire le pitre» au milieu d’une ribambelle de jeunes louveteaux qui pourraient être mes rejetons…Ils me regardent sans doute un peu différemment quand ils voient que je fais certains trucs qu’ils ne pourraient pas faire eux-mêmes en dépit d’un âge qui serait nettement en leur faveur ! Et paf… Non mais! Alors pour en revenir à l’exercice proprement dit, nous avons joué les lémuriens. On s’est déguisé en Maki kata, et hop travail de brachiation. La brachiation étant je vous le rappelle : mode de déplacement de certains grands singes arboricoles à longs bras, qui sélancent en se balançant dun bras sous une branche pour en saisir une autre de lautre bras, si l’on se réfère au Larousse. Facile pensez-vous ? Eh détrompez vous les gens! Evaluation des distances et des trajectoires, synchronicité des membres (ben oui sinon vous vous cassez la gueule !) et résistance des mains (eh oui pas de gants!) qui frottent sévère sur l’écorce des arbres. Sur ce plan là, Arbres 1 – Traceurs 0 mais sur le reste, on a dompté les «Ents»; les seigneursdesanneauxtophiles me comprendront. Ca a peut-être l’air de rien mais ça fait bosser grave. Pour poursuivre dans la lignée équilibriste, nous avons joué aux funambules sur une barrière en métal. Pas un truc large ou épais, facile à maitriser, eh non mes gaillards; la dite barrière était composée de barre en losange sur l’arrête de laquelle nous marchions. Il est vrai que pour la plupart d’entre nous, nous étions un peu hésitants mais pas déméritants. Les garçons étaient particulièrement motivés afin d’éviter une chute à califourchon sur cet agrès improvisé, qui aurait été, reconnaissons le, quasi létale!. Nous devions enchainer avec 10 pompes énergiques puis faire un deuxième tour arboricole. Et rebelote. Ensuite nous avons continué avec les équilibres. Il nous a fallu monter sur la barrière sus mentionnée, nous mettre en équilibre debout dessus puis descendre 5 fois de suite en fléchissant une jambe l’autre devant rester tendue puis faire de même avec l’autre jambe. Alors là, vous avez tout intérêt à gainer grave pour que ça tienne parce que la dégaine chamallow est à proscrire…parce que si tu le fais sans les abdos, tu risques de finir la séance sans les dents! Robin a décliné ce travail spécifique en 3 ou 4 autres exercices. Ouch les quadriceps! Ah là ça travaille un peu partout, enfin je devrais beaucoup de partout. Comme nous avons travaillé les jambes sur l’équilibre, il ne fallait pas que les bras soient en reste. Alors on s’est mis en position de brouette avec l’aide notre binôme. Nous nous sommes déplacés latéralement et perpendiculairement à la balustrade sur une bonne vingtaine de mètres. Je vous rappelle à toutes fins utiles que la barrière est métallique (si c’est important de le signaler quand la température avoisine les 0° et qu’elle est en losange. Je recommande le test de l’arrête de celle-ci dans la paume de la main sur 20 mètres…si si ça réveille! Pour clore cette session, Robin nous a demandé de faire 30 pompes en espérant que nous en ferions au moins 20 eu égards à ce que nous avions enduré préalablement. Personnellement j’en ai fait 45! En plusieurs fois (eh oh je suis vieux!). Bon le gros point positif c’est que cette fois-ci, contrairement aux deux dernières, j’ai pu tout faire sans exploser en vol. Il y a bien eu un moment chaud (enfin façon de parler!) ou le travail d’équilibre m’a quasiment mis hors d’haleine, mais j’ai géré. Nous avons repris nos sacs et la direction de notre spot habituel. J’espère que vous avez apprécié le zeugma de la phrase précédente. Sur le chemin un petit passe-muraille, une petite course et assis par terre pour les assouplissements. Aaahhh en voilà une séance qu’elle était bonne. Bon samedi les coachs sont en déplacement en Suisse, mais je pense qu’on va se faire une séance Natfit freeride. Allez zou !
Posted on: Fri, 29 Nov 2013 07:23:44 +0000
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